David Cage : "Personne n'a le droit de définir ce qu'un jeu vidéo devrait être"
La sortie de Beyond Two Souls a de nouveau créé la polémique, divisant aussi bien la presse que le public, comme ce fut le cas à l'époque de Heavy Rain. La veille de la sortie du jeu, soit le 8 octobre dernier, David Cage répondait aux questions de nos confrères américains de GameSpot sur notamment la définition du jeu vidéo. On le sait, le PDG de Quantic Dream s'efforce à briser les codes du jeu vidéo classique et habituel en proposant une approche proche du cinéma, avec un gameplay plus épuré, quitte à se faire des ennemis au passage.
"Dans le jeu vidéo, il y a énormément de gens qui sont conservateurs et c'est quelque chose de très frustrant. Beaucoup de personnes voudraient que les jeux restent au même stade de ce qu'ils étaient il y a 30 ans, juste avec quelques polygones de plus. Personne ne devrait avoir le droit de définir ce qu'est un jeu vidéo ou ce qu'il devrait être. Personne n'a ce pouvoir."
"Un jeu vidéo peut être différentes choses. Angry Bird est un jeu vidéo, Call of Duty est un jeu vidéo, World of Warcraft est un jeu vidéo, Gone Home est un jeu vidéo. Qui peut dire "tu es un jeu vidéo", "tu n'es pas un jeu vidéo", "tu n'appartiens pas à cette famille". Non. Ouvrons ce média à tous ceux qui ont des idées différentes et c'est très bien de voir des gens faire des jeux où le tir n'est pas le principal intérêt."
Comme d'autres, nous partageons la vision de David Cage et son ouverture d'esprit. Heavy Rain et Beyond : Two Souls sont deux titres qui tranchent radicalement avec ce qui se fait habituellement dans le jeu vidéo et nous sommes persuadés que nous sommes à l'orée d'un autre chapitre pour notre industrie. Cage a ouvert une brêche que d'autres ont commencé à emprunter. On pense à The Walking Dead et Asura's Wrath que nous avons également adoré. Il n'y a pas qu'un seul vidéo mais plusieurs jeux vidéo. Peut-être que David Cage est en avance sur son temps et que c'est notre industrie qui n'est pas encore prête pour cette révolution. Car oui, c'en est une.