ASUS : on a testé des périphériques TUF Gaming, valent-ils le coup ? sur PC
ASUS nous a fait parvenir un kit complet de la gamme TUF Gaming, ce qui représente le moyen de gamme chez le constructeur taïwanais, le haut de gamme étant représenté par la marque ROG (Republic of Gamers). Plus concrètement, nous avons pu essayer pendant plusieurs semaines le clavier opto-mécanique K7, le casque-micro sans-fil H7 Wireless (qui est compatible avec la PS4), ainsi que la souris optique M5. Nous avons joué, gratté des articles, et même pris l'avion pour s'assurer que l'isolation du casque était parfaite. Notre verdict.
CLAVIER ASUS TUF GAMING K7
Si vous êtes habitués aux claviers mécaniques, le K7 peut paraître légèrement étrange de prime abord car Asus a opté pour des switchs opto-mécaniques. Un joli mot, mais que signifie ce terme barbare ? Dans un switch mécanique une tige en plastique vient buter sur un ergot, ce qui fait que la frappe est prise en compte par le périphérique. Certains switchs produisent un son caractéristique lors de ce contact (le fameux clic des MX Blue et Brown par exemple), ce qui rend les claviers plutôt bruyants ; tandis que d’autres ont une action linéaire, d'où un mouvement moins brusque et plus adapté à la pratique du jeu vidéo, comme les fameux MX Red. Dans un switch opto-mécanique, la tige sous la touche ne va pas interagir avec un interrupteur mécanique, mais avec une source lumineuse qui émet un rayon infrarouge. Le rayon va pouvoir alors mesurer la distance entre la source et la touche, ce qui permet ensuite de définir quand la frappe sera prise en compte très précisément.
Sur le papier, il est même possible de régler la distance d’actionnement des touches, ce qui veut dire que les claviers peuvent prendre en compte la course de la touche après que cette dernière ne se soit enfoncée que de quelques millimètres. Dans les faits, aucun constructeur ne permet pour l’instant au joueur de régler ce paramètre. Le K7 propose donc une distance d’activation de 3mm, ce qui veut dire qu’il suffit d’enfoncer chaque touche de 3mm pour que la frappe soit prise en compte. L’intérêt est, bien sûr, de pouvoir proposer un clavier bien plus réactif et qui ne demande pas de taper comme un sourd sur les touches, surtout que les ressorts sont calibrés pour que la touche s’enfonce avec une pression de seulement 47g. Bref, on s’éloigne de la frappe brutale et on entre dans le domaine de la caresse, ce qui aide au passage à réduire la fatigue articulaire.
Le résultat, c’est que ce K7 est un clavier qui offre l'un des meilleurs touchers que nous ayons pu tester. Aussi efficace en jeu qu’en bureautique, ce périphérique offre l'un des meilleurs compromis possibles. Ne vous y trompez pas, pour du jeu pur, on vous conseille toujours les switchs MX Red dont l’action est plus plaisante, notamment grâce à leur course plus longue. Néanmoins, si vous tapez un minimum, les opto-mécaniques de chez ASUS proposent un confort sans égal. C’est d’autant plus agréable que le clavier est nettement moins bruyant qu’un pur mécanique, ce qui vous évitera les remarques de Madame lorsque vous pianotez tard dans la nuit (ou tôt le matin, c’est selon). L’autre avantage de cette technologie, c’est qu’elle use moins les pièces, ce qui explique pourquoi les switches ASUS sont garantis pour 100 millions de clics. Pour trouver vos touches dans le noir à des heures incongrues, mais aussi pour le style, le K7 dispose du système RGB Aura de la marque, qui permet de programmer moult effets lumineux selon vos goûts.
En termes de design, le clavier respire la qualité avec un châssis plastique surmonté d’une plaque en aluminium qui recouvre l’intégralité de sa surface supérieure. Ceci permet de faire grimper l’ensemble à 794g, plus les 194g du repose-poignet, ce qui garantit une bonne stabilité. D’ailleurs, ASUS a pensé aux joueurs maladroits puisque l’ensemble est certifié IP56, ce qui veut dire qu’il résiste aux éclaboussures et à la poussière. Pas de souci pour le ménage, car comme chez la concurrence, les touches sont flottantes, ce qui fait qu’il suffit de placer le clavier sur la tranche puis de souffler un bon coup dessus pour faire tomber la majorité des saletés. Chose assez inhabituelle, le K7 est fourni avec un repose-poignet rembourré et habillé d’une surface en similicuir très agréable au toucher. Plutôt sceptiques au début, on vous avoue qu’il est désormais difficile de se passer de cet accessoire vraiment confortable, et qui tient au châssis via des aimants dissimulés dans le clavier. Bien sûr, toutes les touches son programmables, ainsi que l’éclairage via l’excellent logiciel ROG Armory qui fait partie des meilleurs solutions disponibles sur le marché aux côtés du Steelseries Engine. Enfin, on apprécie aussi l’emplacement des diodes (pour le MajLock, le NumLock, le mode gaming qui bloque la touche Windows, etc…) situées juste au-dessus des flèches de direction. Ceci permet d’avoir une meilleure vue que lorsque l’ensemble est placé traditionnellement au-dessus du pavé numérique.
Vendu 140€, le K7 reste un peu cher par rapport à la concurrence. S’il peut compter sur ses switches opto-mécaniques et sa résistance aux éclaboussures pour séduire les joueurs (ce qui fait gonfler le prix), il reste un peu spartiate. Pour le même prix, l’HyperX Alloy RGB offre par exemple un pass-through USB, une molette pour régler le son, des touches dédiées aux fonctions gaming et au RGB, là où le K7 se limite à des raccourcis. De même, on doit se contenter d’un câble en plastique bas de gamme au lieu d’une gaine tressée. Dommage.
Les plus
- Switches Opto-mécaniques de qualité
- Software ROG Armoury au top
- Repose-poignet hyper confortable
- Qualité d'assemblage
Les moins
- Chiche en features
- Peut souffrir de problèmes électroniques de reconaissance de la frappe
- Pas donné
- Gaine plastique sur le câble
LA NOTE JEUXACTU : 4/5
SOURIS ASUS TUF GAMING M5
Proposée à un tarif inférieur à 50€, l’ASUS TUF Gaming M50 tombe dans le secteur ultra-concurrentiel des souris gamer de milieu de gamme, où de nombreuses marques se déchirent pour équiper les bureaux des joueurs. ASUS a pris le parti de proposer un périphérique léger (avec 85g, 110g avec le câble), aux dimensions très réduites (111mm de long, 61cm de large et 42mm de haut), ce qui en fait d’emblée un mauvais choix pour les joueurs aux grandes mains. Comme la plupart des produits disponibles sur ce segment, la M5 dispose d’un capteur optique 6200dpi, et des célèbres switches Omron validés pour 50 millions de clics. Avec son revêtement mat, l’ensemble est plutôt classe, tandis que le logo dispose du système RGB maison Aura Sync. Les 6 boutons (en comptant la molette cliquable) et l’éclairage sont programmables via le logiciel ROG Armoury, ce qui permettra d’y attribuer les raccourcis voulus.
On a particulièrement apprécié la molette gainée de caoutchouc très agréable au doigt, ainsi que les pads en téflon même si on aurait préféré que ces derniers affichent des dimensions plus généreuses pour une meilleure glisse. Encore une fois, le câble se montre assez décevant, avec une gaine plastique de base, et une prise en fer classique. Dommage, car sur ce segment, d’autres proposent des câbles tressés et un connecteur en or, comme la Mad Catz R.A.T 4+ par exemple. Enfin, bien que ce mulot soit présenté comme ambidextre, il s’agit en fait d’une souris pour droitiers puisque les boutons de pouce ne sont présents que du côté gauche du périphérique. La forme du châssis rend la souris utilisable pour des gauchers, mais ces derniers ne pourront pas utiliser deux des boutons, ce qui est un sacré handicap.
Si vous cherchez une souris sobre, légère, à un prix contenu, et que vous avez de petites mains, cette ASUS TUF M5 reste une alternative valable, même si d’autres constructeurs proposent mieux au même prix. Il s’agit d’une bonne souris, mais qui manque d’arguments pour nous enthousiasmer.
Les plus
- Bien placée niveau tarif
- Switches et capteur de qualité
- Soft ROG Armoury
- Très légère
Les moins
- Très petite
- Plastique qui fait un peu cheap
- Patins très petits
- Pas de gaine tressée
LA NOTE JEUXACTU : 2,5/5
CASQUE-MICRO TUF GAMING WIRELESS H7
Dès le déballage, le casque H7 impressionne par ses proportions et ses finitions plutôt de qualité. Chaque oreillette est volumineuse afin d’englober les organes auditifs les plus amples sans mettre en contrainte votre cartilage, tandis qu’un solide arceau en acier inoxydable relie le tout. Pour avoir déjà bousillé nombre d’arceaux en plastique, on peut vous jurer qu’il s’agit là d’une caractéristique technique indispensable ! Testé dans sa version noir mat et jaune, le casque est plutôt sobre, et propose un confort impérial avec un arceau rembourré sur le crâne et de gros coussins épais autour des oreilles. De manière assez incroyable, le casque ne tient pas si chaud que ça à la longue, et pourtant, l’isolation sonore fournie est plus que correcte. On a ainsi pu regarder un film tranquille dans l’avion sans avoir à excessivement monter le volume, ce qui prouve le soin apporté par ASUS à cette partie critique du casque. D’ailleurs, si vous utilisez des lunettes, n’ayez crainte, car le diamètre des oreillettes fait que la pression est répartie sur une large zone, ce qui ménagera les branches de vos montures.
Installer le H7 n’est pas plus dur que de l’enfiler, puisque toute la communication sans-fil se fait via un dongle USB qu’il suffit de brancher sur votre PC ou votre PS4, afin que tout fonctionne sans aucun problème. Attention, le périphérique reste inopérant sur Xbox One (on a essayé). Avec sa batterie intégrée, le H7 offre une quinzaine d’heures d’autonomie en fonction de l’utilisation, sachant qu’on n’a pas réussi à mettre en défaut la transmission qui offre une portée de 25 mètres. Là où on commence à déchanter, c’est à l’approche des boutons placés sur l’oreillette gauche et de la molette de réglage du volume qui, eux, font carrément cheap. Le tout est réalisé dans un plastique vraiment moyen qui jure un peu avec l’ensemble, même si leur solidité n’est pas mise en cause.
Au niveau acoustique, le casque se défend bien grâce à ses deux transducteurs néodyme de 53mm qui offrent un rendu sonore assez neutre, sans cracher lorsqu’on monte le volume. Jeu ou musique, tout passe, sans être forcément hallucinant. Les audiophiles grinceront sans doute des dents à l’écoute d’un opéra sur ce genre de matériel. Il faut aussi mentionner le micro, accroché via un son jack, qui ne donne pas un sentiment de solidité absolue. Néanmoins, ce dernier fait le boulot, et offre un rendu clair des paroles, même lorsqu’on est à la limite du chuchotement. Par contre, l’aspect directionnel semble un peu survendu, dans la mesure où lors de nos essais de nombreux bruits parasites ont pu être captés. On reste donc loin des Steelseries, ou du micro Turtle Beach Elite Pro à isolation acoustique qui dispose pour sa part d’un système actif.
Affiché à 99.99€, le H7 reste un excellent casque qui a su nous séduire avec ses performances homogènes pour un tarif plus que raisonnable, sachant qu’on peut également gérer certains paramètres (dont l’égaliseur) depuis le logiciel ROG Armoury. Le seul point noir reste le système automatique de mise en veille qu’il est impossible de désactiver, et qui déconnecte le casque après environ quatre minutes sans son. Si cela ne gênera pas les joueurs consoles dont les machines diffusent en permanence des musiques de fond, c’est plus embêtant sur PC dans le cadre d’une utilisation bureautique. On se retrouve en effet à devoir rallumer le périphérique en permanence, ce qui est un peu soulant à la longue. Encore une fois, si vous envisagez ce casque pour une pure utilisation gaming, ou que vous avez toujours du son en lecture, ce défaut ne devrait pas beaucoup vous gêner. Reste que pour 30€ de plus, on trouve le Steelseries Arctis 3 bluetooth dont les performances sont similaires, mais qui propose un micro plus hermétique au bruit ambiant, ainsi qu’une compatibilité avec les smartphones afin de l’utiliser pendant les transports par exemple.
LA NOTE JEUXACTU : 4/5