Assassin's Creed Origins : l'épisode qui va nous réconcilier avec la série ?
Dans un peu moins d'un mois, la saga Assassin's Creed signera son retour sur le devant de la scène après une longue interruption dont le but était de permettre aux développeurs de faire évoluer la série. Il s'agit du premier opus canonique depuis la sortie de Syndicate en 2015, et à l'approche de la date fatidique, Ubisoft nous a permis de repasser quelques heures en compagnie de Bayek et ses amis en plein cœur de l'Egypte des pharaons.
Pour cette démo, l'éditeur s'est focalisé sur l'expérience de jeu, afin de nous faire découvrir Assassin's Creed Origins comme on y joue chez soi, c'est-à-dire en explorant les environs, en réalisant des quêtes annexes, et sans forcément suivre intimement la quête principale. De fait, nous avons pu prendre en mains une démo comprenant une bonne partie de la map finale du jeu, puisqu'on a pu accéder à quatre régions situées au sud d'Alexandrie. On a bien sûr pu suivre quelques quêtes principales, mais aussi observer le monde qui nous entoure et sa réalisation. Comme lors de toutes les démos précédentes, Assassin's Creed Origins tournait en 4K sur une Xbox One X avec le même rendu que lors de nos précédentes previews. Le premier constat, c'est que le nouvel open world du jeu est réellement vaste, probablement autant que celui de Ghost Recon Wildlands à titre de comparaison. Mieux, pour habiller toute cette superficie, les développeurs nous ont expliqué que chaque PNJ dispose de sa propre IA, avec un cycle de vie qui lui est propre. En clair, n'espérez pas trouver grand monde sur la place du marché en pleine nuit. Forcément, avec une telle étendue, on perd nettement en verticalité car il est plus difficile de justifier la présence de hauts édifices dans des zones bien moins densément peuplées que les grandes villes européennes ou américaines. Origins fait donc nettement moins appel au parkour et bien plus à la furtivité classique, tandis que le joueur doit trouver buissons et herbes hautes dans lesquels le héros Bayek pourra rester hors de vue de ses ennemis. D'ailleurs, parmi ces derniers, on trouvera moult animaux sauvages qui posent un danger parfois bien plus grand que les soldats. La conséquence est qu'on a fini de nombreuses parties avec l'image de Bayek transformé en un chewing-gum pour hippopotame. Néanmoins, la faune sera très utile pour récupérer de nombreux éléments de crafting, mais aussi pour réaliser des diversions dans des installations militaires. On a ainsi réussi à se frayer un passage dans un camp retranché en libérant quelques hyènes qui étaient retenues dans des cages. Pour pouvoir échapper aux bêtes sauvages, mais aussi pour arpenter l'Egypte plus rapidement, Bayek dispose d'une monture qu'il peut appeler en sifflant. Si le cheval est présent dans la plupart des trailers, sachez qu'on peut modifier sa monture et ainsi le voir chevaucher divers animaux dont un très sympathique dromadaire. Sachez que si jamais les besoins en mobilité s'intensifient, on pourra alors opter pour un char ou un chariot, voire s'adonner à la navigation grâce aux embarcations qui parcourent le Nil.
PAPY RUSSE
Globalement, les quêtes annexes d'Origins sont mieux réalisées qu'avant, avec un soin très visible porté à la narration. Outre les séquences d'enquête qu'on a pu voir depuis l'épisode Revelations, on dispose de nombreuses activités qui nous demandent d'utiliser le combat, l'infiltration ou de partir en quête d'objets divers et variés. Très axé RPG dans son gameplay et avec son grand arbre de compétences, ce nouvel Assassin's Creed suit la voie de Zelda : Breath of the Wild en misant gros sur les interactions possibles avec l'open world. Comme dans le jeu de Nintendo, il suffira de mettre une flèche dans un foyer allumé pour l'enflammer, et ainsi faire brûler un radeau en bois par exemple. Autre possibilité : lors d'une mission de chasse où l'on devait abattre des vautours, il nous a suffi de tuer la première bête terrestre qui passait et de guetter son cadavre. Après quelques instants, les charognards se sont posés pour festoyer, tout en nous offrant de jolies cibles immobiles. Toujours dans cette veine RPG, Assassin's Creed ne dispose plus d'un héros surhumain capable d'enchaîner ses ennemis comme une machine. Bayek est faible, surtout au début du jeu ou de nombreux ennemis sont insurmontables. Même en utilisant la furtivité et l'assassinat, il sera impossible de terrasser certain soldats au niveau trop élevé, et qui devront donc être achevés en combat classique. Tout ceci nous ramène au fameux arbre des compétences qui vous laissera totalement maître de votre façon de jouer. Il est en effet possible d'avoir un héros équilibré, ou au contraire de se focaliser sur les compétences pour l'arc ou pour l'épée. D'ailleurs, si les compétences et le niveau du héros déterminent sa propension à zigouiller des ennemis rapidement, le soin apporté à votre équipement ne sera pas superflu. Le jeu comporte une quantité impressionnante de loot, tandis qu'un système de crafting permet d'améliorer les armes dont on dispose.
ASSASSIN'S CREED REDEMPTION ?
Avec sa nouvelle approche clairement orientée RPG et son open-world démesuré, Assassin's Creed Origins rassure quand à son potentiel à quelques semaines de sa sortie. Toujours aussi riche, le jeu d'Ubisoft prend une nouvelle direction qui fait penser à The Legend of Zelda Breath of the Wild sans jamais priver le joueur de sa liberté d'action. Chaque situation s'aborde selon ses préférences et l'orientation donnée au personnage via ses compétences, qu'il s'agisse d'infiltration ou d'assaut frontal. Reste à voir si le jeu pourra continuer à briller sur la longueur en insufflant une vraie personnalité à son héros toujours un peu transparent. Réponse le 27 octobre prochain, date de sortie d'Assassin's Creed sur PC, PS4 et Xbox One.