Ubisoft VS Bolloré : Vivendi pourrait bien porter le coup fatal cette année

Bien que ce soit la drôle de guerre entre Vincent Bolloré et Yves Guillemot depuis maintenant plusieurs mois, il semble que Vivendi ait décidé de porter le coup fatal cette année, afin d'absorber Ubisoft une bonne fois pour toutes l'éditeur français. L'information provient de nos confrères de Reuters, selon qui Vivendi aurait décidé de s'offrir la firme publicitaire Havas ainsi que l'éditeur français. Si l'intégration de l'entreprise publicitaire n'est qu'une question de temps (Havas appartient à 60% à Vincent Bolloré tandis que son fils Yannick en est le PDG), le combat avec Ubisoft risque de reprendre, Yves Guillemot n'étant pas prêt à laisser son entreprise perdre son indépendance. Néanmoins, tout n'est pas rose pour Vivendi puisque l'action a perdu 3% sur les trois dernières années, période pendant laquelle Vincent Bolloré a dépensé plus de 15 milliards d'Euros en acquisitions, dont Gameloft, et de grosses parts dans Telecom Italia et le diffuseur italien Mediaset. Un manque de cohésion qui fait douter les analystes et investisseurs quant à la stratégie du groupe, la banque Goldman Sachs expliquant même à ses clients que "le manque d'informations sur ce que va faire Vivendi avec ses parts dans Telecom Italia et Mediaset, ainsi que les acquisitions potentielles font peser un risque à court terme sur le prix des actions du groupe".

 

Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, Vivendi a même reçu un ordre de l'état Italien lui demandant de diminuer ses parts soit dans Telecom Italia, soit dans Mediaset, avant la fin de 2017 pour éviter de s'exposer à une loi qui interdit la concentration des pouvoirs dans les domaines des telecoms. Tout ceci pourrait profiter à Ubisoft, surtout qu'avec les bons résultats de l'entreprise, son prix en bourse a grimpé, obligeant Vivendi à payer beaucoup plus cher pour s'offrir l'entreprise de Montreuil. Certaines rumeurs expliquent même que si la résistence des Bretons est trop forte, Vivendi pourrait se reporter sur d'autres éditeurs, chinois principalement. L'autre bonne nouvelle pour Yves Guillemot, c'est bien sûr le fiasco du rachat de Canal+ par Vivendi puisque la chaîne cryptée a fait perdre 399 millions d'Euros à Vivendi sur 2016. Un trou qu'il va falloir creuser à coups de millions d'euros si le groupe veut que la chaîne puisse sécuriser les droits sur la Formule 1 et la Champions League. Bref, la guerre pour le contrôle d'Ubisoft risque bien de se terminer cette année. Bolloré Vs Ubisoft, le combat n'est pas fini et les paris sont ouverts.