The Saga of Ryzom : Ring
Dévoilée l’année dernière à l’E3, l’extension Ryzom : Ring pour The Saga of Ryzom ne fera cette fois pas le déplacement au Convention Center de Los Angeles. Qu’à cela ne tienne, profitant de cette période fleurissante pour le jeu vidéo, Nevrax a anticipé et nous a présenté son nouveau produit dans ses studios. On vous raconte tout.
Depuis la sortie de World of Warcraft, le petit monde des MMORPG est devenu grand et s’est surtout vu chamboulé. Dark Age of Camelot qui détenait depuis plus de trois ans la tête de liste s’est vu progressivement effacé par les terres de Kalimdor et d’Azeroth, et le produit 100% français Ryzom qui a fait l’erreur de sortir tout juste avant le phénomène de Blizzard est tout simplement passé inaperçu aux yeux d’une grande majorité. Depuis, les annonces de nouveaux MMO se multiplient, chacun y allant de son concept et de ses atouts différents. A côté des jeux à licence façon Warhammer Online : Age of Reckoning, Archlord jouera donc la carte de remises des clés du jeu au meilleur joueur et d’autres privilégient déjà la gratuité d’abonnement comme Guild Wars qui a su s’attirait ainsi la sympathie de quelques joueurs. Pour résister face à cette vague d’arrivants, les MMO déjà en place jouent alors des coudes pour mettre en place leurs extensions et, alors que Guild Wars : Factions vient tout juste de sortir, Nevrax sera le prochain à dégainer avec The Saga of Ryzom : Ring, une extension bien particulière puisqu’il s’agira surtout d’un éditeur de scénarii ouvert aux joueurs.
Drag’n’Drop’n’Play
Ajoutant de nouvelles zones et de nouvelles missions, Ryzom : Ring se distingue surtout par les ouvertures qu’il donne aux joueurs. Véritable créateur de niveaux, The Ring désigne en effet plus un concept d’instances personnalisées dans lesquels les abonnés pourront matérialiser leurs idées de quêtes qu’une extension traditionnelle. Idée complexe mais se prêtant particulièrement bien au jeu en ligne, la difficulté de Ryzom : Ring résidait donc pour les développeurs à fournir une interface à la fois simple et complète que même nos grands-mères peuvent utiliser pour reprendre les propos de Daniel Miller, producteur exécutif de cette suite. A première vue réussi pour ce qui est de l’accessibilité, l’éditeur du Ring part déjà sur un catalogue d’éléments de jeu assez riche mais qui devrait surtout à priori voir quelques mises à jour dans le temps. Les habitués de The Saga of Ryzom y retrouveront donc toute la faune et la flore déjà présente pour donner vie à leurs créations et pourront surtout placer leurs propres mobs et PNJ personnalisés pour donner et corser les quêtes maison. Démarrant avec plus de 200 terrains différents et 5 types d’écosystème, l’interface de création de Ring rappelle un peu l’ancêtre The Games Factory, à savoir un logiciel de création fonctionnant principalement au glisser/coller et offrant des résultats WYSIWYG (What You See Is What You Get). Quelques minutes semblent alors déjà suffire pour se familiariser avec les différentes options et, très rapidement, quelques clics se convertiront en terrain vivant avec sa végétation, ses habitations, ses civils, ses gardes, ses monstres et autres boss, et enfin ses objets à récupérer à travers la carte. Une fois tous les éléments en place, la partie délicate peut alors commencer.
The Saga of Shakespeare
Parce qu’un personnage ne serait pas un vrai personnage de jeu vidéo sans histoire et parce qu’une quête ne serait pas une quête sans informations, Ryzom : Ring va mettre vos talents de scénariste à l’épreuve. Ecrivant les dialogues et créant les évènements de l’histoire en définissant des zones interactives, cette nouvelle étape ne sera techniquement pas plus compliquée que la précédente mais, pour créer une mission qui dure plus de deux minutes, il vous faudra y consacrer beaucoup de temps. Les plus courageux pourront même créer des scénarii en plusieurs actes avec des étapes de mission sur plusieurs terrains différents et autant de monde à créer, reste à voir maintenant si la communauté de Ryzom se prêtera facilement à l’exercice, sacrifiant de longues heures de jeu à la création de quêtes à offrir aux autres joueurs et en espérant surtout que ceux-ci foulent nos terres en nombre. Autre souci concernant cette fois la mise à disposition de ses créations, celle-ci se fera via des bornes présentes dans les différentes villes mais surtout, sauf surcoût d’abonnement, vos œuvres ne seront jouables publiquement que lorsque vous serez vous-même connecté. Tout cela n’est certes pas encore définitif, mais un système de réseau partagé à la manière du peer-to-peer réglerait en grande partie ce problème de disponibilité en rendant un niveau disponible dès lors qu’une personne y ayant déjà joué (et donc téléchargé sur son poste) est connectée, et non plus seulement le créateur. Dernier détail qui pourrait refroidir encore plus les joueurs cherchant à monter leurs personnages, participer à des quêtes de joueurs ne fera pas progresser votre expérience. En contre partie, le temps passé dans ces nouvelles instances personnalisées sera compensé par un système de repos analogue à celui de World of Warcraft, à savoir des points d’expérience doublée jusqu’à un certain seuil.
Plutôt prometteur sur le principe, Ryzom : Ring conserve encore une part de flou principalement autour de son intégration dans le jeu et à la participation de la communauté constituée d’un nombre inconnu d’abonnés, Nevrax se refusant à communiquer les chiffres. Cette extension qui aura par contre le mérite d’être entièrement gratuite au téléchargement, comme l’est déjà The Saga of Ryzom, devrait donc surtout montré son intérêt en fonction des joueurs qui créeront désormais eux même le jeu. En attendant de retrouver notre interview vidéo de Daniel Miller pour en savoir plus sur cette extension, voici déjà quelques nouvelles images de ce fameux éditeur de niveaux.