The Climb : on a testé le jeu d’escalade de Crytek avec l'Oculus Rift et c'était fou !

La première chose à faire lorsqu’on va essayer un jeu en réalité virtuelle, c'est de demander à quoi sert chacune des touches sur la manette. Forcément, avec le casque vissé sur la tête, on est tout de suite moins à l’aise, ne serait-ce que pour réussir à attraper le pad. Sur ce point, The Climb met tout de suite le joueur en confiance. Gâchette droite pour agripper avec la main droite, la gauche pour la main gauche, et le regard pour diriger les bras et désigner les prises. Comme il s’agit là d’un vrai jeu et non d’une démo rapide, on dispose également de quelques features sympathiques. Ainsi, les boutons de tranche serviront à se remettre de la magnésie sur les mains, chose qu’il faudra faire régulièrement sous peine d’avoir une mauvaise qualité d’accroche aux prises, tandis que le bouton A sert à sauter pour changer de paroi ou pour atteindre cette corniche un peu trop haut placée. Une fois le casque sur la tête, l’impression est saisissante. L’environnement modélisé avec le CryEngine est splendide, la végétation et les oiseaux sont dynamiques et réagissent au vent, mais aussi à notre passage, tandis qu’on s’aperçoit que notre personnage – à l’instar de Rayman – dispose de mains mais sans bras. Un sacrifice fait sur l’autel du gameplay selon les développeurs qui nous expliquent que modéliser les bras aurait gêner la bonne vision du joueur. Un problème insoluble dans un jeu de ce type ou le regard est déterminant pour pouvoir progresser.

DES SENSATIONS PURES

Ces deux mains gantées de rouges nous distillent cependant plusieurs informations. Chaque poignet est représenté par un cercle lumineux qui change de couleur en fonction de la tétanie de vos muscles. Lorsque vous agrippez une prise, la couleur est bleue, puis elle passe au vert et finit en rouge lorsque vous êtes sur le point de lâcher prise. On ne pourra donc pas rester suspendu pendant des heures avec une seule main, ce qui oblige le joueur à constamment chercher des prises pour avancer. Pour améliorer le temps que l’on peut passer suspendu avec une main, on devra donc recourir à la magnésie qui nous colore les mains en blanc à chaque application. Là aussi, il faudra surveiller ses mains puisque des gants trop rouges sont le signal qu’il va falloir marquer une pause pour se repoudrer au risque de voir son grimpeur lâcher prise très rapidement. Malgré les efforts, la chute peut arriver et là encore, on en prend plein les mirettes avec le décor qui défile à la vitesse de la lumière, mais durant un laps de court très court (2 secondes maximum) afin de ne pas mettre à mal les estomacs les plus délicats. Un temps réduit mais qui paraît déjà une éternité lorsqu’on est plongé dans le jeu. Au fur et à mesure que l’ascension se fait, on passera par différents checkpoints symbolisés par des pitons métalliques fixés dans la roche, et qui servent de point de respawn lorsque l’on chute. Une fois passé l’aspect contemplatif du jeu, on découvre plusieurs challenges basés sur le temps que l’on met à gravir les différents sommets, sachant que plusieurs voies sont souvent disponibles, apportant ainsi une dimension exploration à l’ensemble du jeu.

On ne pourra donc pas rester suspendu pendant des heures avec une seule main, ce qui oblige le joueur à constamment chercher des prises pour avancer.

Vous l'aurez compris, The Climb est un jeu plutôt surprenant. Alors qu’on s’attendait à une expérience principalement contemplative, on découvre un jeu bien fini et très sympathique à jouer. Evidemment, l’expérience sera bien plus immersive avec les manettes Oculus Touch qui permettent de mieux contrôler les mains et la préhension grâce aux gâchettes situées sous l’index et le majeur. Bien qu’actuellement exclusif à l’Oculus Rift, le titre de Crytek est l’un des premiers jeux à nous avoir vraiment tapé dans l’œil en nous donnant ce feeling qu’il s’agissait vraiment d’un jeu purement et exclusivement fait pour la réalité virtuelle.