TGS 07 > No More Heroes
Appartenir au cercle fermé et prisé des concepteurs de jeux vidéo les plus en vogue de sa génération n’est pas un statut que l’on obtient du jour au lendemain, et encore moins en ayant qu’un seul grand jeu à son curriculum vitae. C’est pourtant ce qui est arrivé à Suda51, bien connu de notre milieu pour être le géniteur du très controversé Killer7. Si le succès commercial n’était pas au rendez-vous avec ce titre, Suda51 s’est forgé une réputation de créateur hors-normes. Avec No More Heroes, il revient prochainement sur Wii avec la ferme attention de garder sa vision psyché du jeu. Attention, ça décoiffe !
Depuis qu’il est parvenu à récupérer le sabre-laser qu’il cherchait tant, Travis Touchdown s’est aussitôt proclamé comme assassin de haut rang, avec la ferme attention de s’imposer dans une ville qui n’avait semble-t-il pas besoin d’un nouveau voyou. Avec son blouson rouge en cuir, sa coupe rétro et sa démarche de racaille, Travis a bien compris qu’il faut un minimum de classe pour se faire un nom dans les rues. Pour ce faire, notre jeune héros va devoir enchaîner un maximum de missions, primaires comme secondaires, pour atteindre son but tant avoué. Empruntant le système de liberté de GTA et la patte graphique de Killer7, No More Heroes s’inscrit aussitôt comme un jeu dont le potentiel ludique ne demande à qu’à éclore. A pieds, en voiture ou bien encore à califourchon sur une moto - qui rappelle d’ailleurs celle de Kaneda dans Akira – le joueur est libre de tous ses faits et gestes. Ce n’est malheureusement pas aujourd’hui que nous allons pouvoir goûter à ce gameplay qu’on nous promet si libertin puisque la démo accessible sur le stand de Marvelous Interactive nous proposait un niveau dans un environnement fermé, un hangar, et au tracé unique. Damned !
L’étoffe des héros
Le premier réflexe lorsqu’on joue à un jeu d’action sur Wii, c’est de remuer la Wiimote dans les sens pour donner des coups. Les développeurs nous ont tellement vendu ce nouveau concept que c’en est devenu un automatisme bête et méchant. No More Heroes casse cette vieille formalité et revient à quelque chose de plus traditionnelle : l’utilisation des boutons. En effet, chaque attaque avec le sabre-laser se fait en appuyant sur la touche A. Rien de plus traditionnelle. Pour ce qui est des gestes à faire avec la Wiimote, ils ne servent qu’à achever un ennemi lorsque la possibilité nous est offerte. Le cas échant, un pictogramme apparaît à l’écran, donnant la consigne à réaliser. Le Nunchuk accompagne ces mouvements en permettant de réaliser quelques choppes, pas toujours très faciles à réaliser mais qui permettent de varier les attaques. No More Heroes favorise d’ailleurs tous ceux qui n’hésiteront pas à enchaîner les coups, de manière à réaliser des combos dévastateurs. Si la démo jouable ne dépassait pas la quinzaine de minutes, il était d’ores et déjà possible de goûter au potentiel monstrueux de ce titre qui reprend l’univers graphique de Killer7. Le look de chaque personnage a été étudié à la loupe et l’animation volontairement morcelée à chaque fois qu’on donne un coup, déstabilise nos références visuelles. Tant mieux, puisqu’on est toujours à la recherche de l’originalité, on tient là notre OVNI au salon. La sortie de No More Heroes est attenue pour la fin de l’année au Japon et en 2008 chez nous.