Test Zooo

Si ce n’est pas l’envie qui me manque de faire un copier-coller du test de Zoo Keeper, c’est l’abnégation inaliénable qui caractérise le journalisme total de JeuxActu.com qui prend finalement le dessus. J’inspire profondément, et puise dans mes ressources intellectuelles et littéraires les plus subtiles pour vous décrire à nouveau le principe de Zoo Keeper, ici renommé en Zooo, pour des raisons sans doutes aussi incontournables que le dernier reportage d’Arte sur la reproduction des poulpes à poils verts en Mongolie Orientale. L’équation n’est guère compliquée. Soit un panel de 64 cases représenté sur un écran à cristaux liquides. Ajoutez-y ensuite une partie du casting de l’arche de Noé : nous rencontrerons donc monsieur éléphant, monsieur panda, monsieur hippopotame, monsieur singe et monsieur crocodile, mais également monsieur lion, monsieur lapin et madame girafe. Mélangez et disposez-les aléatoirement. En alternant deux têtes adjacentes, horizontalement ou verticalement, on observe occasionnellement un alignement de trois têtes de même nature, ou plus, causant invariablement leurs disparitions. Bien, vous savez jouer à Zooo, probablement le jeu le plus instinctif depuis Tetris.

Qui c’est le plus fort, l’hippopotame ou l’éléphant ?

Disponible en flash gratuitement sur internet, Zooo est par ailleurs vendu au Japon au sein d’une série nommée "minna no soft", autrement dit "les jeux pour tous". Deux minutes suffisent à un acéphale pour saisir toutes les subtilités de Zooo, mais son accessibilité n’est pas sans renfermer un côté vicieux. Sous ses airs de petit jeu roumain qui ne paye pas de mine, et avec sa petite musique faussement innocente mais probablement composé par quelque barde sataniste, Zooo renferme de quoi vous faire perdre la notion du temps. La ou un Lumines demande au joueur de conserver une certaine lucidité d’esprit pour se laisser dompter, Zooo peut vous tenir en haleine tant que vos globes oculaires sont encore capables d’effectuer une légère rotation pour distinguer monsieur lapin de monsieur éléphant. Toutefois la survie dans Zooo dépend de votre capacité à ne pas perdre le rythme, puisqu’une jauge de temps s’écoule inexorablement, et ne se soulage que lorsque vous exterminez sauvagement des rangées de sales bêtes. Deux ou trois petites subtilités viennent se greffer au milieu de cet excellent génocide d’espèces protégées, comme la présence de trois jokers qui permettent de distinguer les possibilités d’alignement en cas de panne sèche du cervelet. A ce propos, si par malheur la disposition aléatoire des pièces faisait en sorte qu’aucune combinaison n’était possible, pas de panique, le jeu mélangerait immédiatement le panel. Mais le vrai coup de pouce inopiné, celui qui peut chambouler le destin, provient de cette petite brique salutaire et épileptique qui clignote comme une folle et dont l’utilisation élimine instantanément et aléatoirement tout les représentant d’une même espèce. De quoi provoquer pas mal de réactions en chaînes salvatrices. Les mordus du hi-score noteront aussi que pour chaque stage il existe un animal privilégié qui rapportera le double de points, et qui se pavane mollement sur le côté gauche de l’écran, comme monsieur hippopotame par exemple. Sacré monsieur hippopotame. Outre le mode Normal, on notera la présence des mêmes modes que sur Nintendo DS, comme l’increvable mode Time Attack, le très exigeant mode La Totale qui vous propose de vous acharner sur une espèce en particulier pour en éradiquer 100 par tableau, ou encore le sympathique mode Quête où se succède huit défis qui peinent toutefois à varier la sauce d’un principe aussi caduque que peu malléable. En revanche, dehors le jeu à deux en Wi-Fi avec une seule cartouche, de même que l’écran tactile et le jeu au stylet bien entendu. Non Régis, même si tu mets ta cartouche GBA de Zooo dans ta Nintendo DS, l’écran tactile ne marchera pas. Sacré Régis.

Non parce que l’hippopotame, il est quand même vachement fort…

Les plus malins d’entre vous l’auront donc compris au travers de cet article un rien abscons, Zooo c’est Zoo Keeper mais sans stylet et sans mode deux joueurs. Certes, c’est toujours le même jeu disponible gratuitement sur internet, mais pour des parties à l’extérieur il est possible d’acquérir cette version GBA en échange de 30 de vos précieux euros, contre 40 sur Nintendo DS. Il est également envisageable de la voler à un honnête commerçant, mais c’est mal.