Test également disponible sur : Switch
Test Zelda Link's Awakening : une aventure toujours aussi belle, un remake presque parfait !
La Note
18 20
En dehors de ses regrettables problèmes techniques en mode téléviseur, The Legend of Zelda : Link's Awakening porte la marque des grands remakes. Cette version Switch, qui tombe à point nommé pour la sortie de la Switch Lite, plaira aussi bien aux nostalgiques ayant connu l'une des versions Gameboy qu'aux nouveaux joueurs, qui découvriront directement l'aventure dans sa meilleure version. En effet, si le fond se montre totalement et délicieusement fidèle à l’œuvre originale, la forme a été brillamment remise au goût du jour. Non seulement nous avons droit à des graphismes 3D modernes, mais la direction artistique se permet même une fantaisie rarement vue ailleurs : l'effet tilt-shift qui donne l'impression d'observer un monde miniature. Plus mignon que jamais, Link prouve une fois de plus qu'il est intemporel. Enfin tant qu'on joue en mode portable...18 20
Les plus
- Du pur Zelda
- Totalement fidèle à l'original
- L'effet tilt-shift fonctionne très bien
- La création de donjons en nouveauté bonus
- La direction artistique est parfaite...
Les moins
- ...mais ne plaira pas à tout le monde
- Les problèmes de performances en mode TV
- La création de donjons ne permet pas tout
Le Test
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Quatrième jeu de la saga Zelda, et première aventure de Link disponible sur une machine portable, The Legend of Zelda : Link's Awakening a marqué toute une génération. Voire plusieurs, puisque cinq ans après sa sortie initiale en 1993 sur Game Boy classique, une version colorisée et affublée du suffixe DX voyait le jour pour le lancement de la Game Boy Color. Et puisqu'on ne change pas une équipe qui gagne, le remake de cet épisode culte accompagne la sortie de la Switch Lite. Nous allons voir qu'il lui sied parfaitement, et peut-être même un peu plus qu'à la Switch classique...
Considéré comme l'un des meilleurs Zelda, Link's Awakening se démarque des autres épisodes de la saga car l'action ne se déroule pas dans le royaume d'Hyrule, et ni la princesse Zelda ni la Triforce n'apparaissent dans le jeu. Le scénario met en scène un Link naufragé, qui se réveille sur une plage inconnue. Bienvenue sur l'île Cocolint, récemment envahie par des monstres ! Pour remédier à ce problème, Link va devoir réunir huit instruments de musique afin de réveiller le Poisson-Rêve, une divinité ayant l'apparence d'une baleine volante. Si cette histoire sort légèrement des sentiers battus, le cœur du jeu reste malgré tout du Zelda pur souche. Attendez-vous donc à donner des coups d'épée dans l'herbe, à casser des pots de terre, à ouvrir des coffres, à poser des bombes, à débloquer de plus en plus de capacités et, bien sûr, à parcourir des donjons remplis de petites énigmes. Tout cela est extrêmement classique, mais il serait fort malvenu d'y voir un défaut puisque nous avons affaire à un remake. La fidélité au matériau d'origine est même l'une des grandes qualités de cette version Switch. Vingt-six ans plus tard et malgré le passage d'une 2D monochrome format carré à une 3D 16/9 joliment texturée, on reconnaît sans peine les différents personnages, la disposition des lieux, l'architecture des donjons ou encore les schémas d'attaque des boss. Même la séquence d'introduction a été recréée avec fidélité, les animations pixelisées d'antan laissant la place à un véritable petit dessin animé.
Et contrairement à certains remakes et remasters bâclés qui tiennent plus du gimmick marketing que du véritable travail de restauration ou d'adaptation, la présence de Link's Awakening sur la nouvelle console de Nintendo se voit pleinement justifiée par le nombre d'années séparant la Game Boy de la Switch, et les nombreux progrès technologiques réalisés depuis le siècle dernier. Transformer des sprites 2D en modèles 3D n'est pas forcément une mince affaire, mais les développeurs ont réussi cette épreuve avec brio, en optant pour une direction artistique forte et radicalement différente de ce qu'on a l'habitude de voir ailleurs. Bien sûr les couleurs sont vives comme souvent chez Nintendo, mais les personnages sont plus mignons que jamais. Leur grosse tête ronde les ferait presque passer pour des jouets de type Lego ou Playmobil, et cette impression se voit renforcée par l'utilisation d'un effet de tilt-shift lors des déplacements dans le monde principal. Cette technique issue du monde de la photo consiste en gros à privilégier un angle de vue semi-aérien et à appliquer du flou en haut et en bas de l'écran afin de simuler une très faible profondeur de champ. Ces caractéristiques suffisent à tromper le cerveau et à lui faire prendre une scène de la vie réelle pour une maquette. Appliqué à un jeu vidéo tel que Link's Awakening, cet effet contribue à faire passer l'île de Cocolint pour un théâtre miniature et ses habitants pour de véritables figurines animées.
Et si les donjons, les séquences de plateformes 2D en vue de profil faisant ouvertement référence à Mario, ou encore les quelques mini-jeux qui ponctuent l'aventure font naturellement l'impasse sur le tilt-shift, l'impression d'un monde de jouets persiste grâce à la cohérence et la force de la direction artistique. La bande-son n'est pas en reste, puisqu'elle abandonne la musique de type chiptune pour une orchestration et des effets sonores modernes. L'ergonomie générale a également été améliorée grâce à plusieurs astuces bienvenues. Le statut des différents mécanismes présents dans les donjons est par exemple sauvegardé en permanence, alors qu'il était auparavant nécessaire de les réactiver à chaque nouveau passage dans le coin. La limitation de l'inventaire aux deux boutons de la Game Boy n'a quant à elle plus lieu d'être. On doit donc beaucoup moins changer d'équipement qu'auparavant. Un historique des dialogues permet par ailleurs de plus facilement retrouver le fil de l'aventure, et donc de moins se perdre, tandis que des points de téléportation supplémentaires ont fait leur apparition sur la carte principale. La nouveauté la plus conséquente reste toutefois la possibilité de créer nos propres donjons. Certes, l'étendue des possibilités est loin d'être aussi grande que dans un Super Mario Maker, car on se contente d'assembler des salles pré-existantes. Mais ce pan de gameplay inédit rallonge efficacement la durée de vie du jeu, qui n'a d'ailleurs pas vraiment à rougir à la base.
Il faudra entre dix et quinze heures à un joueur n'ayant pas connu la version Game Boy pour réveiller le Poisson-Rêve et dire au revoir à cette aventure extrêmement plaisante. A vrai dire, ce remake frôle carrément la perfection. Une seule véritable ombre vient noircir le tableau et, sans grande surprise, il s'agit de la puissance limitée de la Switch. En mode téléviseur, la console oscille sans arrêt entre les trente et les soixante images par seconde, notamment dans certaines zones extérieures, tandis que certains effets spéciaux scintillent étrangement. La fluidité et la qualité d'image sont toutes deux bien meilleures en mode portable, qui doit donc impérativement être privilégié si l'on est sensible aux fluctuations de performances. C'est forcément regrettable, mais l'aventure étant l'adaptation d'un jeu Game Boy, on ne s'offusquera pas trop de devoir jouer avec la console dans les mains !
PLUS MIGNON, TU MEURS !
Et contrairement à certains remakes et remasters bâclés qui tiennent plus du gimmick marketing que du véritable travail de restauration ou d'adaptation, la présence de Link's Awakening sur la nouvelle console de Nintendo se voit pleinement justifiée par le nombre d'années séparant la Game Boy de la Switch, et les nombreux progrès technologiques réalisés depuis le siècle dernier. Transformer des sprites 2D en modèles 3D n'est pas forcément une mince affaire, mais les développeurs ont réussi cette épreuve avec brio, en optant pour une direction artistique forte et radicalement différente de ce qu'on a l'habitude de voir ailleurs. Bien sûr les couleurs sont vives comme souvent chez Nintendo, mais les personnages sont plus mignons que jamais. Leur grosse tête ronde les ferait presque passer pour des jouets de type Lego ou Playmobil, et cette impression se voit renforcée par l'utilisation d'un effet de tilt-shift lors des déplacements dans le monde principal. Cette technique issue du monde de la photo consiste en gros à privilégier un angle de vue semi-aérien et à appliquer du flou en haut et en bas de l'écran afin de simuler une très faible profondeur de champ. Ces caractéristiques suffisent à tromper le cerveau et à lui faire prendre une scène de la vie réelle pour une maquette. Appliqué à un jeu vidéo tel que Link's Awakening, cet effet contribue à faire passer l'île de Cocolint pour un théâtre miniature et ses habitants pour de véritables figurines animées.
Et si les donjons, les séquences de plateformes 2D en vue de profil faisant ouvertement référence à Mario, ou encore les quelques mini-jeux qui ponctuent l'aventure font naturellement l'impasse sur le tilt-shift, l'impression d'un monde de jouets persiste grâce à la cohérence et la force de la direction artistique. La bande-son n'est pas en reste, puisqu'elle abandonne la musique de type chiptune pour une orchestration et des effets sonores modernes. L'ergonomie générale a également été améliorée grâce à plusieurs astuces bienvenues. Le statut des différents mécanismes présents dans les donjons est par exemple sauvegardé en permanence, alors qu'il était auparavant nécessaire de les réactiver à chaque nouveau passage dans le coin. La limitation de l'inventaire aux deux boutons de la Game Boy n'a quant à elle plus lieu d'être. On doit donc beaucoup moins changer d'équipement qu'auparavant. Un historique des dialogues permet par ailleurs de plus facilement retrouver le fil de l'aventure, et donc de moins se perdre, tandis que des points de téléportation supplémentaires ont fait leur apparition sur la carte principale. La nouveauté la plus conséquente reste toutefois la possibilité de créer nos propres donjons. Certes, l'étendue des possibilités est loin d'être aussi grande que dans un Super Mario Maker, car on se contente d'assembler des salles pré-existantes. Mais ce pan de gameplay inédit rallonge efficacement la durée de vie du jeu, qui n'a d'ailleurs pas vraiment à rougir à la base.
Non seulement nous avons droit à des graphismes 3D modernes, mais la direction artistique se permet même une fantaisie rarement vue ailleurs : l'effet tilt-shift qui donne l'impression d'observer un monde miniature.
Il faudra entre dix et quinze heures à un joueur n'ayant pas connu la version Game Boy pour réveiller le Poisson-Rêve et dire au revoir à cette aventure extrêmement plaisante. A vrai dire, ce remake frôle carrément la perfection. Une seule véritable ombre vient noircir le tableau et, sans grande surprise, il s'agit de la puissance limitée de la Switch. En mode téléviseur, la console oscille sans arrêt entre les trente et les soixante images par seconde, notamment dans certaines zones extérieures, tandis que certains effets spéciaux scintillent étrangement. La fluidité et la qualité d'image sont toutes deux bien meilleures en mode portable, qui doit donc impérativement être privilégié si l'on est sensible aux fluctuations de performances. C'est forcément regrettable, mais l'aventure étant l'adaptation d'un jeu Game Boy, on ne s'offusquera pas trop de devoir jouer avec la console dans les mains !
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