Test Yoshi's Woolly World sur Wii U sur GameCube
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Comment ne pas tomber sous le charme de ce Yoshi’s Woolly World qui réunit tous les meilleurs ingrédients des jeux de plateforme signés Nintendo de ces dernières années ? Débarrassé de Bébé Mario et de ses contraintes de nounou à tout faire, notre gentil reptile vert peut alors déployer toutes ses capacités à travers huit mondes au level design ingénieux et exemplaire. Chaque stage recèle son éclair de génie et c’est un réel plaisir que de découvrir les différents niveaux de lecture de chacun des niveaux dont la replay value n’a jamais été aussi intéressante. Alors oui, en ligne droite, le jeu peut paraître un peu court et manquant de challenge, notamment si on abuse des badges d’amélioration qui favorisent la vie, mais en s’imposant le challenge vu par le studio Good Feel, on s’aperçoit que Yoshi’s Woolly World renoue avec les meilleurs épisodes de Mario de l’ère Super Nintendo. En plus d’un gameplay coupé aux petits oignons et taillé pour tous les publics, le titre de Nintendo s’offre aussi l’une des meilleures directions artistiques jamais faites dans un jeu de plateforme, avec son univers entièrement tricoté de laine, porté par des effets d’une finesse et d'une justesse incroyables qui donnent l’impression que tout a été cousu main. Bref, sur le plan visuel, c’est juste hallucinant. En fait, les seuls écueils que l’on puisse relever de ce Yoshi’s Woolly World sont les boss un peu trop simples à tuer, les transformations qui se résument à des séquences de mini-jeux et la non-utilisation du GamePad. Trois fois rien quoi.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Yoshi's Woolly World
- Artistiquement magnifique !
- La texture de la laine archi bien faite
- Level design de daron
- Fourmille d’idées géniales
- La musique, délirante
- Excellente replay value
- Se joue aussi en coopération
- Les amiibo en laine qui déchirent leur race !
- Des boss trop faciles à dégommer
- Les transformations limitées à des mini-jeux
- Le gamepad ne sert à rien
- Un peu court en ligne droite
Un peu plus d’un mois après les aventures en pâte à modeler de Kirby, c’est au tour d’un autre ami proche des frères Mario de venir tenter l’aventure solo sur Wii U. Ce compagnon de fortune, c’est Yoshi, le meilleur ami du plombier moustachu qui signe donc son grand retour dans un épisode qui lui est entièrement dédié. Nintendo n’a d’ailleurs pas fait les choses à moitié en lui concoctant ce qui est de loin la direction artistique la plus originale et la plus surprenante de ces dernières années : un univers entièrement fait de laine. Non seulement le rendu visuel est réussi, mais en plus, le gameplay rappelle les meilleurs jeux de plateforme made in Nintendo. La vérité !
La Wii U a beau être sur le déclin, elle est actuellement en train de nous délivrer ses meilleurs jeux depuis son lancement il y a bientôt 3 ans. Preuve en est une fois encore avec Yoshi’s Wolly World, dont le développement a été confié au studio Good Feel, qui avait déjà œuvré sur Kirby : Au Fil de l’Aventure sur Wii (2011) et Mario & Luigi : Dream Team Bros sur 3DS (2013), deux titres de qualité. Pour Yoshi’s Woolly World, le studio a eu la bonne idée de reprendre la direction artistique de Kirby : Au Fil de l’Aventure avec ses graphismes originaux qui utilisaient déjà l’effet de laine. Cette fois-ci, les concepteurs sont allés encore plus loin dans leur délire, et la présence de laine ne se limite plus seulement au personnage principal, mais compose aussi les différents environnements, jusqu’à en faire un élément majeur du gameplay. Il ne sera pas rare par exemple de voir des bouts de ficelle dépasser de certaines parties du décor, et il sera demandé à Yoshi de tirer dessus – avec sa langue – pour les détricoter et révéler soit des passages secrets, soit accéder à des bonus spéciaux.
LAVÉ AVEC MIRLAINE
D’ailleurs, ramasser toutes les pelotes de laine, les fleurs et les rubis n’a pas qu’un intérêt valorisant puisque ces derniers vous seront utiles pour avancer dans l’aventure. Les pelotes de laine pour commencer, une fois récoltées dans chaque niveau, vous permettront de rendre la vie à l’un des Yoshi disparu par la sorcellerie de Kamek. Dans les faits, il ne s’agit que d’une skin mais il faut avouer qu’on prend un malin plaisir à changer de Yoshi entre chaque niveau, mais aussi à les collectionner dans le jeu. Pour débloquer le niveau caché, il va falloir récupérer toutes les fleurs, tandis que les pièces donnent accès à de nouveaux tampons, alors que les rubis garnissent le porte-monnaie, permettant par la suite d’acheter des bonus qui s’avèrent être très utiles pour surmonter plus facilement les épreuves dans le jeu. Ces badges d’amélioration sont d’ailleurs l’une des meilleures trouvailles de ce Yoshi’s Woolly World, à condition d’avoir le nombre de rubis nécessaires pour se les payer. Sachez qu’ils ne sont pas tous disponibles d’entrée de jeu puisqu’il faudra les débloquer au fur et à mesure de son avancée. Néanmoins, une fois que ces bonus seront accessibles, il ne tient qu’à vous d’améliorer les compétences de Yoshi pour ne plus jamais redouter la mort.
Etre insensible au feu et aux flammes, ne pas craindre de tomber dans un trou, faire appel à Poochy (le chien capable de marcher sur des pics), gober une pastèque (qui permet à Yoshi de bénéficier de projectiles en crachant des pépins), révéler l’emplacement des bonus cachés, ou même carrément terminer un niveau en claquant des doigts ; bref, rien n’est impossible dans Yoshi’s Woolly World, à condition d’avoir les moyens et les bons items avec soi. Nintendo a même pensé aux novices en intégrant sa fameuse aide, qui permet à Yoshi de voler de ses propres ailes, au sens strict du terme, et ainsi finir un niveau sans le moindre stress. Quoiqu’il en soit, sachez qu’il est possible d’avoir accès à cet inventaire à n’importe quel moment de la partie en appuyant sur le bouton + de la manette, au cas où vous n’auriez pas pris la bonne décision au lancement de chaque mission.
DOUX COMME UN DINO
Evidemment, profiter de ces badges d’amélioration facilite encore plus la tâche, loin d’être insurmontable mais nettement plus corsée que celle dans les derniers jeux Mario et Kirby. Non, il faudra parfois bien réfléchir et avoir les idées claires pour passer certaines énigmes, même si globalement, Yoshi’s Woolly World est un jeu adapté à tous les âges. A ce propos, les plus impatients qui veulent voir défiler le générique de fin pourront terminer le jeu en 7/8 heures, s’ils l’enquillent en ligne droite en n’ayant que faire des bonus cachés à ramasser. En revanche, ceux qui voudront atteindre les 100% trouveront un certain challenge, les niveaux ayant été pensés pour y revenir une seconde fois. La fameuse replay value. Rien de bien surprenant pour un plateformer signé Nintendo, mais il est vrai que ce Yoshi’s Wolly World a quelque chose de plus que les autres qui pousse à refaire les niveaux pour espérer trouver tous les items cachés.
Il faut dire que cela faisait longtemps que Nintendo ne nous avait pas offert un level design aussi ingénieux et réussi.
Il faut dire que cela faisait longtemps que Nintendo ne nous avait pas offert un level design aussi ingénieux et réussi. Entre des séquences de plate-forme au timing serré, les niveaux en forme de labyrinthe mais aussi les nombreuses énigmes à résoudre, pour notamment mettre la main sur les clefs des portes cadenassées, il y a de quoi crier au génie. Le jeu enchaîne les bonnes idées à la pelle et parvient même à trouver un excellent équilibre entre phases de plateforme, lancé d’œufs et astuces de gameplay vraiment bien trouvées. Finalement, on ne peut regretter que les transformations de Yoshi soient cantonnées à des mini-jeux distincts et non intégrées dans le jeu en lui-même, pouvant agir de manière directe sur le gameplay comme ce fut le cas avec Kirby : Au fil de l’aventure. Néanmoins, ces petites pastilles permettent d’aérer le gameplay en proposant tantôt de la course à moto (Yoshi moto), du forage (Yoshi taupe), du vol plané (Yoshi parapluie) ou carrément de la destruction massive (Yoshi géant). Alors oui, toutes ces mécaniques de gameplay sont bien connues des fans de Nintendo qui trouveront en ce Yoshi’s Woolly World un condensé de tout ce qui se fait de mieux dans le jeu de plateforme, avec cette tendresse en plus qui caractérise si bien la patte artistique du jeu.
DE LA HAUTE COUTURE !
C’est d’autant plus jouissif que Yoshi est cette fois-ci débarrassé de bébé Mario et qu’il n’a plus à se soucier de ce dernier, lui permettant ainsi de se soucier de sa petite personne et de gérer ses œufs, ou plutôt se pelotes de laine, comme il l’entend. Non, le seul moment où Yoshi doit faire l’altruiste, c’est quand il s’agit de jouer en coopération, avec un deuxième Yoshi qui fait davantage figure de projectile ou de tremplin pour atteindre des bonus difficilement accessibles en solo. Le seul souci, c’est qu’on a tendance à l’avaler un peu trop souvent, ce dernier étant systématiquement dans nos pattes. Une aide précieuse qui peut ainsi devenir un handicap, surtout quand l’action devient chargée à l’écran, et que certains passages devant de la vraie coordination. Tiens, puisqu’on en est au niveau des reproches, dommage que Good Feel n’ait aucunement fait usage du GamePad, avec des fonctionnalités tactiles qu’on aurait bien vu intégrées dans le gameplay. Dommage certes mais rien de bien dramatique toutefois. Un dernier mot sur la musique pour terminer, soignée comme d’habitude pour une production Nintendo, avec des thèmes toujours aussi enjoués, avec notamment une utilisation absolument géniale de la bass, dont quelques effets de slap qui prouvent que les musiciens s’en donnent aussi à cœur joie. Là encore, le travail a été impeccable.