Test Drawn to Death : le nouveau jeu du créateur de God of War a-t-il bonne mine ?
13 20
- Des armes nombreux et variés
- Gameplay nerveux et speed
- Les objets cosmétiques distribués gratuitement
- Une prise en main rapide, fun immédiat
- L'originalité de la patte graphique...
- ...mais qui fatigue les yeux au final
- Problème d'équilibrage entre les personnages
- Des serveurs aussi vides que le stade Louis II à Monaco
- Humour de mauvais goût
- Impossible de choisir son mode de jeu préférentiel
Comment ne pas se remémorer de bons souvenirs lorsqu’on évoque le nom de David Jaffe ? Directeur artistique sur les franchises God of War et Twisted Metal, le bougre n'en est pas à sa première pépite dans le jeu vidéo. Néanmoins, avec Drawn to Death, David Jaffe a décidé de délaisser les grosses productions pour se replonger dans son enfance où les cahiers de classe servaient avant tout d’échappatoire au train-train quotidien des cours. Et pour le coup, il faut bien avouer que le pari est relevé et ce dès les premières secondes. A peine arrivé sur la page d’accueil du jeu, nous voici plongé au cœur d’un cahier d’étudiant qui laisse libre cours à la créativité, mais aussi à l'humour bien cinglant. L’adolescence est souvent décrit comme l’âge ingrat et ce n’est pas Drawn to Death qui va venir contredire cette vérité. Alors certes, avec ses punchlines insultantes, à peine digne de la répartie d’un élève qui découvre la puberté, Drawn to Death peine à nous faire sourire et la gratuité des attaques de Frogg, votre mentor, n’apporte pas grand-chose à l’univers du jeu. Mais vous allez voir que le jeu possède d'autres atouts pour se faire remarquer...
À VOS BIC, PRÊT, PARTEZ !
En effet, le jeu développé par le studio Supernatural Detective Agency se rattrape aisément avec sa direction artistique maîtrisée de bout en bout, et qui rappelle avec aisance à quel point un simple cahier et un stylo peuvent suffire à stimuler le dessinateur qui sommeille en nous. A l’écran, tout le travail de David Jaffe et es équipes prend forme, et ce n’est qu’après avoir lancé une première partie que l’on se rend compte du vrai potentiel du titre. Entre les BIC, les feutres et les crayons de couleur, les équipes de Supernatural Detective Agency arrivent à donner vie à un univers complètement barré où les effusions de sang sont légion. Si dans l’ensemble, Drawn to Death se démarque de la concurrence grâce à sa direction artistique loufoque et qui ne laissera personne indifférent, rapidement, on se rend compte que le jeu souffre de défauts assez majeurs. Difficile en effet de ne pas ressentir une certaine lassitude vis-à-vis de cette patte graphique osée et tranchée qui finit par nuire à la bonne lisibilité de l'action. Le jeu étant très peu coloré, ce dernier s’appuie avant tout sur des traits de stylos BIC, ce qui peut rapidement fatiguer les yeux. A moins d’être fan du style "gribouillis d'ado rebelle", Drawn to Death risque sans doute de diviser les joueurs.
Difficile en effet de ne pas ressentir une certaine lassitude vis-à-vis de cette patte graphique osée et tranchée qui finit par nuire à la bonne lisibilité de l'action. Le jeu étant très peu coloré, ce dernier s’appuie avant tout sur des traits de stylos BIC, ce qui peut rapidement fatiguer les yeux. A moins d’être fan du style "gribouillis d'ado rebelle", Drawn to Death risque sans doute de diviser les joueurs.
Avant de se pencher sur le gameplay, il est important de préciser que le jeu ne possède aucune campagne solo. Axé uniquement sur le multijoueur, Drawn to Death est un TPS nerveux, qui n’est pas sans rappeler les Fast-FPS des années 90. A commencer par la quantité d'armes hallucinantes proposées aux joueurs. Avec 24 pétoires disponibles au lancement, les joueurs auront de quoi faire pour venir à bout de leurs ennemis. Encore une fois, on sent que les équipes de Supernatural Detective Agency ont mis le paquet en créant des armes plus folles les unes que les autres. A l’image de l’Oncle Joe, qui possède ce pouvoir de faire apparaître un cercueil qui envoie des cadavres sur les ennemis. Il y a aussi Emilie, un singe qui envoie des cacas explosifs sur ses adversaires. Vous l’aurez compris, l'arsenal dans Drawn to Death ne fait pas dans la dentelle ni la subtilité, et chaque joueur devrait se trouver une arme-référence sans le moindre problème.
LES ANNÉES COLLÈGE, LES ERREURS DE JEUNESSE
Pour rajouter un peu de piment aux affrontements, les équipes de Supernatural Detective Agency ont également pensé à doter de pouvoirs les six personnages que l’on pourra choisir avant chaque début de partie. Ainsi, en plus de vos armes, vous pourrez utiliser à plusieurs reprises deux capacités inhérentes à chacun d'entre eux. Là encore, Drawn to Death laisse parler l’imagination de David Jaffe et ses équipes. Généralement bien sanglantes, les attaques spéciales devraient faire plaisir aux amateurs d’effusions de sang. En revanche, si du côté de l'arsenal, l’équilibrage reste acceptable, c’est tout l’inverse pour les attaques spéciales. Certains persos possèdent des capacités beaucoup trop puissantes, dont il est bien souvent impossible de se sortir. On finit par être souvent frustré et on espère vraiment que de futures mises à jour pourront rétablir l’équilibre des parties. C'est d'autant plus vrai que sans les attaques spéciales, vous n’arriverez pas souvent à terminer vos matchs avec de gros scores. Du coup, après plusieurs sessions de jeu, on se rend compte que ce sont souvent les mêmes persos qui sont privilégiés par les joueurs.
En revanche, si du côté de l'arsenal, l’équilibrage reste acceptable, c’est tout l’inverse pour les attaques spéciales. Certains persos possèdent des capacités beaucoup trop puissantes, dont il est bien souvent impossible de se sortir. On finit par être souvent frustré et on espère vraiment que de futures mises à jour pourront rétablir l’équilibre des parties.
Mis à part cette faute d’équilibrage assez flagrante, Drawn to Death dispose d'autres qualités, à commencer par sa prise en main simple et intuitive. Passer de son arme principale à son pouvoir spécial se fait via une simple pression sur la touche Rond, et ce sans jamais ralentir nos mouvements. Cela rend ainsi les combats nerveux tout du long puisque l’action est omniprésente. La construction habile et bien pensée des cartes n’est d’ailleurs pas étrangère à cette action permanente. Petites mais regorgeant de passages secrets, les cartes de Drawn to Death s’inscrivent parfaitement dans l’univers du jeu et permettent d’assister à des affrontements féroces où les joueurs peuvent utiliser les différents niveaux de la carte pour échapper à une situation compliquée. Si du côté des maps, les joueurs ne sont pas en reste, difficile de dire la même chose pour les modes de jeu. En effet, les joueurs pourront s’affronter via des matchs à morts, en solo ou en équipe, ou bien encore à travers les modes "Bataille" et "Donneur d’organes". Rien de bien original on est d'accord, et pour couronner le tout, il vous sera impossible de choisir quel type de partie vous intéresse. Un choix surprenant mais qui s’explique sans doute par le manque flagrant de joueurs sur le réseau. En effet, bien souvent, il est difficile de trouver trois autres personnes avec qui jouer, en dehors des heures de pointe. Un peu dommage pour un TPS qui se veut exclusivement multijoueur.
Malgré ces écueils, Drawn to Death n'en reste pas moins un jeu agréable où le fun se fait ressentir instantanément. De quoi justifier amplement les 20€ qui vous seront demandés à l'achat. A l'image de nombreux jeux en ligne, le jeu incorpore également un système de caisse qui permet de récupérer de nombreux objets, uniquement cosmétiques. Heureusement, certaines d'entre elles se débloquent gratuitement, et vous pourrez ainsi étoffer votre garde robe sans dépenser un denier supplémentaire. Les temps sont durs, on le comprend aisément.