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Test Yakuza Like a Dragon : plus tactique, toujours aussi dynamique, un épisode épique

Test Yakuza 7 Like a Dragon : plus tactique mais toujours aussi dynamique
La Note
note Yakuza : Like a Dragon 17 20

Si certains grincheux irréductiblement allergiques au tour par tour ne manqueront pas de pester contre ce septième Yakuza, la plupart des joueurs adopteront sans broncher le nouveau système de combats, plus tactique que le précédent mais toujours très dynamique. Ichiban Kasuga, le nouveau héros, mérite également d'être accueilli à bras ouverts. Ce mafieux au grand cœur s'avère particulièrement attachant. On peut d'ailleurs en dire autant de quasiment tous les personnages que l'on croise. Scénario fouillé, humour délirant, moments d'émotion, graphismes avancés, mini-jeux à foison et représentation hyper crédible du Japon : tous les atouts habituels des Yakuza répondent une nouvelle fois à l'appel. De quoi pardonner aisément les rares faiblesses de l'aventure. Bienvenue dans la famille !


Les plus
  • Des héros réellement attachants
  • Des moments hilarants, d'autres émouvants
  • Un jeu qui a une sacrée personnalité
  • Tour par tour dynamique et intéressant
  • Saveur Japon over 9000
Les moins
  • Les murs invisibles
  • Les demi-tours des piétons
  • Le DLC gratuit impossible à installer
  • Quelques bugs de placements lors des combats
  • Des dialogues et cinématiques qui traînent en longueur


Le Test

Voilà déjà 15 ans que la saga Yakuza nous régale ! Plus populaire que jamais, la série de Sega a gagné de nombreux aficionados (ou devrait-on dire des otaku ?) ces dernières années, grâce aux remakes Kiwami, à l'épisode 0 et au spin-off Judgment. Pour autant, les développeurs de Ryu Ga Gotoku Studio ne se reposent pas sur leurs lauriers et prennent même quelques risques avec Like a Dragon. Ce septième épisode est clairement en rupture avec les autres, puisqu'il met sur le devant de la scène un héros inédit ainsi qu'un système de combats totalement repensé. Bonne nouvelle : la mayonnaise prend parfaitement !


Yakuza : Like a Dragon

La série Yakuza, qu'on peut grosso modo définir comme un croisement entre Shenmue et Mafia, en est donc aujourd'hui à son septième épisode principal. Si Like a Dragon ne porte pas de numéro en occident, le jeu s'appelle bel et bien Ryū ga Gotoku 7 au Japon. Il ne s'agit donc pas d'un spin-off, malgré deux changements de taille. Le premier concerne l'arrivée d'un tout nouveau personnage principal, puisque Kazuma Kiryu a officiellement pris sa retraite avec Yakuza 6. Il faudra désormais compter avec Ichiban Kasuga, un yakuza au grand cœur très attachant. Ses premiers pas dans la série ne sont pas simples, puisque le premier chapitre du jeu le fait directement passer par la case prison, où il passera ses plus belles années. Pourquoi ? Comment ? Nous prendrions grand plaisir à vous résumer son parcours ici, mais nous préférons vous laisser découvrir tout cela par vous-mêmes. En effet, ce prologue contient d'emblée quelques twists scénaristiques, et il serait regrettable de venir gâcher ces effets de surprise. Il y est évidemment question de familles mafieuses, et ce premier chapitre donne déjà le ton des suivants. On y trouve aussi bien de l'humour absurde que des moments d'émotion réels. C'est une des grandes forces du jeu, qui arrive à mixer avec élégance des ingrédients quasiment contradictoires.

Yakuza : Like a Dragon

De plus, l'aventure n'hésite pas à nous donner le contrôle de "losers" relativement âgés, bien loin des clichés de force et de jeunesse habituels. Ainsi, Ichiban sort de taule à 42 ans et se retrouve sans un sou et sans-abri. Il commence par collaborer avec un autre quadragénaire SDF, ainsi qu'avec un ancien détective, viré de son poste à deux mois de la retraite sans aucune indemnité. Certes, quatre autres personnages plus "solides" pourront ensuite être recrutés dans l'équipe (dont une charmante hôtesse), mais ce trio initial sert grandement le scénario, en lui permettant d'aborder des thématiques assez rarement évoquées dans les jeux vidéo (pauvreté, déclassement social, vieillesse…). Toujours avec ce ton si particulier, tantôt sérieux, tantôt loufoque. A ce propos, attendez-vous à éclater régulièrement de rire, le jeu n'hésitant pas à multiplier les situations absurdes et délirantes. Qu'il s'agisse de discerner un pêcheur d'un délinquant qui urine dans la rivière, en fonction de leur posture alors qu'on les observe de dos, ou de combattre des yakuzas portant des couches-culottes, tout est possible !

 

TABASSEZ-LES TOUS !

Les combats justement, parlons-en ! Il s'agit là de l'autre évolution majeure de cet épisode, qui abandonne l'aspect "beat 'em up"habituel pour un système au tour par tour. On en voit déjà qui râlent au fond de la salle, mais le résultat s'avère réellement plaisant. Car si ces affrontements ajoutent évidemment une grosse couche tactique, ils restent malgré tout très dynamiques, grâce à des animations explosives, des effets sonores percutants, des mini QTE, et un rythme toujours soutenu. Une option de résolution automatique des combats est bien présente mais, en pratique, on préfèrera généralement garder le contrôle sur l'action. C'est à la fois plus efficace, plus agréable et plus gratifiant. Les différents combattants interviennent donc chacun leur tour, et quand vient celui d'un des héros, le joueur peut essentiellement choisir entre cinq actions majeures. Les "Attaques" de base suffisent pour terrasser les adversaires les plus faibles, tandis que "Parer" permet de se protéger des coups les plus dévastateurs et d'éviter ainsi l'application de malus. Le menu "Acolytes" sert quant à lui à appeler à l'aide de costaux alliés, à la manière des invocations d'un Final Fantasy. L'option "Objets" permet de sélectionner un item salvateur, généralement de la nourriture qui redonne de la vie ou bien des boissons qui rechargent les points de mental. Enfin, ces derniers remplacent la mana des univers fantastiques, et servent à déclencher des "Aptitudes" qui ne manquent pas de piquant. Quelques exemples tirés de la panoplie de Nanba, le SDF : "regard implorant" permet d'apitoyer un ennemi afin qu'il nous donne un objet, "haleine putride" réduit la défense des adversaires, "raid de pigeons" consiste à lancer des graines sur un combattant afin qu'il se fasse attaquer par les volatiles, et "vomi de flammes" revient à jouer au cracheur de feu grâce à l'abus d'alcool (qui n'est pas bon pour la santé). Cliché ? Attendez-donc de voir Saeko l'hôtesse donner des coups de sac à main, ou prendre des poses sexy pour perturber le camp adverse. On frôlerait presque le politiquement incorrect, mais ne comptez pas sur nous pour le regretter.

Yakuza : Like a Dragon

 

COMME UN DRAGON QUEST

De manière assez futée, le jeu arrive à justifier la présence de ce système au tour par tour et à quatre combattants grâce à la "geekitude" de Ichiban, qui s'avère être un grand fan de Dragon Quest. A tel point qu'il est régulièrement pris d'hallucinations lors des combats, et qu'il voit alors les adversaires se transformer en combattants bien plus menaçants que les piétons de base qu'ils sont en réalité. Voilà une bonne manière d'apporter un peu de variété esthétique dans un univers urbain et contemporain, forcément plus limité qu'un monde imaginaire. D'une manière générale, l'aventure arrive d'ailleurs très bien à intégrer des mécaniques de jeux de rôle "fantaisistes" à son scénario réaliste. Ichiban peut par exemple développer sa personnalité selon six axes différents (style, passion, confiance en soi, charisme, gentillesse et intelligence). Chaque branche augmente en fonction de divers choix et actions, et apporte alors des bonus particuliers. De toute façon, on n'échangerait pour rien au monde cette ambiance nippone et moderne. Qu'il s'agisse de l'incontournable quartier chaud de Kamurocho ou encore de la ville de Yokohama, c'est un véritable voyage au Japon qui nous est offert, que ce soit en termes d'architecture, d'ambiance ou même d'audio, puisque le choix nous est donné entre les voix anglaises ou japonaises.

Yakuza : Like a Dragon

Quiconque a déjà mis les pieds au Pays du Soleil-Levant pourra témoigner de cette fidélité, une caractéristique de la série qu'on retrouve parfaitement intacte ici. Ce septième épisode reprend également à son compte la tradition des mini-jeux et multiples activités annexes. Machines à sous, bornes d'arcade jouables, Shogi, Mahjong, karting, ramassage de cannettes à vélo, et bien d'autres encore figurent ainsi au menu. Mentions spéciales pour l'école internationale, qui permet de passer des examens de connaissances en sport, maths, zoologie ou encore "histoire de Sega", ainsi que pour le mini-jeu du cinéma de quartier, qui nous demande de lutter contre le sommeil en éliminant le plus rapidement possible des "moutons des songes" qui apparaissent aléatoirement sur les sièges. Terminons tout de même par quelques reproches, histoire de rééquilibrer légèrement le bilan (qui reste de toutes manières globalement très positif, vous l'aurez compris). Pour commencer, les machines à sous ne sont pas directement accessibles dans le jeu de base. Il faut passer par un gros téléchargement annexe pour pouvoir en profiter. Si ce DLC a le bon goût d'être gratuit, il a en revanche été totalement impossible de l'installer sur notre version PC. Allez donc savoir si le responsable est SEGA ou le Microsoft Store, mais dans un cas comme dans l'autre, cela reste tout aussi frustrant.

Yakuza : Like a Dragon

Lors de certains combats on pourra également remarquer quelques problèmes de placements des héros et de collisions avec les éléments du décor. Le jeu se permet par ailleurs d'afficher une belle collection de murs invisibles, que ce soit en pleine rue, à l'entrée des bouches de métro ou dans certains escaliers. Etonnant pour une aventure qui s'avère dans l'ensemble plutôt avancée techniquement et graphiquement. Le comportement des piétons est lui aussi agaçant car, lors des séquences de dialogues ou les scènes cinématiques, on les voit systématiquement faire demi-tour à l'approche de l'endroit où discutent nos héros. Une fois qu'on a remarqué cette invraisemblance, on ne voit plus que ça ! Enfin, on pourra reprocher au jeu d'être un peu trop verbeux, certains dialogues anodins ayant tendance à s'éterniser inutilement. D'autres en revanche servent heureusement l'ambiance et la construction des personnages. Tout cela participe d'ailleurs à une durée de vie très élevée, puisqu'il faut entre 40 et 80 heures pour en faire le tour !


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