Test Yakuza 6 : le jeu enfin sur PC et Xbox One quatre ans après la version PS4, un bon portage ?

Alors que Yakuza 7 est sorti sur toutes les plateformes il y a déjà quelques mois, Yakuza 6 se faisait encore attendre sur PC et Xbox One. Cet affront, qui date tout de même de 2016 ou 2018 selon qu'on se réfère à la sortie PS4 japonaise ou européenne, est désormais réparé ! Nous ne rentrerons pas dans les détails du gameplay et du scénario ici car, sur le fond, le jeu est strictement identique à la version PlayStation. En cas de besoin, notre test de l'époque est encore disponible ! Aujourd'hui, nous nous contenterons de rappeler que ce sixième épisode marque la fin des aventures de Kazuma Kiryu et qu'il est aussi bon, si ce n'est meilleur, que les volets précédents. Le système de combats façon beat'em up 3D est par exemple plus simple à appréhender que celui des premiers épisodes. Nous lui préférons tout de même le tour par tour apparu avec Yakuza 7, mais cela reste une pure question de goûts. Les joueurs les plus portés sur l'action seront ravis de retrouver le dynamisme du Dragon de Dojima, la recette combos et QTE ne manquant pas d'efficacité. Avec plus de quinze années d'expérience sur la licence, le studio Ryū Ga Gotoku maîtrise son sujet sur le bout des doigts. Le scénario mêle habilement humour, action et émotion, tandis que de nombreux mini-jeux et autres sous-quêtes sont disponibles pour distraire le joueur entre deux missions principales. Le monde semi-ouvert de Yakuza 6 est d'autant plus agréable à parcourir qu'il nous propose une vision plurielle du Japon. Comme d'habitude, notre héros a l'occasion de parcourir les rues urbaines, modernes et éclairées de multiples néons du quartier fictif mais néanmoins tokyoïte de Kamurocho. Mais plusieurs chapitres se déroulent également en province, notamment dans la préfecture de Hiroshima. L'ambiance y est plus paisible (même si les combats de rue sont toujours de la partie), et le joueur peut ainsi découvrir une autre facette du Japon.

MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS

Étonnamment, plus de quatre ans après sa sortie initiale, le jeu arrive encore à nous séduire graphiquement. Les visages des personnages sont extrêmement expressifs et détaillés, tandis que les décors sont modélisés avec suffisamment de soin pour être crédibles. Seules certaines animations peuvent paraître un peu trop rigides, mais cela n'a rien de réellement choquant, même en 2021. Si la version Xbox One est naturellement très proche de la mouture PS4, la version PC autorise quant à elle une plus grande finesse graphique. Vous pouvez y pousser la résolution et le taux de rafraîchissement aussi hauts que votre écran le permet, tout en débloquant le framerate afin de bénéficier du maximum d'images par seconde atteignable par votre configuration. Par ailleurs, les nombreuses options permettent entre autres de régler le champ de vision, de personnaliser la manette pour chaque phase de jeu (exploration, combats et chaque type de mini-jeu) ou encore de désactiver la touche Windows. Le seul "bémol" de ce portage provient de l'impossibilité de lire certains éléments de lore affichés durant les écrans de chargement, car ces derniers disparaissent en quelques instants grâce à la vitesse des disques SSD modernes. Oui, en réalité il s'agit presque plus d'une qualité que d'un défaut. Surtout que le jeu multiplie de toute façon les occasions de prendre possession de son univers. Un menu permet par exemple de revisionner chacune des (nombreuses) scènes cinématiques qui tissent la trame du scénario.



En début de jeu, une séquence onirique nous offre une présentation des différents personnages principaux. Et un résumé (en texte et images) des cinq premiers épisodes est également disponible, ce qui donne la possibilité aux fans de la saga de se rafraîchir la mémoire, tout en permettant aux novices de prendre l'aventure en route. Très honnêtement, les nouveaux joueurs feraient tout de même mieux de commencer par Yakuza Kiwami 1 et 2, les remakes des deux premiers volets, et d'enchaîner ensuite par les épisodes 3, 4, 5 et 6. Les heureux possesseurs du Game Pass peuvent d'ailleurs réaliser tout cela très facilement, puisque toute la saga y est désormais présente. Finalement, le seul véritable défaut de ce Yakuza 6 provient d'une lacune qui ternissait déjà le tableau en 2018 : l'absence totale de sous-titres français. Ecouter des voix japonaises tout en lisant du texte anglais a son charme, voire son utilité, mais Sega aurait tout de même pu faire un effort, surtout après plusieurs années d'attente !