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A bien y regarder, on se demande ce qu'apporte vraiment ce WRC 4. Aucune nouveauté, très peu d'évolution : malgré son âge, la série de Milestone ne parvient visiblement pas à mûrir. On sent bien que le studio italien fait ce qu'il peut avec le peu de moyens qui doivent lui être accordés, après l'achat des droits par Big Ben Interactive. Réalisé sans aucune verve, ni passion, ce titre occupera les fans les plus ardents pendants quelques heures avant de finir oublié sur une étagère. Un gameplay grossier et un manque de finition latent devraient logiquement rebuter une grande partie du public. Dommage pour les fans de rallye qui devront encore patienter un bon moment avant de pouvoir retrouver un jeu qui les fasse vibrer. Lorsqu'un autre éditeur récupèrera la licence peut-être ?
Retrouvez plus bas la suite de notre test de WRC 4.
- Les licences officielles
- Prise en main immédiate...
- ...mais un gameplay imprécis
- Graphiquement limité
- Un contenu pas vraiment riche
- Des temps de chargements interminables
Le contenu de WRC 4 a beau paraître léger avec seulement un mode "Campagne", "Exhibition" et multijoueur, l'essentiel est bel et bien là : toutes les équipes de la saison actuelle sont présentes avec leurs pilotes respectifs, et ce aussi bien en WRC qu'en WRC 2, WRC 3, et Junior Academy. L'ensemble des véhicules officiellement engagés sont disponibles avec leurs livrées fidèlement reproduites. Au rayon des grands noms, on retrouve Sébastien Loeb bien sûr, mais aussi Mikko Hirvonen, Robert Kubicka ainsi que le tout nouveau champion du monde Sébastien Ogier. Côté rallyes et tracés, là encore, on n'a que l'embarras du choix : toutes les dates du calendrier officiel sont respectées. De Monte-Carlo aux 1000 Lacs de la Finlande en passant par le rallye de l'Acropole, les développeurs de Milestone n'ont absolument rien oublié. Même les équipements de balisage des spéciales sont rigoureusement authentiques. Bref, on s'y croirait. Pour entrer un peu plus dans les détails, en "Exhibition", on peut choisir n'importe quelle écurie dans n'importe quelle catégorie, puis prendre part à un rallye complet ou alors à une spéciale spécifique. Le mode multijoueur propose d'ailleurs exactement la même chose, sans que l'on n'ait besoin d'une seconde manette d'ailleurs puisque chacun joue à son tour.
Une fois aux commandes dun bolides, dès que l'on appuie sur l'accélérateur, on constate que la réalisation de WRC ne vole pas très haut. Aucune évolution depuis la précédente mouture : les contours sont crénelés, les textures simplissimes, et les décors réalisés à la va-vite."
Le mode "Carrière", quant à lui, s'avère être le plus intéressant dans la mesure où il propose de suivre la destinée d'un jeune pilote qui aspire à décrocher le titre suprême. Rien de bien nouveau, mais c'est un mode qui demeure agréable et qui permet surtout de prendre le jeu en main facilement, avec des véhicules assez dociles. Après être passé par la traditionnelle phase de création d'équipe (pilote, copilote et manager), une wildcard nous est remise pour participer au rallye d'Allemagne en Junior Academy, au volant d'une Ford Fiesta à peine modifiée. Au début de chaque épreuve, vous aurez des objectifs à remplir, avec des points à débloquer à la clé, sans compter ceux remportés également grâce au classement. En soignant ainsi sa réputation, les chances de trouver un baquet chez des écuries de plus en plus prestigieuses s'accroît, ainsi que celles d'accéder aux catégories supérieures. En ce qui concerne l'interface, elle demeure extrêmement classique et permet de garder un oeil sur le classement, le véhicule choisi, le calendrier sans oublier les différentes petites dépêches de presse sympathiques. Une fois aux commandes dun bolides, dès que l'on appuie sur l'accélérateur, on constate que la réalisation de WRC ne vole pas très haut. Aucune évolution depuis la précédente mouture : les contours sont crénelés, les textures simplissimes, et les décors réalisés à la va-vite. En fait, seul votre véhicule réussit l'exploit de rester dans le domaine du potable.
CRASH TEST
Pour ce qui est de la maniabilité, elle continue d'osciller entre simulation et arcade. Et puis, il faut dire que le jeu favorise grandement le WRC, les autres catégories n'étant là que pour habiller le jeu. Du coup, si le comportement des voitures évoluant en WRC reste a peu près plausible, celui des autres est carrément horrible. Ce manque de considération pour les championnats inférieurs s'illustre également par le comportement du copilote. Si les indications que ce dernier distille sont précises, paramétrables et audibles dans le vacarme, les notes lues sont toujours les mêmes pour une spéciale donnée. En clair, que l'on ait une Fiesta avec 2 roues motrices et 100 chevaux sous le capot, ou une WRC avec 4 roues motrices et 300 chevaux, le copilote fournit les mêmes informations. Bref, c'est ultra monotone et ce ne sont pas les tracés des spéciales qui vont relever le niveau. En effet, WRC 4 ne propose que 6 spéciales par rallye au maximum. Si on retrouve bien le col de Turini dans le rallye de Monte Carlo, il ne s'agit que d'une feinte pour les fans. Plus concrètement, chaque rallye est une map unique sur laquelle est tracé un certain nombre de routes. Ne vous étonnez donc pas si les virage ont un goût de déjà-vu.
Pour en finir avec ces maudites spéciales, il faut ajouter que les modifications météorologiques n'auront strictement aucun impact sur le grip de la voiture."
Du coup, on a énormément de mal à comprendre pourquoi les temps de chargement sont si nombreux, puisque les spéciales sont issues d'une même map. Il faut compter un peu plus d'une minute et demi (montre en main) pour passer d'une spéciale à une autre. Hallucinant. Pour en finir avec ces maudites spéciales, il faut ajouter que les modifications météorologiques n'auront strictement aucun impact sur le grip de la voiture. Notons aussi la disparition des voitures de légendes qui sont normalement offertes. Si l'on est fan de la R5 Maxi Turbo, de la Peugeot 205 T16 ou de l'Audi Quattro, il faudra ressortir les précédents opus de la série. Dommage. Pour finir sur une énième déception, n'oublions pas de mentionner la localisation façon Google Trad. Erreurs de traduction, contresens, fautes d'orthographe, Milestone n'aura rien épargné dans sa quête d'économies.