Test Worms Battlegrounds : coup manqué sur PS4 et Xbox One ?

On ne va pas vous faire l'affront de réexpliquer le concept de Worms. Non, ce serait un peu pousser mémé dans les orties. Cependant, on tient tout de même à vous préciser que Worms Battlegrounds fait partie de la branche 2D de la série, contrairement à Worms 4 Mayhem ou Worms Forts : Under Siege. Enfin 2D, disons plutôt gameplay 2D, car le jeu de Team 17 se veut plutôt en 3D. Et c'est son premier souci : côté visuel, ça ne marche pas des masses. Le mélange entre décors 2D et personnages/parties destructibles en 3D n'est pas vraiment agréable à l’œil. Pire, on se met à regretter les bons vieux graphismes old-school de la série. Deuxième souci, ce mix aventureux semble occasionner de nombreuses approximations techniques qui minent complètement la jouabilité. On parle essentiellement de plate-formes mal définies, de collisions farfelues et d'une physique particulièrement obsolète. Il suffit de regarder la gestion de la flotte pour vous faire une idée. De la même façon, il arrive régulièrement qu'on ne discerne pas bien les décors destructibles de ceux qui ne le sont pas. Bien entendu, on est très loin de ce qu'on peut attendre sur Xbox One et PS4, mais finalement c'est presque secondaire. On aurait accepté si ça ne gênait pas tout simplement le jeu...

 

VERMIFUGE

On le sait, Worms est un jeu qui se partage en se passant la manette ou la souris. Pourtant, la Team 17 a voulu faire les choses bien en proposant un solo digne de ce nom : vous êtes un ver de terre dirigé par la voix de Tara Pinkle, une pilleuse de tombes, qui vous demande de défendre un musée contre le terrible Lord Crowley-Mesmer. Ce dernier, hypnotiseur de son état, s'est emparé de la Carotte de Pierre, un artefact très puissant qui a servi à l’Âne de Béton pour créer le monde Worms. Alors le WTF, c'est cool et sympa, surtout que la licence a plus ou moins été basée sur un humour bien barré, mais là on avoue qu'on est un peu perdu. D'autant que tout cela semble un peu prétexte à vous emmener affronter des vers de terre incas, vikings, ou Cro-Magnon (sans que cela n'influe sur leurs actions ou leur inventaire bien entendu)... Mais bon admettons. Si c'est fun, on peut facilement oublier un background un peu chéper, non ? Après tout, on parle de lombrics qui s'envoient des fions. Malheureusement, le solo est ennuyeux comme pas permis. Les développeurs ont choisi de concevoir chaque mission comme un puzzle, avec des mécanismes à débloquer, des portes à ouvrir, etc. Certaines ont même été orientées infiltration ! Mais tout cela est globalement plombé par la maniabilité du soft, par les déplacements ultra-lents de vos vers, et par une I.A. carrément aléatoire, qui peut aller de l'ultra-efficace au dramatique. Les Special Ops, qui correspondent aux défis d'adresse chronométrés sont toujours là pour les fans de scoring, mais le mieux est encore de trouver un compère.

Les niveaux comportent désormais des morceaux de décors qui sont prêts à exploser, à répandre du gaz toxique ou à déverser des litres d'eau sur les imprudents à proximité.

Bien entendu, Worms Battlegrounds conserve une certaine qualité pourvu qu'on y joue à plusieurs. On retrouve d'abord le système de classes de vers (Soldat, Éclaireur, Scientifique, Malabar), qui donne un surplus de stratégie aux parties, chacune ayant des avantages particuliers. De plus, les niveaux comportent désormais des morceaux de décors qui sont prêts à exploser, à répandre du gaz toxique ou à déverser des litres d'eau sur les imprudents à proximité. Et bien entendu, l'arsenal n'a jamais été aussi complet. Les anciens comme la Mamie ou le Super Mouton sont toujours là, et quelques nouveaux comme l'Aquapack (jetpack propulsé par de l'eau) ou encore le Coussin Péteur explosif font également leur arrivée pour un résultat toujours aussi efficace. De plus, le multi s'étoffe enfin avec le système de Clans à personnaliser, qui vous permettra de regrouper vos amis ou d'illustres inconnus pour les affronter en ligne.