Test également disponible sur : PlayStation 2

Test World War Zero Ironstorm sur PlayStation 2

La Note
note World War Zero 12 20
 

Les plus
  • L'univers
  • La bande son
Les moins
  • Les graphismes pauvres
  • La durée de vie


Le Test

Sorti il y a un peu moins de deux ans sur PC, Ironstorm, premier FPS français digne de ce nom (et dernier en date d’ailleurs) avait laissé un sentiment mitigé. Le studio de développement, 4X Studio, ayant fermé ses portes, ce sont les anglais de Rebellion qui se sont chargés de l’adaptation du jeu sur PS2, rebaptisé pour l’occasion World War Zero.


Uchronie, voici un mot qui est resté dans les esprits depuis la sortie initiale d’Ironstorm. Terme difficile à ressortir en société pour briller, il désigne le fait de partir d’un passé imaginaire pour en tirer un présent ou un futur différent. Dans le cas présent, le postulat de base posait le fait que la première guerre mondiale ne s’était jamais arrêtée. En 1964, après 5 décennies de guerre des tranchées, deux grands blocs s’affrontent toujours : l’empire occidental et l’empire russo-mongol. Vous incarnez James Anderson, un soldat des forces de l’ouest qui va être chargé de s’infiltrer dans les lignes ennemies non pas pour aller pendre son linge sur la ligne Sigfried mais pour une mission qui vous mènera jusqu’au cœur du pouvoir : le Reichstag. Entre temps, vous aurez eu l’occasion de visiter de bien belles et accortes tranchées, une usine chimique chatoyante ou encore un énorme train blindé. Vous l’aurez compris, le monde de World War Zero n’est pas franchement gai et vous n’allez pas avoir souvent l’occasion de sourire lors de vos périples.

 

Que la guerre est donc aisée !

 

Les FPS sur consoles sont rarement des réussites en terme de gameplay, pour un Halo, combien de jeux ratés au maniement approximatif ? Dans ce domaine, World War Zero s’en sort plutôt bien grâce à une disposition des touches plutôt bien pensée, un maniement du personnage correct et un système de lock semi automatique qui vient améliorer le manque de précision des sticks analogiques par rapport au couple clavier/souris. Seul petit souci, pour les amateurs de challenges longs et relevés, l’utilisation du lock rend le jeu facile, voire très facile si bien qu’on peut le finir en deux ou trois après midi sans périr plus de quatre ou cinq fois en mode normal… Il est bien possible de le désactiver mais cela a un côté frustrant du fait du manque de précision que cela entraîne. Les points de sauvegarde étant nombreux, les munitions disponibles à foison et les kits de santé au diapason, il suffit bien souvent de rentrer dans le tas sans faire de chichi en comptant sur le lock pour viser les ennemis. Le jeu comportant pas mal de phases avec des lieux fermés (tranchées, couloirs,…), son intérêt s’amoindrit alors largement lors de la traversée de ces lieux où l’utilisation des armes automatiques est dévastateur. Dans les espaces ouverts, par contre, on appréciera la puissance du zoom en mode sniper, que ce soit au fusil ou au lance-roquettes. Votre arsenal est d’ailleurs assez bien fourni avec un lance-flammes ou encore un mini-canon jouissifs. Petite subtilité de gameplay, vous avez en permanence deux armes sur vous avec la possibilité de passer très rapidement de l’une à l’autre. Contrairement à Halo, vous pouvez par contre toutes les avoir sur le dos. Autre idée d’Halo absente, malheureusement pour celle-ci, il n’y a pas de touche affectée à l’envoi de grenades si bien que leur utilisation bien trop fastidieuse n’en fait pas une arme de choix. Dommage car la possibilité d’envoyer des grenades hallucinogènes qui troublent les sens était bien pensée. Il suffit d’ailleurs de passer sur une mine de ce type pour constater les effets que cela engendre, vos commandes étant inversées et le champ de vision déformé.

 

Des textures de 14-18

 

D’un point de vue technique, World War Zero est loin d’être à la hauteur des cadors du genre : les textures sont pauvres et certains ralentissements apparaissent parfois bien que le nombre d’ennemis à l’écran soit rarement élevé. Dommage car le design général du jeu aurait mérité un meilleur traitement. De plus, quelques bugs se font parfois sentir, des projectiles ou la flamme de votre lance-flammes ayant tendance à traverser les portes. A noter que la vue à la troisième personne présente dans le jeu PC a ici disparu sans qu’on ait à le regretter d’ailleurs. La bande sonore, par contre, est de premier plan avec des bruitages bien prenants, des infos en russe ou des dialogues en v.o. convaincants. En multi, l’écran se scinde avec une légère détérioration des graphismes mais sans ralentissement notable. Il faut dire qu’avec des espaces clos et seulement 4 personnages à l’écran, le contraire aurait été décevant. On ne s’attardera pas d’ailleurs sur ces modes multi, au nombre de trois (deathmatch, team deathmatch et capture the flag) sans véritable intérêt sur la durée, ne rehaussant pas réellement la durée de vie du jeu.

 

World War Zero est un jeu moyen. Si son univers original est sympathique, il manque toutefois de ces petites choses qui font que l’on accroche réellement à un jeu. De plus, sa durée de vie bien trop minime n’est fait pas un jeu indispensable. Toutefois, le FPS sur PS2 n’étant pas un genre où les hits s’accumulent, rien ne vous empêche de l’essayer, on prend tout de même du plaisir à parcourir ce passé qui n’en est pas un.




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Rodolphe Donain

le vendredi 4 juin 2004, 17:46




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