Test Virtual Skipper 4

Si sur la forme, les améliorations concernant Virtual Skipper 4 ne sautent peut-être pas aux yeux, Nadéo a pris suffisamment de temps pour parfaire cette nouvelle édition dans ses moindres détails. A tribord toute !

Marin d'eau douce !

Le tutorial se veut presque comme un impératif pour ensuite pouvoir briller en société. Assez complet, ce dernier aura la lourde tâche de vous initier aux subtilités de la pratique de la voile : apprendre à se placer par rapport au vent ou jouer sur les différentes voiles pour gagner de précieuses secondes, négocier correctement un virage ou bien encore assimiler les dissemblances comportementales qui existent entre les quatre navires disponibles. Monocoque prototype et long d'une vingtaine de mètre, on peut voir concourir le ACCTM dans la prestigieuse Coupe de l'America. Dans la même catégorie et bien plus petit (13 mètres de long), l'Offshore Racer est peut-être moins rapide mais tolère davantage d'erreur de barre alors que les Melges 24 (7,5 mètres de long) restent le choix indiscutable pour prendre le vent au portant. Enfin, les amateurs de sensations fortes se tourneront vers le trimaran Open 60, la seule multicoque de cette sélection. Avoir à sa disposition plus de voiliers aurait sans doute été plus sympathique mais Nadéo joue la carte de l'honnêteté en n'augmentant pas artificiellement ses statistiques avec de légères variantes. Les éternels insatisfaits devront alors attendre que des membres de la communauté autour du jeu fassent profiter au plus grand nombre leur création car il est très simple d'importer ses modèles 3D.

Je sais nager mais… pas dans l'eau !

Maitriser l'ensemble est loin d'être une chose aisée malgré le tutorial et c'est d'autant plus vrai que le jeu respecte les règles officielles établies par l'ISAF pour les régates 2005-2008. Une ligne de couleur définissant par exemple la meilleure trajectoire n'aurait pas été de trop mais les développeurs ont préféré contourner le problème en proposant 3 niveaux de difficulté. Le mode Arcade est de loin le plus simpliste avec une pelletée d'informations comme la flèche directionnelle du vent, l'affichage des marques du parcours et des laylines, un réglage automatique des voiles et surtout des règles de course bien plus simplifiées. L'aventure se complexifie davantage lorsque l'on passe en mode tactique et seuls les vieux loups de mers ne broncheront pas d'un cil lorsque l'on leur parlera de la simulation. Quant aux épreuves, elles sont un chouya redondantes mais permettent de profiter de six nouveaux plans d'eau prestigieux : Marseille, Valence, Qing Dao, Vancouver, Naples ainsi que Rio de Janeiro. A l'inverse, Virtual Skipper 4 a pris une grosse valeur ajoutée au niveau des parties en ligne. Pouvant accueillir près de 20 joueurs simultanément, il n'est pas rare que les courses prennent un rythme acharné, la plupart des challengers n'hésitant pas à se mettre des bâtons dans les roues pour prendre la corde le mieux possible. Enfin, Virtual Skipper 4 marque à nouveau le coup sur le plan de la réalisation. Le jeu est vraiment magnifique et on applaudira particulièrement le travail effectué sur le rendu de l'eau. La houle fait tanguer les navires et les reflets et les différents de lumières selon l'heure de la journée rendent l'océan plus réaliste que jamais. On s'y croirait presque !

Virtual Skipper 4 est assurément un bon investissement pour les armateurs en herbe. Doté d'une réalisation soignée et d'un mode online dynamique, le jeu se pose sans difficulté comme la référence ultime de jeu de voile. Prenant en compte une multitude de paramètres, sa prise en main élitiste ne lui permet pas d'être suffisamment accessible aux marins d'eau douce.