Test également disponible sur : X360

Test Virtua Fighter 5 sur X360

Test Virtua Fighter 5
Les Notes
note Virtua Fighter 5 17 20 note multi-utilisateurs Virtua Fighter 5 4 5

Nettement plus technique que ses prédécesseurs, Virtua Fighter 5 constitue le must dans sa catégorie. Les priorités, les frames, les coups, tout a été revu pour rendre les combats plus complexes et plus indécis qu'auparavant; la version Xbox 360 intègre même les dernières modifications de la version C de l'arcade qui redistribue toutes les cartes au sein de la tier list. Pour goûter à la crème de la crème du combat 3D, les débutants vont donc devoir se remettre en question, passer de nombreuses heures d'entraînement dans le Dojo avant de commencer à saisir les subtilités du gameplay. Pour les vieux de la vieille, l'ajout de l'offensive move permettra d'ouvrir sans doute de nouvelles stratégies d'attaque. Si la réalisation du jeu demeure impeccable sur Xbox 360, on regrettera cependant cet effet poupée de cire sur certains personnages, ainsi que des environnements un poil fades par moments mais somme toute assez exotiques. Dommage aussi que l'on ne dispose pas d'un véritable mode "Quest", déception compensée néanmoins par la présence du jeu en ligne tant attendu. Bref, Virtua Fighter 5 est une valeur sûre de la Xbox 360. Un must have en puissance.


Les plus
  • Une réalisation de feu
  • Encore plus technique que jamais
  • Pas de doublons dans le casting
  • Le mode online
Les moins
  • Pas de véritable mode Quest
  • Les temps de chargement plus longs


Le Test

Précurseur du combat tridimensionnel, Virtua Fighter est aussi le seul label qui a su rester fidèle aux préceptes du genre qu'il a lui-même fixés il y a maintenant quatorze ans. Doté d'un gameplay qui ne s'est pas dénaturé d'un poil au fil du temps, et qui en fait l'un des jeux de combat les plus techniques de la planète, le protégé de Sega-AM2 continue d'opérer par petites touches et de viser les hardcore gamers. Un parti pris donc qui montre clairement la volonté de Virtua Fighter 5 de ne pas baisser sa culotte devant le grand public, et de demeurer un titre réservé à l'élite du stick. Sept mois après sa sortie sur PlayStation 3, Virtua Fighter 5 débarque sur Xbox 360 dans une version à peine remaniée graphiquement, et qui propose un gameplay reprenant tous les correctifs issus de la version C de l'arcade. Sans oublier le mode online qui offre enfin la possibilité d'affronter les meilleurs joueurs de la planète.


Le système de combat de Virtua Fighter 5 est aussi exigeant que celui de ses prédécesseurs, si ce n'est plus, ce qui oblige le néophyte à passer par le Dojo avant de prétendre remporter ne serait-ce qu'un round contre les habitués des salles d'arcade. Bien évidemment, un apprentissage intensif du glossaire de Virtua Fighter est indispensable pour déchiffrer et exécuter correctement les commandes. Si certaines notions comme le recovering, le buffering ou le dash se retrouvent dans la plupart des jeux de baston, d'autres sont propres à la série, notamment celle de l'avantage et du désavantage. Explications : lorsque vous donnez un coup à votre adversaire et que celui-ci est touché, vous prenez l'avantage sur lui. Vous pouvez l'attaquer de nouveau sans que ce dernier puisse réellement contre-attaquer. Par contre, si vous attaquez et que votre adversaire bloque votre coup, vous êtes en situation de désavantage, et il obtient la priorité pour l'attaque suivante. Dans ce cas, il vaut mieux adopter une attitude défensive et se protéger au lieu de s'obstiner à attaquer. Pour les plus bourrins, il est sans doute nécessaire de rappeler que le fait de vouloir frapper sans avoir pris l'avantage favorise les counter hits. Ces coups reçus au moment où l'on est sur le point de frapper infligent nettement plus de dommages qu'une attaque classique. D'aucuns affirmeront que la doublette avantage-désavantage est appliquée dans pas mal de fighting games, mais c'est bel et bien dans Virtua Fighter qu'elle trouve ses origines. Par ailleurs, l'expérience acquise au fil des combats permet de passer outre les règles de base, et de découvrir d'autres concepts encore plus subtils comme le reverse nitaku. A coté de ça, les commandes de Virtua Fighter 5 reposent sur trois boutons de base - pied, poing, garde - qu'il faut combiner pour sortir des combos dévastateurs. A l'instar d'un Dead Or Alive ou d'un Tekken, les launchers permettent d'amorcer des enchaînements de quatre voire cinq coups pour les plus efficaces, sans compter les possibilités infinies offertes par les wall combos. Là encore, le Dojo est l'endroit idéal pour examiner les coups qui s'imbriquent parfaitement les uns dans les autres tout en infligeant le maximum de dommages. L'efficacité des mix-up dépend beaucoup de la connaissance des coups des persos.

La command list du jeu est édifiante. Virtua Fighter 5 mise tellement sur le réalisme des combats qu'il détaille toutes les situations susceptibles d'être rencontrées. Projection de dos, de face, de coté, adversaire dos au mur, allongé sur le ventre, sur le dos, accroupi... Avec des arènes ouvertes qui favorisent les fameux ring out, il faut connaître son personnage sur le bout des doigts. Des heures, des semaines, des mois d'entraînement sont nécessaires pour assimiler toutes les bases qui définissent un joueur pro. Les anciens à la barbe grisonnante s'y retrouveront facilement, d'autant plus que les grandes lignes qui tissaient Virtua Fighter 4 ont été conservées. Le vent de fraîcheur, ils le trouveront sans doute dans le tout nouveau offensive move (2P + K + G ou 8P + K + G), l'alter ego du defensive move. Derrière ce mot barbare se cache en fait la possibilité de dasher et d'attaquer son adversaire sur la diagonale, sans être contraint de passer par un side step. C'est l'unique grosse innovation apportée par les développeurs au gameplay de Virtua Fighter 5. D'un autre coté, la richesse déjà conséquente du jeu fait qu'il n'était pas indispensable de tout chambouler. Avec Soul Calibur, Virtua Fighter est sans doute la franchise qui possède la meilleure balance des coups en matière de baston 3D. A chaque fois que l'on tombe sur un adversaire coriace et qui use et abuse d'une attaque en particulier, il existe toujours un coup, une astuce, une feinte pour la contrer. C'est cet aspect du gameplay qui rend Virtua Fighter 5 si profond, la marge de progression est énorme, et les limites du jeu sont loin d'être atteintes. Pour les newbies, il n'y a pas trente-six solutions possibles : squatter. Même si vous êtes un habitué des jeux de combat déjà réputés pour leur technicité tels que Soul Calibur ou King of Fighters, il faudra repartir de zéro. Mieux (ou pire) encore, les joueurs les plus expérimentés vont même jusqu'à préconiser aux débutants de commencer par Virtua Fighter 4 pour accéder à toutes les explications de base, avant de s'attaquer à Virtua Fighter 5. Ca fait mal pour le celui qui vient de claquer 600 € !

Give me five !

Aucun personnage exclusif pour la version Xbox 360 qui se contente donc de reprendre ceux déjà présents dans la mouture PlayStation 3. Le casting du jeu met en scène pas moins de 17 personnages, plus Dural en hidden character. L'écran de sélection est moins fournie que chez les voisins, mais c'est une habitude prise par l'éditeur nippon depuis la sortie du premier épisode. Chaque nouvelle édition se voit confier une paire de persos supplémentaire, ce qui laisse le temps aux développeurs de concevoir des combattants avec une panoplie de coups unique. Refusant de se prêter au jeu du clonage donc, Virtua Fighter 5 voit sa liste de guests s'allonger avec les arrivées d'El Blaze et d'Eileen. Le premier est un catcheur mexicain affublé d'un masque argenté, et pratiquant la lucha libre. Il allie puissance et rapidité, ce qui fait de lui un personnage pouvant exercer une pression permanente sur l'adversaire, exploitant la moindre faille pour placer son fameux Rocket Discharge. Déjà considérée comme un mid-tier en puissance si ce n'est plus, Eileen est une fervente admiratrice de Pai Chan, et a décidé de rejoindre le Fifth World Fighting Tournament pour faire étalage de son art martial : le kou-ken. Elle ne possède pas une allonge et une puissance effrayantes, mais son agilité de singe mis au service de ses mix-up oblige l'adversaire à développer un mind game en béton armé. Dans un jeu de combat, le choix du personnage est un moment crucial, surtout lorsque l'on est un débutant. Pour ceux qui font leurs premiers pas dans l'univers Virtua Fighter, Brad, Pai ou bien encore Lau sont des persos qui se prennent en main assez rapidement, et ne nécessitent pas des heures sup' dans le practice mode. Par ailleurs, ils présentent l'avantage de sortir des coups qui s'accomodent à la plupart des combattants. Pour les joueurs qui sont nés avec le jeu entre les mains, leur choix portera sur des persos nécessitant plus de skill, et faisant appel à des notions plus poussées. On pense notamment à Lei et ses différents stances, ou bien encore Akira et son goût prononcé pour le buffering.

Virtua Fighter 5 propose plusieurs sections plus ou moins intéressantes. Il y a le traditionnel mode Arcade dans lequel se succèdent les combats selon les règles prédéfinies dans les options. Après avoir vaincu Dural qui constitue le boss de fin officiel du jeu, on peut aller faire un tour dans la partie Quest, un bien grand mot pour un mode qui, finalement, regroupe plusieurs salles d'arcade virtuelles abritant des joueurs gérés par le CPU. On commence au bas de l'échelle avec un 10 Kyu floqué sur le maillot, et on doit grimper dans la hiérarchie mondiale en avalant sans mâcher les combats. Chaque victoire est récompensée d'un item ou d'une promotion. Ce concept rappelle bien évidemment celui utilisé dans Tekken : Dark Resurrection, à la seule différence que l'I.A. du jeu de Namco semble impitoyable par rapport à celle de Virtua Fighter 5. En effet, les joueurs virtuels censés mériter un peu plus de respect de la part d'un arriviste, se mangent des combos de base, parfois sans même chercher à bloquer les coups. Sur une dizaine de combats contre des joueurs gradés en dan, nous n'en avons perdu aucun, et ce en utilisant des attaques de base. Surprenant de la part d'un jeu de ce calibre. Cela dit, Sega semble avoir haussé le niveau de l'I.A.sur Xbox 360, le CPU abusant même de l'offensive move selon les experts. Même s'il s'agit avant tout d'un jeu de castagne, on aurait tout de même aimé disposer d'un véritable mode Quest. Nul doute que la prestation médiocre de Virtua Fighter Quest est encore dans tous les esprits. Pour dépenser l'argent récolté au fil des combats - et on en gagne beaucoup plus facilement sur Xbox 360 -, une boutique a été intégrée, une véritable pompe à fric où l'on peut se procurer différentes babioles pour habiller son combattant. Des vêtements bien sûr, mais aussi des lunettes de soleil fashion, des coupes de cheveux, des chaussures.... Pour revenir deux secondes sur le Dojo, plusieurs paramètres visant à reproduire des situations de combat peuvent être réglés. Petit bémol toutefois : en entraînement libre, on ne peut pas bénéficier à priori d'une démonstration des coups faite par la console. Pas pratique. Idem pour le record mode qui brille par son absence, même s'il peut être considéré comme un outil destiné avant tout aux hardcore gamers. Pour finir, il y a le VF TV qui recèle bon nombre de vidéos à débloquer.

Xbox 360 > Lindbergh

Bien que Sega-AM2 n'ait procédé qu'à un simple portage pour l'édition PlayStation 3, il est difficile de noter une amélioration graphique flagrante sur Xbox 360. Cela dit, Virtua Fighter 5 est sans conteste le plus beau jeu de combat disponible à ce jour sur la console de Microsoft. Le character design met en avant la prise d'âge de certains persos qui sont présents depuis le début de la série. On pense notamment à Lau qui arbore désormais une magnifique crinière de retraité; d'ailleurs, l'opus Xbox 360 intègre de nouveaux costumes pour les personnages, un petit plus non négligeable pour les joueurs qui accorde une importance sans limite à la dégaine de leurs combattants. C'est peut-être même là que l'on observera un rendu visuel plus fin que sur PlayStation 3. Sur certains gros plans, on peut même observer la texture de la peau criante de réalisme, et les veines qui parcourent le long du corps. Les arènes sont somptueuses, bien que les paysagistes continuent de prôner la sobriété qui est la marque de fabrique de la maison. C'est d'ailleurs ce qui différencie Virtua Fighter 5 du reste de la concurrence, une sorte de dégoût pour l'abus d'effets pyrotechniques. Rigueur et propreté sont les mots d'ordre ici, et le titre préfère séduire avec des éléments naturels. Les ondes aquatiques, la neige et ses traces de pas, les feuilles qui jonchent le sol, c'est tout aussi magnifique. L'ambiance sonore est de bonne facture, avec des musiques toujours aussi rocky qui dynamisent bien les combats. Par contre, on apprécie moins les cris des combattants. Pour finir, évoquons l'ajout du mode online qui faisait défaut sur PlayStation 3. Une bonne nouvelle pour les rageux du stick qui souhaitaient s'envoler vers d'autres horizons. Les premiers combats que nous avons pu livrer sur le Xbox Live n'ont presque pas été pollués par du lag intempestif, même si les esprits les plus rigoureux douteront de la justesse des frames. On déplorera néanmoins le fait qu'il soit impossible de recommencer immédiatement un match contre un même joueur en ranking battle; mauvais point. Comme on pouvait s'en douter, on peut, une fois en ligne, utiliser les personnages que l'on a blindés dans le mode Quest.





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