15 20
- Une ambiance unique
- Multijoueur toujours aussi efficace
- Une bande son du tonnerre
- 15 € le jeu : pas cher
- Moteur 3D qui se fait vieux
- Peu d'évolutions
Sorti de nulle part en avril dernier, Vietcong était le premier FPS à s’immiscer dans le conflit qu’opposa le Vietnam du Nord aux Etats-Unis. Jouant la carte du réalisme avec une toute nouvelle ambiance, le titre développé par Illusion Software nous plongeait en plein cœur d’une jungle humide et hostile. Presque un an après, le premier add-on officiel estampillé Fist Alpha s’apprête à nous prendre à nouveau aux tripes. Si vous aimez les bouffées de chaleur et les moustiques gros comme la main, Vietcong : Fist Alpha ne vous laissera pas indifférent.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’épisode Fist Alpha ne se déroule pas après l’histoire de Vietcong mais quelques temps auparavant. Néanmoins, on retrouve nos soldats du premier volet et on n'aura aucun mal à reconnaître Crocker, Bronson, Hornster et Defort prêts à vous épauler lors des missions en territoire ennemi. Exit Steve R. Hawkins, c’est le treillis d’un dénommé Warren Douglas que vous allez enfiler. Dès les premières minutes de jeu, on retrouve les mêmes sensations éprouvées avec Vietcong grâce notamment à la bande son décapante du titre (formidable I Wanna Be Your Dog des Stooges). Dans l’ensemble, il ne faudra pas s’attendre à une refonte totale que ce soit au niveau des graphismes ou du gameplay. Nous avons affaire ici à un simple add-on, ce qui nous amène à constater que le jeu souffre des mêmes problèmes que son prédécesseur.
"Beaucoup VC down there"
On débute donc le jeu par une mission de sauvetage inattendu suite au crash d’un chasseur américain touché par l’une des DCA de l’armée d’Ho Chi Minh. Vous prenez alors la tête de votre escouade de soldats qui vous répondront au doigt et l’oeil. A l’aide d’une touche intuitive, vous pourrez assigner des ordres à vos coéquipiers comme lancer une attaque, garder une position, couvrir ses camarades ou encore se disperser pour mieux évaluer l’ennemi. Il va donc falloir évoluer à petits pas de loup pour éviter de tomber sur l’un de ces pièges vietnamiens posés sournoisement dans un endroit inattendu. Et tout comme dans Vietcong, vous serez amené à exécuter des missions derrière les lignes ennemies afin de récupérer un compatriote, dénicher des combattants nord-vietnamiens qui ont subitement infiltré votre base, ou encore prêter main forte à une autre compagnie prise entre deux feux.
Malin comme un Vietnamien
On en parlait plus haut, le titre reproduit exactement les mêmes erreurs que l’original. Il arrive parfois que l’on se retrouve coincé dans une pièce pour la simple et bonne raison que vous avez oublié d’avertir vos hommes de vous attendre. Bêtement, ces derniers vous suivront et bloqueront le passage vous empêchant ainsi de sortir. A d’autres moments, il arrive que l’on tombe sur des ennemis sautillant sur place car bloqués par un mur ou un élément du décor. L’autre souci majeur provient de la difficulté mal dosée qui nous oblige souvent à mourir plusieurs fois avant de comprendre que le Vietcong caché en haut de la colline, et situé derrière un buisson, vous a collé une bastos entre les deux yeux. Frustrant. Côté technique, bien que la luxuriante végétation tropicale restitue à merveille le contexte, le soft a pris un léger coup de vieux au niveau des graphismes et ne fait plus le poids face aux mastodontes du genre. Autre bémol, le jeu est assez gourmand car même en jouant sur de grosses configurations, quelques ralentissements se sont fait sentir. Rien de bien dramatique bien entendu, mais on aurait espéré une meilleure optimisation, d’autant plus que vous n’échapperez pas au vilain clipping qui se dresse à l’horizon pendant les phases en extérieur. Quant au mode multijoueur, il est toujours aussi prenant même si certaines maps manquent clairement d’originalité au niveau du level design.
Bref, si vous avez aimé Vietcong et que vous l’avez terminé en long et en large, on ne peut que vous conseiller de sauter sur ce Fist Alpha à la durée de vie bien trop courte, mais dont le petit prix (15 €) fera la différence.