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- Des combats plus techniques
- Une réalisation graphique agréable
- Des personnages aux compétences différentes
- Le jeu sur le Live
- Quelques actions confuses
- Une IA perfectible
Depuis des années, les Unreal Championship se suivent et se ressemblent, où plutôt se ressemblaient. L’arrivée de Midway dans la mêlée compte en effet bien bousculer le train-train, et la touche de Mortal Kombat imposée dans le titre surprend pour le moins. Alors ? Quitte ou double ?
Quand on évoque Midway, on ne peut s’empêcher de penser à la licence Mortal Kombat. Si la série, à bout de souffle, s’est vu apporter quelques changements sur les derniers volets, c’est du coté des arènes d’Unreal Championship qu’elle se met désormais à lorgner. Vue à la troisième personne, combats au corps à corps, fatalités, le FPS dédié multijoueur prend un sérieux virage.
Qu’est-ce que c’est que ce binz ?
Déjà perplexe à l’annonce de la nouvelle orientation du titre, notre inquiétude grandit une fois le pad en main. Le tutorial, d’ordinaire absent des FPS, ressemble à s’y méprendre à celui d’un jeu de plateformes et, passé l’apprentissage des différents types de sauts, on n’attend qu’une seule chose : retrouver nos bonnes vieilles armes pour commencer le carnage. Il faudra toutefois calmer nos ardeurs et attendre encore un peu en s’accordant quelques instants pour apprendre à maîtriser les subtilités du combat rapproché, ce qui se révélera indispensable par la suite. Pour le reste, on retrouve les ficelles des Unreal Championship, à savoir un character-design qui, s’il ne fait pas l’unanimité, reste facilement reconnaissable, des armes désormais bien connues des joueurs de la série, et l’adrénaline présente depuis quelques volets pour activer différents bonus pouvant faire la différence en plein match.
Finish him !
Proposant différents personnages déblocables au fur et à mesure de votre évolution, Unreal Championship 2 : The Liandri Conflict compte tout autant de nouvelles approches. Au-delà de son apparence, chaque avatar dispose en effet de mouvements, d’armes et surtout de fatalités qui lui sont propres. Une fois votre choix effectué, il vous restera alors à choisir deux autres armes pour compléter votre arsenal. Dispatchées en deux catégories (armes à munitions d’énergie et armes à explosifs), on retrouve en vrac l’indémodable lance-roquettes et le lance-grenades, le canon Flak toujours aussi efficace de près, les lames aiguisées de l’éventreur, le fusil de choc et ses sphères explosives, le BioFusil et sa gelée verte, le Dard et enfin un fusil de sniper pour les accros du headshot. Utilisables avec la vue à la troisième personne imposée lors de l’utilisation des armes rapprochées, on préférera pour cet équipement plus « traditionnel » revenir à notre bonne vieille vue subjective qui, si elle ne permet pas d’avoir un champ aussi large, reste toujours plus précise. Au début de chaque partie, ces armes seront toutefois vides et, en attendant de récupérer les munitions éparpillées sur l’arène de jeu, il va falloir se contenter des deux armes de base de votre joueur : une arme de corps à corps, et le plus souvent une arme pour assommer votre adversaire. Bien utilisée, celle-ci vous permettra de mettre KO votre cible qui, une fois dans les vaps, pourra vous servir de cobaye pour essayer vos fatalités. Equipé de votre arme de poing, il vous faudra alors s’approcher de votre victime pour reproduire une séquence de touches, avant que la pauvre proie ne revienne à elle. Pour varier les plaisirs et vous compliquer la tache, les combinaisons à reproduire ne seront jamais identiques et seuls vos réflexes vous permettront de réaliser proprement cette attaque ultime et d’en apprécier les effets.
Et Unreal dans tout ça ?
Vous l’aurez donc compris, même si l’on retrouve des éléments propres à la série, Unreal Championship 2 n’a plus grand-chose à voir avec son prédécesseur. Si les premiers matchs ont du mal à effacer le scepticisme, on rentre finalement plutôt bien dans ce nouveau concept et, une fois les nouveautés prises en main, on arrive même à se régaler lors de chaque meurtre commis. Les combats ont pris une tournure plus stratégique, et s’il faudra apprendre à gérer ses bonus d’adrénaline pour ne pas les gaspiller, vous devrez surtout maîtriser le passage entre armes à feu et corps à corps pour ne pas finir en bouillie au milieu de tous ces barbares. Alors qu’il est désormais possible de se protéger quelques secondes avec son arme de poing, passer en corps à corps permettra, par exemple, avec un bon timing de renvoyer les projectiles de son adversaire, alors qu’une bonne utilisation des fatalités renversera rapidement la tendance d’un match. A coté des incontournables DeathMatch (seul ou en équipe) et autre Capture The Flag, viennent se greffer d’autres modes de jeu, et si le mode Overdose se révèle être une évolution du Bombe de Balle auparavant présent, ce sont surtout le Carnage Nali ou encore quelques épisodes du mode Histoire qui viendront mettre en avant l’ajout du corps et de la vue à la troisième personne. A la manière d’un jeu d’action pur et dur, il vous faudra alors, uniquement avec votre arme de combat rapproché, tuer un maximum de personnages neutres ou encore survivre dans les coulisses des arènes pour pouvoir participer au prochain match du tournoi.
Alors qu’on l’attendait au tournant, Midway réussit le tour de force de donner un vent de fraîcheur dans la violence des Unreal Championship, et ce Liandri Conflict se révèle finalement être une bonne surprise. Non seulement les nouveautés risquées ne gênent pas le gameplay, mais au contraire elle rajoutent une profondeur de jeu que la série n’avait pas jusque là. Un mariage réussi donc, comme on en trouve que trop rarement dans ce domaine.