Test Un Voisin d'Enfer !

Si vous aussi, vous avez déjà pesté comme votre voisin, pour une raison X ou Y, alors l’arrivée sur DS de Un Voisin d'Enfer vous permettra, peut-être, de vous venger virtuellement de votre satané de voisin. Le principe du jeu est simple. Vous traverserez une grosse douzaine de niveaux disséminés sur toute la planète (repris pour la plupart de Un voisin d'Enfer 2) que vous devrez piéger dans la plus grande discrétion (attention au chien qui dort !), histoire de faire la misère à votre voisin (répondant au doux nom de Rottweiler) et lui faire exploser le palpitant. Vos exploits étant retransmis par la télévision, vous gagnerez un certain nombre de points en fonction des tours que vous arriverez à lui jouer. L'idée est plutôt bonne dans l'absolu, mais hélas, trois fois hélas, on déchante vite une fois le stylet en main.

J'ai toujours préféré aux voisins mes voisines

Premier problème. Passé le premier niveau, dans lequel on s'arrachera les cheveux pour essayer de comprendre comment le jeu fonctionne (où il est le tutorial ?), on remarquera vite que Un Voisin d'Enfer fait clairement partie des titres les plus redondants auquel il nous ait été donné de jouer ! A chaque niveau, c'est la même rengaine. On observe rapidement les déplacements cycliques du voisin, on se débrouille pour ramasser tout ce qui traîne sans se faire voir, on se sert des objets trouvés pour activer quelques mécanismes et finalement, on contemple le fruit de nos méfaits dans de petites cinématiques à l'humour variable (certaines sont très drôles quand même). Par exemple, dans un niveau sur une plage japonaise, on pêche une anguille électrique qu'on met dans un petit bassin. Ensuite, on déboulonne un écrou sur le pont qui passe au-dessus de ce même bassin. On se cache et on attend que le voisin marche sur ce pont, tombe dans l'eau pour se faire électrocuter. Répétez ce genre d'actions trois ou quatre fois par niveau et vous finirez bien vite le jeu (il faut compter 15 minutes grand maximum par niveau). Pas besoin de trop réfléchir, tout cela se fait de manière très dirigiste. Pour corser l'affaire, vous aurez le choix entre plusieurs modes de jeu (Standard, Classique, Jeu libre et mode Impossible) et certains niveaux introduiront de nouveaux personnages à éviter (la mère de Rottweiler par exemple). Version DS oblige, les développeurs ont pensé à rajouter quelques mini-jeux de-ci de-là, afin de tirer un peu profit du stylet de la console decNintendo. Par exemple, pour ouvrir une caisse à outils, vous devrez faire sortir une bille d'un labyrinthe sans toucher les murs. Plus loin, pour rester caché à l'abri du regard de Rottweiler, vous devrez souffler sur un ballon pour qu'il reste à une certaine altitude. Des petits jeux pas déplaisants, mais totalement anecdotiques. Techniquement, on appréciera le rendu 3D à la Ardman (Wallace & Gromit), les personnages volontairement caricaturaux (hélas plombés par un manque de fluidité dans leurs animations), ainsi que les jolis rendus des différents tableaux. En même temps, ce n'était pas vraiment compliqué de transposer un titre PC qui a aujourd’hui plus de six ans… Une refonte graphique aurait d’ailleurs été la bienvenue ! De plus, les musiques – ultra répétitives – lasseront vite et pousseront le joueur à couper le son de la console. C’est d’autant plus regrettable car la bande-son, très cartoon, est plutôt sympa à écouter. Bref, un jeu bancal qui s'avère plaisant pour peu que l'on n'y joue pas trois heures de suite. Pensez à espacer vos parties de plusieurs jours !