Test Toy Story 3 PS3 X360 sur PS3

N'ayons pas peur des mots : Pixar a révolutionné l'animation au cinéma ! Le bon vieux Walt Disney était seul maître à bord, mais John Lasseter a donné un bon coup dans la fourmilière en 1996 avec Toy Story, son dessin animé sur des jouets qui parlent. Et voilà que le studio se fait également remarquer dans le domaine de l'adaptation vidéoludique ! Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance, Avalanche Software étant à l’origine de navets tels que Chicken Little et Bienvenue chez les Robinson. Mais Toy Story 3 est une très bonne surprise ! Déjà parce qu'il rend parfaitement hommage à la franchise, grâce à une grande fidélité au matériau d’origine. Les couleurs, les musiques, les répliques, l'humour, tout y est ! Un vrai bonheur, et ce même pour les trentenaires qui ont grandi avec Buzz et Woody. Car, comme les films, le jeu a plusieurs niveaux de lecture et se révèle être beaucoup moins facile qu'il n'y paraît…

Vers le bonheur et au-delà

En réalité, Toy Story 3 propose deux jeux en un. Pas mal côté économies, et côté durée de vie aussi. Commençons par le plus classique : l'habituel mode "Histoire" qui suit peu ou prou le scénario du film. Plus ou moins, car si l'on retrouve les nouveaux personnages, les lieux et l'intrigue, certains niveaux font référence aux précédents volets –  nous sommes par exemple propulsé dans le jeu vidéo "Buzz l'éclair" évoqué dans le deuxième film. Joie ! Toy Story 3 propose ainsi huit niveaux très diversifiés, mélangeant plates-formes, mini-jeux, jeux de course ou bien encore jeu de tir... Forcément, on saute du coq à l'âne de temps en temps, mais l'ensemble reste fluide et a le mérite de multiplier les expériences. De l'ambiance western où Woody chevauche Pile-Poil pour sauver les orphelins, à la planète futuriste de Zorg où Buzz fait briller son laser, les enfants s'en prennent plein les mirettes. Ces niveaux particuliers sont entrecoupés de phases chez Andy ou à la garderie... Là, il faut passer de Woody à Buzz et Jessie, chacun ayant des capacités spécifiques et complémentaires. Woody dégaine son lasso pour se balancer, Buzz propulse les autres pour atteindre des éléments en hauteur, et Jessie enchaîne les double-sauts avec une facilité déconcertante. Il faut donc multiplier les interactions entre les personnages et fort heureusement, le jeu se révèle être plutôt facile à prendre en main. Les actions sont parfois répétitives et certains passages linéaires, mais on sent que les développeurs ont fait un véritable effort pour varier les phases de jeu. On reprochera seulement quelques soucis de gestion de caméra, qui va toujours se placer là où il ne faut pas, lors des combats avec Buzz par exemple. Ca explose de tous les côtés sous le ciel étoilé, et à l'écran. Bref, c'est un joyeux bordel coloré ! Mais cela n'empêche pas le fun, bien au contraire. Attention en revanche de bien finir le niveau avant de quitter le jeu, car la sauvegarde vous fera recommencer le niveau en entier ! Franchement pas pratique et un peu contrariant. Par contre, heureusement que le "Game Over" n'existe pas au pays des jouets car la difficulté du jeu est franchement ardue. Et si l'on termine le mode "Histoire" en cinq petites heures, c'est grâce à un certain acharnement. D’ailleurs, sachez que la phase de Buzz en jetpack n'est pas sans rappeler la fameuse séquence du tapis d'Aladdin sur Megadrive, pour ceux qui s'en souviennent ! Heureusement, on ressuscite souvent pas très loin de l'endroit où l'on est mort, et une aide est proposée à chaque grosse épreuve. De quoi empêcher les jeunes joueurs de se décourager trop facilement... Même si les pitchounes se tourneront rapidement vers la pépite de Toy Story 3 : le mode "Coffre à jouets".

Woody est free, il a tout compris

Largement développé dans notre précédent article, le mode "Coffre à jouets" est la vraie découverte du jeu : un mode libre entièrement ouvert, jusqu'à présent réservé aux jeux très adultes... Les enfants peuvent ainsi créer à loisir leur univers et l'arpenter comme bon leur semble, dans la peau de Buzz, Jessie ou Woody. A eux de construire la ville, de la peupler, la customiser ou la modifier comme bon leur semble. Un espace immense, aux couleurs de Toy Story et à l'ambiance western, bientôt complété par la science-fiction, la magie et même le fantastique avec la partie "Maison Hantée". Évidemment, pour acheter des maisons ou des costumes, il faut de l'argent, et pour l'obtenir, il faut remplir un tas de missions soumises par les habitants. Cela va de repeindre les murs à déguiser les bonhommes, avec en prime des phases de jeux de course de voiture avec loopings à foison. Bon point : plusieurs missions peuvent être en cours, si bien que si l'une d'entre elles posent soucis, il est possible de la mettre de côté. La liberté est tout simplement sans limite ! Très coloré, le mode fourmille donc de détails follement sympathiques, qui en font une vraie mine d'or pour les enfants. Les plus grands en revanche, trouveront les missions rapidement répétitives. A noter que les deux modes interagissent, avec des personnages à retrouver, des items et des pièces à récupérer dans le Mode histoire, pour compléter le Coffre ou acheter des nouveaux jouets.