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On en attendait finalement peut être trop de ce Tokobot. Riche d’un concept qui laissait entrevoir de belles choses, le jeu s’essouffle finalement bien vite ne donnant aux robots qu’un rôle trop vite limité et surtout répétitif. Du jeu de plateforme / réflexion on ne retiendra donc que la plateforme, Tokobot étant constitué principalement de sauts et de combats sans grande envergure ni intérêt, le tout entaché par une réalisation loin d’être parfaite et surtout une relative lenteur donnant une désagréable sensation de mollesse. Certes les Tokobots et leurs différentes transformations possibles proposent des bouilles sympathiques, certes il est plaisant de voir ces petits bouts de ferrailles nous suivre et se regrouper en échelle pour nous permettre d’atteindre de nouveaux sommets, mais au final cela a bien du mal à suffire et la prise en main délicate due à des problèmes de caméra n’aidera pas à séduire un public jeune pourtant visé. Dommage.
- Character design attachant
- Concept original
- Quelques bonnes idées de gameplay
- Problèmes de caméra
- Graphismes dépouillés
- Relativement lent
- Utilisation des robots décevante
- Absence d’IA
- Durée de vie insuffisante
Sorti en fin d’année dernière au Japon sous le nom de Karakuri, Tokobot débarque maintenant en France sous l’aile de Take Two Interactive. Plutôt discret avant sa sortie, le jeu l’est resté tout autant lors de sa mise en place dans les bacs. Faut-il y trouver une raison ?
Une armée de petits êtres étranges vous suivant partout et des énigmes à résoudre grâce à leur aide, le concept de Tokobot n’est pas s’en rappeler un certain Pikmin, malheureusement, on peut déjà vous le dire, le jeu PSP n’a pas la fraîcheur du hit GameCube.
Les raisons de la colère
A en croire le scénario de Tokobot, l’ère préhistorique n’était pas faite que de dinosaures et d’être primitifs. Retrouvant les vestiges d’une civilisation avancée malheureusement disparue à la manière de celle de l’Atlantide, vous voilà désormais suivi par une petite armée de robots, prête à vous aider à retrouver les tablettes d’un peuple disparu. D’abord au nombre de six, vos nouveaux compagnons de jeux seront rapidement huit pour vous épauler. L’importance nous direz-vous ? Tout simplement la longueur de la chaîne que vous pourrez alors former en leur prenant la main tel une rangée d’écoliers ; comme quoi oui, dès fois, c’est bel et bien la taille qui compte. Pouvant adopter plusieurs formations pour vous entourer, vous suivre ou encore prolonger vos bras, ces Tokobots vous seront surtout utiles par leur don de polymorphisme. Si le début du jeu ne vous les fera utiliser que comme porteurs, pont de fortune ou hélice destructrice, ce sera en effet véritablement en les combinant en grue, en robot armé ou encore en catapulte que votre personnage pourra progresser dans l’aventure et surtout résoudre les rares énigmes venant se glisser sur votre chemin. Avec de nouvelles compétences récupérées progressivement dans les niveaux, vos Tokobots seront à la fois votre arme et votre armure mais, malheureusement, réussir à tous les garder autour de soit demandera plus de patience que de dextérité. Dépourvu d’intelligence, ceux-ci ont en effet bien du mal à vous suivre sans tomber dans un précipice ou encore rater une marche. Quant on sait qu’un nombre minimum de robots est nécessaire pour effectuer les principales actions et surtout quand la touche devant initialement les ramener autour de nous en oublie encore et toujours en bas d’un escalier, on perd finalement patience à aller et venir pour les récupérer en espérant qu’il arriveront cette fois à nous suivre correctement. Jeu déjà lent à l’origine, ces allers retours imposés auraient alors pu casser un rythme si rythme il y avait mais, à la manière de l’intelligence artificielle, le titre pêche encore par un grand vide. Les niveaux paraissent alors bien trop grands pour le peu de vie qu’ils y abritent et les rares combats se déroulent toujours de la même manière, à savoir en alternant attaques verticales, horizontales et quelques mécanismes à activer. D’un gameplay de départ prometteur, Tokobot sombre alors dans le trop classique et, après le passage de titres comme Daxter, dur d’être convaincu par le titre de Tecmo, même si celui-ci devait à l’origine jouer dans une autre catégorie.