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Ce verdict reste globalement positif, évidemment. Tout va bien, ça roule mais le messie tant attendu mériterait bien une petite résurrection, dans trois jours, trois semaines ou trois mois, sous forme de patch peut-être pour que les joueurs le vénèrent deux mille ans.
- La variété des disciplines pour une qualité toujours impressionnante
- Des graphismes somme toute de grande qualité
- Une ambiance sonore immersive
- Pas de caméra libre lors des ralentis
- Sorties de piste pas toujours bien interprétées par le programme
Avec ce troisième opus, la série des TOCA Race Driver est désormais bien établie, au même titre que les mythiques Grand Prix et Colin McRae. Grâce à un angle intéressant, histoire de ne pas prononcer le mot "repompe granturismoienne", les joueurs vont-il cesser de lorgner du côté du titre de Polyphony ?
Attendu comme le messie depuis qu’il a été annoncé, Toca Race Driver 3 apparaît maintenant comme l'un des jeux de course le plus ambitieux jamais pensé. Il n’est malheureusement pas exempt de défauts, comme nous allons le voir mais il prétend au titre du jeu de voitures le plus indispensable, du moins sur PC. Dès les premières courses, on se rend compte de la dimension gargantuesque de l’engin. En sélectionnant le championnat mondial, le joueur se voit proposer deux épreuves, assez différentes l’une de l’autre. Dans chacune d’entre elles, un objectif (finir au moins quatrième, par exemple). Dans ces premières disciplines, on ne trouve que deux courses mais plus de circuits seront disponibles dans les championnats ultérieurs. En général, vous avez le choix entre une voiture légère et une autre plus lourde. La voiture légère se comportera comme une véritable savonnette, réagira de façon spectaculaire dans les accélérations tandis que la lourde exigera de votre part la recherche des trajectoires idéales. Parfois, les différences entre les compétitions proposées seront moins marquées et le joueur aura la possibilité de choisir entre des épreuves similaires bien que ce soit assez rare. Vous avez peur que ce jeu ne parte dans tous les sens, sans vraiment proposer une qualité constante ? Vous avez raison ! Ce jeu part bel et bien dans tous les sens mais la qualité se retrouve dans chacune des courses. Profitons-en pour en faire un petit aparté avec quelques chiffres : plus de 70 voitures, près de 40 circuits (sans compter les variantes), 116 championnats, mais surtout une grande variété de compétitions. Entre les courses sur des ovales, des rallyes, des courses de camion, du grand tourisme, des voitures de collection, de pick-up et des machins tellement indescriptibles que l’on ne connaît même pas les noms de ce côté de l’Atlantique, ce sont plus d’une trentaine de catégories de véhicules qu’il faut maîtriser. Trente jeux en un, en quelque sorte.
Constante graphique
Mais avant de tous les découvrir, le joueur se rend compte d’une chose. C’est beaucoup moins beau que sur les images distillées depuis quelques mois par l’éditeur. Rassurez-vous, ce n’est pas laid mais la claque graphique provoquée par Toca Race Driver 2 n’est plus vraiment là. En fait, tout est exactement comme dans le 2, ni plus ni moins. Il faut quand même dire à la décharge de l’éditeur que les photos sont montées de toute pièce. Je m’explique. Lors des ralentis d’après courses, il n’y a pas moyen d’obtenir de nouvelles vues, si ce n’est celle de bord de piste qui serait injouable pendant la course. Or, de très nombreuses images de l’éditeur n’ont pu être réalisées qu’à partir d’une caméra libre. Bien placée, le screenshot devient très vite spectaculaire. Si un patch devait voir le jour, cette caméra libre serait une de mes deux doléances. On notera aussi au passage une qualité graphique plus importante sur les voitures que sur les décors. A vrai dire, le conducteur s’en tape un peu. Les titulaires du permis B mariés me comprendront. Combien de milliers de fois ont-ils entendu : "Oooooh, tu as vu ce ravissant petit X". X doit alors être remplacé par moulin, chalet, château d’eau décoré, hangar délabré, Mondial Moquettes qui brûle. Tout dépend de la région. Combien de fois a-t-il répondu : "Non, je regarde la route. Dors." Dans TOCA Race Driver 3, c’est pareil, on regarde la route, fort bien modélisée d’ailleurs, avec des effets de vitesse très convaincants. D’ailleurs, l’ensemble de l’aspect technique est une pure réussite. Le jeu tourne magnifiquement bien sur l’ensemble des machines, même les plus modestes sans que l’utilisateur n’ait à baisser tous les détails graphiques.
Pour des disques qui durent
La progression dans TOCA Race Driver 3 se fait en deux temps. Le joueur comprend très vite les mécanismes. En théorie, un des deux championnats proposés sera plus adapté à sa conduite. La grande difficulté dans ce type de jeu consiste en effet à freiner proprement et au bon endroit. En effet, tout le monde sait accélérer ! Certains seront plus à l’aise en freinant brutalement en début de virage, d’autres, plus audacieux, voudront tourner en sculptant proprement une trajectoire, tout en dérapage et d’autres se contenteront de décélérer. En maîtrisant ces trois modes de freinage, le joueur parvient honorablement à terminer premier à toutes les épreuves du premier quart du jeu. Et puis bon. La routine s’installe, malheureusement et le pilote enchaîne les compétitions en repérant tout de suite la voiture qui lui convient. Il devient très facile de distinguer, rien qu’à l’aspect les grandes familles de voiture, les survireuses, les sous-vireuses, les veaux, les savonnettes… Mais c’est précisément à ce moment-là que Toca Race Driver 3 devient plus exigeant. Vous ne devrez plus vous contenter de maîtriser un style de freinage mais composer avec les trois, bref, devenir un pilote complet, après avoir fait quelques modifications dans les réglages de base. Les épreuves deviennent de plus en plus dingues avec des voitures relativement inconnues. Je pense notamment à cette buggy qui ne courre que sur des ovales boueux. Son aileron est asymétrique, un de ses côtés étant orienté vers le haut et l’autre vers le bas. En ligne droite, la voiture vire dans une direction, il faut sans cesse compenser dans le sens opposé. Toute la course se réalise en dérapage, sans aucune possibilité d’erreur que ce soit lors des qualifications ou lors des courses. Et là, on en arrive à la deuxième doléance que je formulerais. Attention, c’est bien plus grave que l’absence de caméra libre.
Admettons que vous connaissiez tous