Test également disponible sur : PC - X360 - PS3 - PS4

Test Tiny Brains sur PS4 sur X360

Test Tiny Brains sur PS4
La Note
note Tiny Brains 13 20

Tiny Brains est l'archétype même du petit jeu sympathique et sans prétentions. Du coup, il a les qualités de ses défauts, et réciproquement. Prix modeste mais faible durée de vie, scénario loufoque mais pas franchement mémorable, énigmes plaisantes mais parfois trop orientées vers l'action, utilisation de l'Unreal Engine 3 mais graphismes décevants, etc... Au final, si on passe plutôt un bon moment (surtout à plusieurs), on ne trouve jamais de quoi s'enthousiasmer véritablement et crier au génie. A ranger dans les catégories "pourquoi pas", "à tester à l'occasion" et autres "à acheter en promo".
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Tiny Brains 


Les plus
  • Jouable en solo et en coop
  • Scénario loufoque
  • Différents modes bonus
  • Musique réussie
Les moins
  • Aventure très courte
  • Enigmes rarement compliquées
  • Parfois un peu trop "action"
  • Graphismes datés


Le Test
Tout comme Portal, Tiny Brains nous propose de nous évader d'un laboratoire scientifique en résolvant des énigmes. Tout comme Lost Vikings, il met à notre disposition différents personnages aux pouvoirs complémentaires. Tout comme Magicka, il est taillé pour la coopération mais est parfaitement faisable en solo.Avec de telles références et inspirations, faut-il s'attendre à un jeu grandiose qui marquera les mémoires, ou à un petit titre sympa vite joué vite oublié ?

Tiny BrainsLes petites cervelles auxquelles le titre du jeu fait référence sont celles de quatre minuscules rongeurs créé par un scientifique un peu fou. Génétiquement ou chirurgicalement modifiées, allez savoir, ces créatures disposent de pouvoirs hors du commun. Le hamster est capable de créer des blocs de glace, sur lesquels il peut rebondir pour sauter plus haut qu'à l'accoutumée. Attention, il ne peut créer qu'un bloc à la fois, et celui-ci a tendance à fondre assez rapidement. Le lapin peut attirer à lui les objets situés à moyenne distance, tandis que la chauve-souris les repousse. Enfin, le rat peut échanger instantanément sa position avec celle d'un objet lointain. Naturellement, il est possible de combiner ces pouvoirs afin de venir à bout des énigmes (souvent basées sur le déplacement de cubes et de boules) et de franchir les obstacles présents dans les différents niveaux. Si par exemple, un piston à mouvements rapides vous barre le chemin, il vous suffit de créer un bloc de glace avec le hamster, puis de le propulser au loin avec la chauve-souris, avant de vous "téléporter" grâce au rat. Tout cela a naturellement été pensé pour le jeu en coopération, qui peut réunir jusqu'à quatre joueurs. Lorsqu'on est moins, voire qu'on se retrouve seul, une touche permet de passer instantanément d'un personnage à l'autre. Tiny Brains conviendra donc aussi bien aux joueurs solitaires qu'aux adeptes de la convivialité (en ligne, ou en local). Cependant, la résolution des énigmes diffère quelque peu selon qu'on joue seul ou à plusieurs. Notamment lors des passages qui demandent d'appuyer sur différentes dalles en même temps, ou qui nous imposent de réaliser certaines actions en un temps limité. Les séquences de ce genre sont évidemment bien plus difficiles à réaliser en solo, car la réflexion ne suffit alors plus : il faut également être doté de bons réflexes. Un écueil que Portal (et encore plus Portal 2) avait su éviter mais qui, ici, handicapera les joueurs les moins habiles.
 

La tête et les jambes

 

Tiny BrainsSi on aura donc éventuellement l'occasion de pester sur un ou deux passages délicats, on pourra toujours se consoler avec l'ambiance humoristique du jeu. Même s'il n'atteint pas des sommets de finesse et d'efficacité, l'humour développé par le scénario participe à la bonne ambiance générale. Pour vous donner un ordre d'idées, sachez que vos plus terribles ennemis sont incarnés par des poussins et que le scientifique fou n'a de cesse de commenter vos actions. On passe donc un bon moment dans cet univers sympathique, même si la fin de l'aventure arrive bien trop rapidement. En effet, deux heures suffisent pour boucler la campagne solo. Même en partant du principe qu'il est intéressant de la faire à deux reprises (une fois en solo, une fois en coop), cela fait bien peu. Heureusement, les développeurs ont prévu différentes manières de rallonger la sauce. Dédié au coop, le mode Troll active le "tir ami" dans la campagne. A l'inverse, le mode Jules se destine à un seul joueur, et donne à une créature unique l'ensemble des pouvoirs, ce qui permet de les enchaîner plus rapidement qu'en changeant sans cesse de personnage. En contrepartie, ce Jules n'a qu'une seule vie ! Autres variantes, encore plus intéressantes d'ailleurs : les Défis et le mode Compétitif. Les premiers sont dédiés au scoring, et nous demandent de réaliser les meilleurs temps possibles sur différentes énigmes et parcours. Le second se situe quant à lui à mi-chemin entre le football et le air hockey, puisque deux joueurs doivent faire rentrer une même balle dans le but adverse en utilisant les différents pouvoirs des créatures. Tout cela est à l'image du jeu dans son ensemble : sympathique mais jamais révolutionnaire. D'ailleurs, malgré l'utilisation de l'Unreal Engine3, l'aspect technique ne casse pas non plus des briques. Si les graphismes anguleux ont un côté cartoon pas désagréable, ils manquent tout de même de modernité, et même par moments de lisibilité. On a ainsi parfois du mal à évaluer la hauteur relative de certains éléments des décors. En revanche, rien à dire du côté de la bande-son, qui nous offre des voix françaises très correctes, quelques musiques bien entraînantes et même une petite chansonnette finale, à la Portal. Cependant, vous l'aurez compris, Tiny Brains et le hit de Valve ne boxent pas vraiment dans la même catégorie.





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Fabien Pellegrini Fabien Pellegrini
Journaliste / Pigiste en exil
le mardi 17 décembre 2013, 8:53