Test THUG 2 Remix

Certes Tony Hawk's Underground 2 Remix n’est qu’un simple portage (avec quelques ajouts en plus) des versions consoles sorties il y a presque un an maintenant, mais ne jetons pas la pierre à Neversoft ni à Activision car les deux sociétés ne sont pas allées piocher dans leurs plus mauvais titres pour être représentés sur PSP. Malgré une réalisation graphique assez obsolète, malgré une quantité de bugs de collision et une animation pas toujours très fluide, il faut avouer que Tony Hawk's Underground 2 reste à ce jour le meilleur jeu de skate sur le marché, faute de véritable concurrence, il faut le préciser également. Toujours est-il que Tony Hawk's Underground 2 Remix reprend les ingrédients de son aîné sur consoles et donc introduit Bam Margera et toute sa bande de casse-cou issus de l’émission déjantée diffusée sur MTV : Jackass. Mettons les choses au point d’emblée : hormis quatre nouveaux terrains de jeu (Santa Cruz, Atlanta, Kyoto et Las Vegas), nous sommes en terrain connu, qualités et défauts y compris.

Hi, I'm Johnny Knoxville, welcome to Jackass !

Bonne nouvelle en allumant la machine : Activision a adapté son jeu au format 16/9, évitant de se retrouver avec des personnages vulgairement écrasés comme c’est le cas pour Darkstalkers Chronicle : The Chaos Tower. Ensuite, libre à vous de choisir le mode de jeu qui vous conviendra en premier lieu, même si l’objectif premier est de terminer le World Tour Destruction afin de débloquer de nouvelles zones mais aussi des personnages inédits comme Steeve-O – l’un des deux barrés de Wild Boyz – Phil Margera et j’en passe. Les épreuves se basent sur vos performances de skater et plus vous réussirez de tricks, plus vous obtiendrez des points. Par moments, d’autres objectifs vous demanderont de réaliser une figure bien précise ou réaliser des actions aussi diverses que variées telles que pousser un brancard à travers la ville, à affronter un taureau, à jouer du skate en rythme, à recouvrir les murs de vos tags, ou encore à chevaucher un taureau mécanique sur roulettes. Funny. Comme vous l’avez pigé, l’humour est l’une des cartes majeures de ce Tony Hawk's Underground 2 Remix. Il faut dire aussi que la présence de l’équipe de Jackass colle parfaitement à la situation et voir chacun des membres se viander sur le bitume est un plaisir de tous les instants. Tony Hawk's Underground 2 Remix intègre lui aussi les nouveautés des moutures consoles comme le Wall Push qui permet de prendre appui sur un mur, le Freak Out, idéal pour passer ses nerfs après un trick foireux (il faut alors tapoter comme un malade sur le bouton Triangle) ou bien encore le mode Bullet Time qui consiste à ralentir l’action, engendrant un effet visuel sympathique mais finalement assez dispensable pour marquer plus de points.

Livin' la vida loca

Finalement et contrairement aux premiers a priori, Tony Hawk's Underground 2 Remix se manie relativement bien sur PSP. Les figures s’exécutent avec la même aisance que sur consoles (à condition de connaître déjà les subtilités) et on se surprend à prendre goût à nouveau au titre de Neversoft. La bande-son dévastatrice doit y être pour quelque chose car entendre des morceaux d’anthologie (The Power of Equality des Red Hot Chili Peppers, Whiplash de Metallica, Break on through to the other side des Doors, 1970 des Stooges ou bien encore That’s Life de Franck Sinatra) les deux pieds sur sa planche à roulettes contribue vigoureusement à se plonger dans l’ambiance très californienne du jeu. Seul ombre au tableau, la réalisation technique n’a pas bougé d’un iota et il faudra s'accommoder de graphismes fades, de nombreux bugs de collision, d’un clipping parfois bien prononcé et des animations qui manquent singulièrement de fluidité. On se consolera par la possibilité de jouer en réseau Wi-Fi qui autorise un maximum de 4 joueurs à s’affronter ensemble, à condition que chacun possède un exemplaire du jeu. A quand le game sharing sur PSP ?