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Retrouvez plus bas la suite de notre test de The Witch and the Hundred Knight
- Un hack'n sash original
- Assez stratégique au final
- Le système de combos
- L'ambiance potache...
- …qui ne plaira pas à tout le monde
- Pas de localisation
- Visuellement médiocre
- La caméra qui plombe tout
- L'histoire pas franchement catchy
- Le manque de rythme
Un monde médiéval qui n'est pas si différent du notre mais qui n'a tout de même rien à voir. Une forêt qui sépare deux nations. Au cœur de cette forêt, une lutte ancestrale entre deux sorcières : Malia, la bien-nommée et bienveillante Sorcière de la Forêt et Metallia, la garce de service et également Sorcière des Marais. Cette dernière qui cherche par tous les moyens à abattre sa rivale a choisi d'invoquer le Hundred Knight, démon censé être surpuissant mais qui s'avère être un avorton capable néanmoins d'une certaine évolution. Vous allez incarner ce dernier du mauvais côté de la barrière, aider Metallia à étendre son marais et donc propulser le Mal vers la victoire. Comme dans Disgaea, le ton du jeu est résolument chambreur, bon enfant, avec des gags et des blagues aux quatre coins de dialogues un peu longuets tout de même et problématiques si vous ne parlez pas anglais. Une ambiance originale qui dénote avec les standards du hack'n slash. Car dans la pratique, c'est bien ce qui vous attend. The Witch & The Hundred Knight vous impose, au fur et à mesure de votre progression dans les chapitres et dans le monde du jeu, de traverser différents niveaux pour faire éclater les Piliers et laisser s'échapper l'énergie des marais (oui, c'est un peu capillotracté, on en convient). C'est là d'ailleurs qu'interviennent les premiers soucis à savoir un manque de variété dans les objectifs à atteindre, une certaine monotonie durant les missions, des niveaux au style corridor un peu lourdingues et un angle de caméra vraiment très gênant pour le combat. Visuellement d'ailleurs, le jeu n'est pas dingo, même s'il n'y a rien de vraiment dramatique, disons que la profusion d'effets en tous genres n'augmente pas vraiment une visibilité déjà limitée.
Le temps vous est compté
Heureusement, le gameplay se démarque bien assez de ses concurrents pour attiser la curiosité. Tout d'abord, le Hundred Knight ne peut survivre qu'un temps loin de Metallia : cet élément est représenté par une jauge de Gigacalories qui descend en temps réel pendant que vous êtes en mission. Une fois vidée, c'est votre jauge de points de vie qui sera attaquée. Les missions sont donc de relativement courte durée à la base et il vous faudra revenir plusieurs fois dans chaque niveau pour le terminer complètement. Toutefois, et c'est ce qui fait le sel du jeu, The Witch & The Hundred Knight vous pousse à rester le plus longtemps possible, afin d'accumuler les dégâts infligés et monter dans la pyramide des bonus. Le loot et l'évolution du personnage sont bien entendu chargés de pousser le joueur à continuer plus avant, mais là aussi les règles changent : vous ne récupérez vos bonus, objets et points d'XP qu'en quittant un niveau via un Pilier (qui sert de hub de voyage entre autres). Tenir pour engranger des bonus et prendre le risque de tout perdre si les choses tournent mal : voilà le cœur du gameplay de The Witch & The Hundred Knight. A noter que les ennemis abattus vous font gagner des points de grade, à dépenser devant les Piliers pour booster vos statistiques jusqu'à ce que vous quittiez le niveau. Ils peuvent aussi être dévorés pour restaurer quelques précieuses Gigacalories, mais viendront alors encombrer l'estomac du Hundred Knight qui ne peut contenir qu'un nombre limité d'éléments. La prise de risque est bien là mais elle donne au jeu un rythme assez bizarre qui risque de ne pas être du goût de tout le monde.
Plus stratégique, vous devrez rapidement jongler entre plusieurs facetset utiliser en dernier recours un mode d'attaque spécial dans lequel attaque et défense sont décuplées...
Sachez enfin que l'exotisme est aussi au rendez-vous durant les combats. Le Hundred Knight peut ainsi porter jusqu'à cinq armes en même temps. Chacune va en fait être utilisée à tour de rôle dans un combo qui se limite à marteler la même touche. L'ordre dans lequel elles sont utilisées est donc capital : elles portent en effet toutes un numéro de 1 à 5 et les placer en ordre croissant (2,3,4 ou 1,2,3 par exemple, le 1,2,3,4,5 étant bien sûr le must) au sein du combo offrira des bonus de dégâts sur le dernier coup. De plus, il vous faudra faire dans la variété puisque chaque type d'arme dispose de ses propres capacités, de ses propres bonus et que tous les ennemis n'ont pas les mêmes faiblesses. A vous de les découvrir et d'adapter votre arsenal en conséquence. Vous devrez également jouer sur les esquives et attaquer au moment opportun, quand la garde de l'adversaire est au plus bas (ce qui est rendu assez difficile par la caméra capricieuse). Plus stratégique, vous devrez rapidement jongler entre plusieurs facets (qui correspondent à des profils aux caractéristiques différentes) et utiliser en dernier recours un mode d'attaque spécial dans lequel attaque et défense sont décuplées, mais qui consomme vos Gigacalories à une vitesse phénoménale. A n'utiliser qu'en dernier recours donc.