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Retrouvez plus bas la suite de notre test de The Unfinished Swan
- Des concepts de gameplay originaux
- La poésie ambiante
- L’aspect graphique fort réussi
- Les musiques enivrantes sans être trop présentes
- Des idées trop peu exploitées…
- Durée de vie rikiki
La mère de Monroe est morte. Le petit garçon a gardé pour seul héritage son pinceau d’argent et les nombreux tableaux qu’elle a peints, mais jamais terminés… Perturbé par cette disparition, Monroe se plonge dans un rêve aux limites incertaines. Guidé par le cygne de sa toile préférée, il va chercher un sens au travail de sa mère. Il serait dommage d’en dévoiler plus sur l’histoire de The Unfinished Swan, au risque d’expliquer avec des mots trop froids un conte faisant surtout appel à notre âme d’enfant. Le titre de Sony Santa Monica fait partie de ces jeux à ressentir plutôt qu’à décrire. Par chance, à côté de son aspect poétique, The Unfinished Swan développe également des mécaniques de jeu particulières. Chacun de ses quatre chapitres emmène en effet Monroe un peu plus loin dans le royaume qu’il explore. Et à chaque fois, un élément différent permet au joueur de progresser à travers le niveau.
Une fois qu’on a trouvé le truc, la progression ne pose pas vraiment de problème : les énigmes ne sortent jamais vraiment le joueur de l’ambiance éthérée du jeu."
Le jeune garçon débute en effet dans un jardin entièrement blanc. En vue à la première personne, il doit en découvrir les contours en l’éclaboussant de boules de peinture noire et ainsi se frayer un chemin vers la sortie. Voir le décor se modéliser devant ses yeux est particulièrement agréable, et la physique de la peinture est très fidèlement rendue. Gare toutefois à utiliser intelligemment les boules de peinture afin de ne pas verser dans l’excès inverse. Trop de noir pourrait noyer les détails et éventuellement masquer le chemin à suivre. Heureusement, des empreintes de cygne jaunes marquent régulièrement le sol ou les murs afin d’indiquer l’itinéraire à suivre. Il s’agit probablement du passage le plus réussi du jeu et on se surprend à vouloir découvrir la moindre parcelle du jardin, sans vraiment se soucier d’en sortir. Les autres niveaux sont plus inégaux. Très vite, les couleurs apparaissent et Monroe abandonne sa peinture pour de l’eau, qui lui servira à activer des mécanismes assez simples ou à faire pousser de la vigne le long de parois afin de s’y accrocher. Une fois qu’on a trouvé le truc, la progression ne pose pas vraiment de problème : les énigmes ne sortent jamais vraiment le joueur de l’ambiance éthérée du jeu, alimentée par sa musique douce et envoûtante.
Cygne du Zodiaque
Les deux derniers éléments de progression sont plus originaux. Monroe se retrouve en effet largué, au cours de ses pérégrinations, sur une île plongée dans le noir et, à la manière de Bilbo à Mirkwood, il doit naviguer entre les oasis de lumière pour ne pas se faire attaquer par des araignées aux yeux rouge sang. Un peu comme la peinture noire sur le fond blanc du premier niveau, ici ce sont les formes des obstacles qui se découpent sur le ciel étoilé, même si l’on reste essentiellement dans la pénombre. Monroe pourra, en dernier lieu, créer des blocs solides de taille et de volume différents, former ainsi des escaliers et atteindre des plateformes éloignées. Dommage que ces différentes features ne se combinent que très peu durant le jeu. Chaque chapitre correspond quasi-exclusivement à une feature et la durée de vie s’en ressent : comptez trois heures à quatre heures pour arriver au bout de l’aventure, un peu plus si vous tentez de réunir tous les ballons de baudruche éparpillés dans le jeu. Ces derniers vous permettront d’obtenir des bonus in-game et des artworks…