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Encore une licence totalement réduite en charpie lors de sa déclinaison en jeu vidéo. Et on pourrait difficilement faire pire. Level design mauvais, réalisation obsolète, durée de vie rikiki, l’intérêt de The Sopranos : Road to Respect frise le zéro absolu, avec un arrière-goût d'inachevé. En tout cas, la route pour gagner notre respect est encore très longue...
- L'ambiance de la série assez réussie
- Linéaire à souhait
- De nombreux bugs
- Mauvaise gestion des collisions
- Combats inintéressants
- Réalisation bas de gamme
- Durée de vie rikiki
Décalée et originale, la saga "The Sopranos" est une série télé accomplie. Après avoir brillé tout au long des cinq premières saisons, la série inventée par David Chase, elle présente quelques signes d’essoufflement et la saison 6 sera donc la dernière. L’adaptation vidéoludique sera-t-elle du même niveau que son alter ego ?
Largement appréciée pour son ambiance et ses acteurs charismatiques, l’univers mafieux de la famille de Tony Soprano est donc décliné en jeu vidéo, à quelques semaines d’intervalle d’un certain Tony Montana. La question qui se pose est pourquoi maintenant ? Est-ce pour lui rendre hommage ? Certainement pas. On assiste davantage à une descente en règle qu’à autre chose.
Hey Tony ! Est-ce que je peux le descendre ?
Sur le fond, l’histoire de The Sopranos : Road to Respect semble intéressante mais possède tous les défauts du monde pour que l’on ne s’y intéresse pas. Arrêté par le FBI, Salvatore "Big Pussy" Bonpensiero s’est reconverti comme informateur mais a été rapidement démasqué par sa "famille". Reposant six pieds sous terre, on incarne désormais son fils Joey qui va tenter de gagner le respect des Soprano en accomplissant plusieurs missions pour leur compte. Généralement, il s’agit de faire le ménage et il faudra parfois revenir sur les mêmes lieux pour recommencer le même shéma. Linéaire au possible, on commence d’abord par se farcir les petites frappes avant de devoir se confronter à un mini boss un peu plus fort que les autres. Les commandes sont extrêmement basiques tant et si bien que l’on finit par appuyer continuellement sur le même bouton jusqu’à en finir. Une attaque rapide, une attaque puissante et basta. De temps à autre, on peut également achever son ennemi avec un coup spécial si ce dernier est suffisamment affaibli en lui brisant des membres ou en les balançant violemment contre le mur. A l’instar de The Punisher, on peut également dans des conditions spécifiques utiliser l’environnement pour jouer les sadiques en trempant la tête d’un de vos "amis" dans la cuvette des chiottes, la claquer contre une porte de réfrigérateur, etc. On peut bien entendu utiliser des armes diverses comme des armes à feux et autres armes blanches telles que des pieds-de-biche ou des battes de base-ball. Mais en plus d’être totalement imprécise, l’utilisation du pistolet est extrêmement limitée. Si les combats se suffisaient déjà à eux-mêmes pour être inintéressants, la médiocrité trouve sa subtilité avec de nombreux bugs, une I.A. au ras des paquerettes et pas mal de problèmes de collisions. La boucle est bouclée lorsque l’on s’attarde sur la réalisation. On se croirait revenir plusieurs années dans le passé tant les personnages sont horriblement laids et les animations peu naturelles. Pour combler le tout, on a également droit à quelques problèmes de clipping. En gros, The Sopranos : Road to Respect est un jeu à oublier.