Test The Bioshock Collection : trois chefs d'oeuvre pour le prix d'un !
17 20
Comme c'est souvent le cas avec les remasters, The BioShock Collection n'a d'intérêt que si vous n'avez pas eu l'occasion de jouer à la série lorsqu'elle est sortie sur PS3 et Xbox 360 à l'époque. Car en terme de travail de restauration, c'est le minimum syndical qui nous est proposé, avec toutefois du 1080p/60fps stable qui offre un confort de jeu pas dégueulasse. Des trois épisodes, c'est le premier BioShock qui profite le mieux du passage sur PS4 et Xbox One, même si paradoxalement, c'est aussi celui qui a le plus vieilli techniquement parlant. Mais qu'importe si les années ont affaibli la série sur le plan technique, elle reste à ce jour l'une des plus marquantes et intelligentes de l'Histoire du jeu vidéo. Et puis, comment faire la fine bouche quand on peut se procurer les trois épisodes à moins de 40€ ?
- Les trois épisodes à prix doux
- Du 1080p / 60fps partout
- Tous les DLC sont inclus
- Malgré les années, c'est toujours aussi prenant
- Un portage assez paresseux dans l'ensemble
- Le premier BioShock a bien vieilli sur le plan technique
- BioShock Infinite n'a pas vraiment été retouché
Alors qu'Irrational Games n'est plus qu'un lointain souvenir (le studio a fermé ses portes en 2014), 2K Games se décide enfin à sortir les versions remaniées de la trilogie BioShock sur PS4 et Xbox One, deux consoles accrocs aux remasters. Comme d'habitude avec tous ces jeux remis au goût du jour, c'est davantage le travail de restauration que nous allons juger, au-delà de la qualité intrinsèque de ces derniers. Avec en prime un paramètre important à prendre en compte : le fait qu'il s'agisse d'une compilation de trois monuments du jeu vidéo. Un élément qui peut déjà vous mettre la puce à l'oreille quant à notre verdict final...
Véritables monuments du jeu vidéo, les trois épisodes de BioShock ont marqué le genre FPS de leur empreinte indélébile. En 2007 la première fois, puis en 2010 avec une suite que Ken Levine (le créateur) refuse toujours la paternité, et enfin en 2013 avec l'exceptionnel BioShock Infinite qui n'a toujours pas fini de faire parler de lui en raison de sa fin ouverte et alambiquée. Incroyablement recherchés dans leur scénario, riches dans leur gameplay avec ce côté ambidextre, dotés en sus d'une ambiance exceptionnelle et d'une bande-son envoûtante, les trois opus de BioShock reviennent donc en 2016 dans cette compilation qui a fuité il y a plus d'un an. Ce n'est d'ailleurs que neuf mois plus tard, en juin 2016, que 2K Games a enfin officialisé son existence. Quid de ces remasters ? Sans surprise véritable, c'est BioShock premier du nom qui profite le mieux de ce travail de restauration avec un affichage plus fin, des couleurs plus chatoyantes et des effets lumineux nettement plus jolis aujourd'hui. Pouvoir évoluer au sein de Rapture en 1080p / 60fps est un luxe qu'on ne se refuse évidemment pas. Malgré tout, difficile de ne pas se rendre compte à quel point le jeu a vieilli techniquement parlant. Neuf ans après sa sortie initiale, les contours cubiques de certains objets ou les animations saccadées des PNJ nous rappellent qu'en 2007, nous étions nettement moins exigeants. BioShock a donc vieilli, mais dans le fond, ce n'est pas bien grave. La direction artistique, l'ambiance et les musiques parviennent à masquer ces défauts visuels qui s'estompent au fil de notre plongée dans l'antre d'Andrew Ryan.
LE POINT DE RAPTURE
Même tambouille pour BioShock 2, qui a cependant le chic de proposer des graphismes nettement plus évolués que son aîné. C'était déjà le cas à l'époque, 2K Marin ayant grandement fait évoluer le moteur 3D en 2010. Lui aussi profite du 1080p/60fps, ce qui offre un confort de jeu sans pareil, malgré l'apparition de tearing ici et là, sans que cela ne nuise à l'expérience globale. En revanche, ce qui est regrettable avec ce BioShock 2 remasterisé, c'est que le mode multijoueur ait tout simplement été mis à la poubelle. Une décision somme toute logique cela dit, puisqu'on imagine mal les joueurs se connecter en masse pour se faire des parties en multi, et 2K Games réserver des masses de serveurs pour trois pékins. En échange, le jeu profite de l'ensemble des DLC sortis à l'époque, ce qui est finalement un bon deal. Reste alors le cas BioShock Infinite, sorti il y a trois ans seulement et qui conserve toujours son charme d'antan. Des eaux troubles de Rapture, on est propulsé dans l'univers aérien de Columbia, ville magnifiée par les agissements d'un certain Zachary Hale Comstock. D'une ambiance sombre et inquiétante, on passe à un univers coloré et plein d'espoir, même si le fond de l'histoire reste toujours aussi inquiétant.
On ne va pas se mentir, BioShock Infinite n'a été en rien remanié. En vrai, on se retrouve avec la version PC de l'époque, ce qui en fait une version plus propre et plus fine que les moutures parues sur PS3 et Xbox 360. Le jeu tourne également en 1080p/60fps, ce qui n'est pas pour nous déplaire, d'autant que le jeu a gagné en vélocité avec tous ces passages avec le Sky Hook, ce grappin qui permet à Booker DeWitt de passer d'une zone à une autre très rapidement. BioShock Infinite profite lui aussi des DLC parus après la sortie, notamment les épisodes Burial at Sea qui nous permettent de retourner à Rapture en compagnie d'une autre Elizabeth, et ainsi établir un lien direct entre les villes de Rapture et de Columbia. Là encore, Ken Levine a encore frappé fort scénaristiquement parlant. Pour ce qui est en revanche du travail de restauration, il est tout simplement inexistant.