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Test The Bard's Tale sur Xbox

Test The Bard's Tale
La Note
note The Bard's Tale 13 20

 The Bard’s Tale est un titre convaincant à plus d'un titre. Et même s'il n'excelle pas dans le coté action, il sait séduire par son parti pris narratif de l’aventure et c’est ce qui nous pousse à continuer à jouer pour terminer le jeu. Pour une fois qu’un jeu tente la carte l’humour avec succès, signalons-le ! N’hésitez pas si vous êtes fan de d’univers heroic fantasy, une bonne tranche de rigolade vous attend (et pour une fois ce sera pas la tranche d’une hache qui vous fendra la gueule).


Les plus
  • Humour omniprésent
  • Qualité des voix
  • Bonne réalisation
Les moins
  • Le coté répétitif de l’action
  • Inventaire pas assez poussé
  • Linéaire (c’est le prix à payer pour les dialogues)


Le Test

Sous le nom de InXile Entertainment, se cache un des vieux briscards du jeu vidéo, Brian Fargo. Cet individu, fort de plus de 20 ans d’expérience dans la profession, revient ici avec sa nouvelle compagnie et surtout avec un remake de son premier succès en 1985.


Quand arrive un remake d’un jeu récent (mais si, 1985 c’est pas si loin), on peut toujours se poser des questions sur la légitimité d’une approche purement mercantile. Mais ces derniers temps, les remakes ont eu le bon goût de ne pas massacrer le bon goût et la nostalgie Pirates ! qui me revient en mémoire) de leurs ancêtres. Mais ici, quid ? Tout d’abord, d’un vrai jeu de rôles classique, on est arrivé à un gros hack’n slash façon Baldur’s Gate : Dark Alliance ou encore Champions of Norrath. Ça peut paraître un peu bizarre comme ça, mais on sent que la volonté de plaire au grand public est passée par là… D’ailleurs la ressemblance ne s’arrête pas ici puisque le moteur de jeu étant celui de Snowblind Studios. Et ce n’est pas plus mal car il tourne plutôt bien !

 

L’aventure, c’est l’aventure

 

Dans cette aventure heroic fantasy palpitante, on y dirige le Barde, mandaté par un obscur vieillard lui disant qu’il est l’élu pour aller sauver une princesse en difficulté. Mais qui est le Barde ? C’est un héros atypique, plutôt porté sur la boisson et les femmes (dans cet ordre) que sur l’aventure et la gloire. Ce roublard sait manier les diverses armes blanches mais sait aussi jouer de son instrument pour charmer et invoquer diverses créatures qui servent alors sous ses ordres. Un de ces talents est d’ailleurs sa langue qu’il sait manier avec une habilité des plus remarquables. Sous sa prose, les dialogues prennent alors une tournure inattendue et les remarques cinglantes et cyniques de notre héros viennent enjouer la partie. Car ici, pas de premier degré, tout est tourné à la dérision et c’est bien le point le plus fort du jeu : l’humour. Pour peu que vous ayez pas mal joué à différents jeux de ce type, se retrouver avec un héros qui ne cesse de relever toute les inepties habituelles (méchants qui parlent trop, quêtes absurdes ou encore mécanismes de jeux débiles récurant comme les monstres lâchant des objets et de l’or…) est un vrai régal. Surtout que, Barde oblige, un narrateur est là pour commenter et enjouer vos exploits. On assiste alors assez souvent à des commentaires de ce dernier et à des réflexions du Barde sur les remarques du premier en se tournant vers la caméra. Hilarant, d’autant que les dialogues sont remarquablement bien écrits et les voix admirablement bien doublées. Signalons que celles-ci sont d’ailleurs en anglais avec des accents notamment écossais ou irlandais à couper au couteau, c’est énorme ! Mais pas de panique, des sous-titres forts justes sont là pour vous aider. On l’a compris, l’histoire est une des forces du jeu mais quand est-il des autres points ?

 

Prix de gros sur les coups d’épées

 

Si du jeu de rôles, le jeu n’a gardé que le fait de pouvoir se déplacer sur une carte, des objets à équiper et un système de points d’expérience, tout le reste est au service de l’action et l’on se retrouve à enchaîner les combats contres des hordes de monstres à l’aide des différentes armes que l’on aura récupéré. Signalons d’ailleurs que le manque de coups à sortir est l’un des points faible du jeu. Quatre types armes étant disponibles avec un enchaînement pour chaque c’est un peu léger. Heureusement la magie est de la partie. Mais à magie, magie et demie. Ici pas de co-équipiers à convaincre pour aller larder du monstre. Non, vous les invoquer à l’aide de votre musique après avoir trouver les airs de part et d’autre du monde. Plus votre instrument est puissant, plus vous pouvez avoir de compagnons magiques (notamment un expert en détection de pièges aux mœurs déviants et un fameux rat Vorpal, les fans de Sacrée Graal des Monty Python y trouveront le digne cousin d’un lapin blanc…). Le jeu ne s’encombre pas non plus de fioles de vie ou de mana que l’on consomme goulûment dans quasi toutes les productions du moment. Ici, la régénération se fait à l’aide de cristaux peu nombreux dans le jeu et surtout dont le temps pour y accéder s’avère assez fatal en plein combat. A utiliser entre les combats donc et pas pendant, sinon c’est direction le cimetière et vu qu’il n’y a rien pour revenir à la vie…

 

D’ailleurs le jeu ne s’encombre d’aucun inventaire excepté l’équipement porté par le héros ainsi que sa bourse. Tout équipement annexe trouvé est transformé instantanément en argent, ce qui évite se de farcir des allers et retours fastidieux entre les boutiques. Un peu dommage, cette simplification entraîne du coup une évidence sur ce que l’on doit acheter dans les trois boutiques du jeu et le choix de l'équipement paraît alors évident (pas de "Hum l’épée tueuse de moucheron ou celle débiteuse de rats morts ?"). Coté graphisme que du bon, le moteur de chez Snowblind Studios a fait ses preuves et continue ici. Les décors sont vraiment jolis, pas de faute de goût et le design de certains monstres va du très correct au particulièrement inspiré sur certains (les hommes poissons notamment). L’animation est sans faille et le jeu ne souffre d’aucun ou presque ralentissement, même quand les sorts fusent et que l’écran est particulièrement chargé. La jouabilité est sans faille et répond au quart de tour. A noter que les monstres et surtout les alliés se déplacent sans jamais perdre le héros de vue.




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Philippe Baude

le mercredi 23 mars 2005, 18:45




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