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La ronde des anciens combattants continue. Après Sega Classics Collection (11/20), Taito Legends (10/20) et Namco Museum Battle Collection (09/20) Tecmo se loge encore un cran en dessous de ses confrères, la faute à une sélection de titres de seconde zone, et en faible quantité qui plus est. A ce petit jeu nous cherchons encore l’éditeur qui saura faire preuve de générosité tout en sachant trier le bon grain de l’ivraie. Capcom, si tu nous entends.
- Vendu 25 €
- Rétrocompatible Xbox 360 ! (Faut bien rigoler un peu)
- Et Ninja Gaiden, c’est pour le volume 2 ?
- Line up un poil obscur
Sans vouloir jouer les blasés, il devient un peu difficile de se motiver à l’ouvrage quand on sait pertinemment que le titre concerné n’intéressera peu ou prou personne. Mais c’est aussi ce qu’à du ressentir Microsoft pour promouvoir l’exclusivité de cette compilation de vieux jeux d’arcade réalisés par Tecmo de 1981 a 1991. Mais comme d’habitude, et par respect pour cette vitrine du passé qui constitue l’histoire d’une société aujourd’hui nourrie par le silicone des combattantes de Dead or Alive, lançons-nous dans le décorticage en règle des onze jeux de Tecmo Classic Arcade.
Une fois n’est pas coutume, on aimerait bien que l’industrie du jeu vidéo s’inspire de celle du cinéma, qui a l’habitude de proposer pléthore de bonus dans ses DVD. Ici il s’agit pourtant de découvrir ou de redécouvrir l’histoire d’une société, mais aucune trace d’historique, d’anecdotes, de portraits… tout juste une galerie malingre de quelques prospectus publicitaires de l’époque, histoire de.
Onze Mondial
Fait plutôt sympathique, le tout premier jeu vidéo de Tecmo, qui s’appelle en fait Tehkan jusqu’en 1986, est disponible dans la compilation. Pleiads, c’est son nom, sort en 1981. Trois ans après Space Invaders, on a la couleur mais pas encore de bande son digne de ce nom. Ce shoot spatial se compose de quatre séquences, assez variées puisque l’une d’entres-elles consiste à faire atterrir votre navette avec précision, mais qui se répètent inlassablement… anecdotique certes, mais après ça on peut toujours se vanter d’avoir joué au premier jeu de Tecmo ! Un an plus tard, Swimmer apparaît, avec son short de bain. Présenté comme un "grand classique", ce titre a le mérite de paraître original encore aujourd’hui. Dans ce jeu d’obstacle à scrolling vertical, le joueur dirige un nageur dont la possibilité de plonger et de nager un moment sous l’eau est gérée avec une inertie intéressante. Légèrement racoleur, on n’hésite pas ensuite à nous parler de 3D pour le jeu de tir Senjyo paru en 1983. Injouable et laid comme un pou, le titre tente de donner l’illusion d’un champ en 360°. On n’en retiendra pas davantage de Star Force, autre jeu de tir on ne peut plus classique. De cette année 1984 on s’attardera plutôt sur Bomb Jack dont le logo évoque visuellement celui de Bomberman, sauf que Jack à pour tâche de collecter les explosifs avant qu’il ne soit trop tard, dans des stages à la Bubble Bobble.
Trop rétro, c'est trop !
Pour l’année 1985, Tecmo fait dans le PMU et propose un jeu de football et de flipper, Tecmo Cup et Pinball Action. Ca sent la vétusté et le tabac froid, mais pas complètement périmé. En 1986, l’éditeur revient en force avec d’un côté Solomon’s Key, mélange intelligent d’action et de stratégie dans lequel l’héroïne Dana peut détruire des blocs mais surtout en créer, afin de se frayer en chemin entre les adversaires, dans des stages de plus en plus tortueux. De l’autre, voici Rygar, le seul nom qui parlera peut être à tout le monde puisque la série a encore été déclinée sur PlayStation 2 en 2002. Il me tardait de découvrir ce jeu qualifié de "légendaire" dans lequel le héros se fraye un chemin avec un bouclier yo-yo. Résultat, un horrible "bop bop boup" de 2 secondes qui tourne en boucle en guise de bande-son, des bonus aucunement mis en valeur et une absence totale d’intérêt en soi à progresser pendant un nombre de stage interminable, et d’une platitude alarmante. Pour la légende, on ira voir ailleurs. Tecmo nous livre ensuite le jeu dont il semble être le plus fier. Tecmo Bowl, de 1987, est présenté comme le jeu de football américain ultra populaire. Autant dire qu’ils se sont trompés de continent pour le coup. Le tour d’horizon se clôt avec un énième shmup (contraction de shoot them up), Strato Fighter commence enfin à ressembler à quelque chose, avec la possibilité de tourner son vaisseau des deux côtés, mais surtout la présence d’upgrades enfin significatifs pour améliorer les tirs. Encore heureux, nous sommes quand même en 1991.