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Pour le joueur solitaire et sédentaire, Talkman ne présente qu’un faible intérêt, celui d’un exercice linguistique trop limité pour remplacer une véritable étude du sujet. Cependant, en cas de contact avec l’étranger, et surtout avec l’étrangère, Talkman malgré son ergonomie un peu lourde et lente, pourrait bien apporter sa petite contribution personnelle et cocasse dans la grande histoire de la communication. Un logiciel encore perfectible mais unique en son genre. Les sociologues peuvent d’ailleurs étudier le sujet suivant : communiquer avec Talkman rentre-t-il dans le protocole de la communication verbale ou non verbale ?
- Eventuellement pratique
- Un moyen insolite de communiquer
- S'exercer à la prononciation
- La présence du japonais
- Temps de chargement bien lourds
- Réservé aux globe-trotters
- Une mascotte pas très fédératrice
En l’absence de zoologue convaincu dans les locaux de JeuxActu pour nous aider à déterminer la nature de Max, l’animal qui sert d’intermédiaire linguistique entre le joueur, ou plutôt l’utilisateur, et l’interlocuteur, nous nous voyons dans l’impossibilité de trancher entre le perroquet et le toucan. Nous parlerons donc de Max la loutre, comme ça tout le monde est content.
Vous avez noté que le terme de joueur a été banni de l’introduction. Effectivement le premier souci qui se pose avec Talkman est celui de son statut. Clairement pas à un jeu vidéo à proprement parler, Talkman ne figure pas pour autant dans la catégorie des UMD Vidéo, comme c’est le cas pour les films et les digital comics de Silent Hill ou Metal Gear Solid. Talkman inaugure tout simplement une troisième catégorie, celle des logiciels de services. On sait d’ailleurs que la PSP accueillera prochainement un UMD de repérage pour Globe-Trotters nommé Planet PSP. De Globe-Trotters il en est aussi question dans Talkman, mais c’est seulement sur le plan linguistique que Max la loutre vous aidera à prendre vos marques. Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol et surtout Japonais sont les six langues prises en compte pour cette version PAL, sachant que la version initiale s’intéressait plutôt aux voisins asiatiques qu’étaient la Chine et la Corée. Talkman se divise en deux grosses parties, le mode conversation et le mode jeu. Le mode conversation est celui que vous ne quitterez plus lors de vos déplacements dans un pays dont vous ne connaissez pas la langue, ce qui est soi dit en passant légèrement idiot.
You talk to me ?
Malgré la présence d’un micro à brancher sur le port USB de sa PSP, ne comptez pas non plus vous faire traduire avec exactitude vos propres propos. Pour communiquer, il faut passer par des situations programmées, plutôt nombreuses, et organisées en catégories : dans l’avion, à l’hôtel, en soirée, au restaurant, sous la douche, etc. Chaque phrase est oralisée par cette loutre de Max dans les deux langues concernées (celle de l’utilisateur, et celle de l’interlocuteur) ce qui a du représenter un sacré boulot d’enregistrement compte tenu des nombreuses possibilités. Après avoir posé votre question, il ne vous reste plus qu’à tendre la PSP (sans la lâcher de préférence, surtout s’il s’agit d’un Japonais en costard avec un petit doigt manquant) pour obtenir une des réponses, elle aussi programmée dans la base de donnée du logiciel. Très détaillé dans ses situations, Talkman peut clairement dépasser le stade de simple gadget pour devenir un outil de communication intriguant et amusant. Soumis au vol et à sa faible autonomie, mais amusant quand même. Evidemment le service publicité de Sony a tout de suite mis l’accent sur les rencontres. Que vous collectionniez les râteaux ou les conquêtes, avouez que vous ne l’avez encore jamais fait de cette façon. Problème : Talkman est un peu mou à la détente, et nous fait régulièrement subir des chargements ou des sauvegardes automatiques paralysantes. L’application générale est donc un peu lourde. Il faut également revenir à l’écran titre pour changer de langue, l’utilisation avec des interlocuteurs de plusieurs origines différentes devient donc sacrément fastidieuse. En dehors de quelques outils bonus comme les convertisseurs ou l’alarme, Talkman inclus également un mode jeu plus utile pour les joueurs sédentaires qui permet notamment de s’entraîner à la prononciation dans une langue donnée. Max vous donne une phrase, et vous devez la répéter dans le micro, suite à quoi vous obtiendrez une note. Pas trop mal foutu sur le plan de la reconnaissance vocale, le système demeure assez cohérent, même si je reste vexé de ne pas obtenir un "A" pour un simple terme japonais désignant la cool-attitude : "Kakkoii". Saleté de loutre.