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- Humour omniprésent
- Un jeu sympathique
- Les plus jeunes seront ravis
- Quelques bonnes idées bien exploitées
- Difficulté pas toujours bien dosée
- Caméra un peu capricieuse
- Linéaire
Après une "transformation" causée par l’ajout de la 3D, le jeu de plate-forme commence à être sur le déclin. Certes, quelques superproductions ont ponctué les derniers mois mais à trop vouloir en faire, elles ont finit par dénaturer le concept originel. Après l’engouement suscité (NDMaxime : quel engouement ?!) par le premier épisode, Tak revient parmi nous pour nous prouver que l’on peut se contenter d’un jeu simple mais efficace.
Après le succès aussi triomphal qu’inattendu de sa première aventure, Tak ne compte pas se reposer sur ses lauriers. En effet, le petit bonhomme devra à la fois combattre son pire ennemi et poursuivre sa voie initiatique pour devenir un chaman à part entière…
Une chanson douce que me chantait ma maman…
Le scénario de Tak 2 brille par son originalité, autrement dit, il vous faudra libérer une princesse détenue dans un château sinistre par un gardien qui possède un puissant artefact, le sceptre des rêves. Dans l’éventualité où la belle serait libérée, son royaume redeviendrait prospère et les forces du mal seraient enfin anéanties pour toujours. Une trame scénaristique classique mais suffisante pour laisser place à de nombreux rebondissements et une dérision volontaire qui s’accordera parfaitement avec l’humour omniprésent dans les dialogues. Quoi qu’il en soit, le jeune Tak évoluera alternativement dans deux mondes évoluant en symbiose : le monde réel et le monde onirique, plus familièrement connu sous le nom de monde des « rêves ». Clairement orienté vers un jeune public, la réalisation arbore les traits d’un dessin animé et les différents personnages sont caricaturés à souhait. Le résultat est plutôt réussi puisque le titre dégage sans peine un certain charisme. Tak est donc un jeune enfant et sera suppléé par Jidolba, un vieux maître chaman qui lui enseignera les rudiments de la magie juju, et Lok que l’on pourra vite qualifié de "boulet de service" (NDMoi-même : tiens, tiens, ça me rappelle quelqu’un…). Le pouvoir juju tire son essence des forces de la nature et des différents esprits, également très stéréotypés pour l’occasion.
Ainsi, le grand lot des énigmes consiste à trouver un totem pour invoquer une divinité qui permettra de vous octroyer un nouveau pouvoir ou résoudre un problème. Pour faciliter votre progression, vous aurez souvent recours aux différents animaux de la jungle, et par exemple, s’imprégner de l’odeur d’un putois pourra faire fuir les alligators et les ours. En orientant ce dernier vers une ruche d’abeilles, il s’allongera au sol et Tak pourra enfin utiliser son ventre comme un tremplin. Vous pourrez également lancer l’ami Jidolba qui, sous la forme d’un insecte, mordra ou endormira nos amis les animaux. Si notre héros peut simplement donner quelques coups maladroits avec un bâton et que les possibilités d’actions sont plutôt réduites au départ de l’aventure, elles s’étoffent rapidement au fur à mesure de votre progression. Ainsi, Tak apprendra rapidement à se servir de ses pouvoirs pour utiliser un peu plus d’une dizaine de combos dévastateurs et même se permettre de faire un joli clin d’œil à Matrix, avec une caméra qui marque un temps d’arrêt et tourne autour de l’action pendant qu’il effectue son coup de pied. Jouissif ! De même, le bonhomme sera capable de se transformer en animal et ainsi profiter de leurs facultés pour atteindre des zones incessibles en temps normal. Pêle-mêle, l’écureuil est capable de planer, le sanglier sauvage de tout détruire sur son passage, la grenouille de nager en évitant les alligators ou encore de se suspendre grâce à sa langue élastique.
Fais de beaux rêves, mon ange
Concrètement, on distingue trois étapes bien distinctes dans ce titre : des phases de plates-formes pures et dures qui s’éclipseront régulièrement au profit de trop nombreux affrontements et de phases de "glisse" où il s’agit généralement de traverser un torrent déchaîné ou un parcours de glace, un peu à la manière de Hugo Délire en son temps, mais en nettement plus dynamique. Ces étapes hétéroclites s’alternent agréablement mais sont néanmoins responsables de la grande linéarité du jeu. Ainsi, il faut traquer tous les ennemis d’une zone pour en déverrouiller une autre. Les plus pointilleux pourront également s’amuser à chercher des ingrédients à même le sol pour fabriquer des potions Juju qui permettront entres autres de débloquer quelques bonus et autres minis jeux. Si malgré tout les environnements sont particulièrement bien pensés, il apparaît évident que les développeurs manquaient clairement d’inspiration pour finir le titre. En effet, non content de se retrouver par trois fois avec un tableau similaire, la difficulté vraiment mal dosée finira par en rebuter plus d’un. Quoiqu’il en soit, notre petit héros ne meut jamais et retourne toujours au checkpoint le plus proche en cas de malheur. Et je serais tenté de dire heureusement car on ne compte plus le nombre de KO avant que l’écran titre affiche enfin les crédits de fin, après un peu moins d’une dizaine d’heures. Après l’effort, le réconfort, et Tak 2 se transforme alors en un party-games plutôt réussi et qui permet de jouer jusqu’à deux simultanément sur de petits jeux conviviaux.
Tak 2 : Le Sceptre des Rêves mélange subtilement les genres et devrait plaire au jeune public comme aux grands enfants. Un jeu sympathique sans plus, mais qui prouve surtout que la simplicité peut tout aussi être efficace.