Test également disponible sur : DS

Test Taiko no Tatsujin DS

La Note
note Taiko no Tatsujin DS : Touch de Dokodon! 14 20

Taiko no Tatsujin DS est un jeu musical au concept bien bêta mais furieusement addictif. Un côté gamin, des couleurs criardes et des musiques variées, c’est avec étonnement que le joueur passera quelques bonnes heures à martyriser l’écran de sa console. Comme de nombreux jeux musicaux dotés d'une capacité à alléger l'esprit, ce jeu mérite de figurer dans le kit spécial anti-stress. Le mode challenge un peu pauvre cependant demande à être amélioré. Des transitions et un semblant de mode "Story" auraient été les bienvenus cela dit. Dans l’attente d’un nouvel opus qui fera révolution, et dans l’espoir de voir débarquer le tambour dans nos rayonnages français, on caresse notre chère DS en pensant au sadisme des éditeurs…


Les plus
  • On accroche facilement
  • Des titres variés
  • Une bonne adaptation
  • Les stylets fournis
Les moins
  • Pas de mode Story
  • De grands écarts entre les niveaux de difficulté
  • Un protège-écran n'aurait pas été du luxe


Le Test

Spécialiste des jeux de rythmes sur les bornes d’arcade, Namco a bien l’ambition d’envahir notre quotidien en s’incrustant dans la vague des jeux musicaux portables. Pâle adaptation ou action marketing incohérente ? Ce n'est pas sans appréhension que nous nous sommes mis à tester cette adaptation du fameux "Taiko no Tatsujin" ou "Taiko : Drum Master" pour la version US. Sûr que cette nouvelle ponte nommée "Taiko no Tatsujin DS" (pour changer), est bien là pour encore une fois démontrer la confiance que peut avoir Nintendo en la solidité de l'écran tactile qui caractérise son produit star.


Test import japonais

 

Pour ceux qui ne connaissent pas, la série Taiko no Tatsujin fait partie de la grande famille des jeux musicaux. Ancêtre du génialissime Donkey Konga, le jeu imaginé par Namco a d'abord vu le jour dans les salles d'arcade, avant d'être adapté sur consoles, et plus précisément sur PlayStation 2 où il rencontra un vif succès. Dans Taiko no Tatsujin DS, il s'agit d’accompagner les morceaux à l'aide d'un tambourrin, le taiko, un tambour traditionnel qui se joue avec des bachipen, des baguettes en bon français. Bien qu’il n’y ait pas de controllers comme dans la version PS2, la conversion DS semble mieux pensée que celle parue sur PSP, où le joueur devait se contenter des boutons de tranche pour taper sur les tambourins. Cette mouture a su optimiser l'interactivité de la DS en fournissant deux bachipen à l'effigie de l’instrument mascotte de Namco. Ces stylets ont l'avantage d'être un peu plus grands et plus épais pour une meilleure prise en main. Ils se distinguent par leur couleur : rouge pour l'un et bleu pour l'autre. Le contact bruyant avec le tambourin devient alors presque jubilatoire.

 

Drum Master

 

Le taiko est représenté sur l'écran tactile du bas tandis que l'écran supérieur permet de voir défiler les notes. Sur la barre de défilement, plusieurs pastilles de couleur s'enchaînent à un certain rythme. Le taiko rouge correspond à une frappe au centre alors que le taiko bleu signifie qu'il faut taper sur le bord. A cela s'ajoutent un petit ballon à gonfler à coups de marteau piqueur au centre du tambourrin, un tambour de mendiant à faire tournoyer en martelant sur les rebords, mais aussi un smiley et sa trainée jaune durant laquelle il faudra redoubler d'effort pour ne pas scarifier l'écran en tentant d'alterner le plus rapidement possible les notes bleues et rouges. La prise en main est plus que basique. Deux types de tonalités sont joués selon que le stylet tapote sur le centre du taiko rouge ou au bord du taiko bleu. A vous d'inventer votre style, avec l’utilisation de rafales de mouvements sur une série de notes identiques ou bien en consacrant un bâton pour chaque tonalité. Question son, le fait de pouvoir choisir entre des instruments tels que la batterie, des cymbales, des bruitages de scratch ou des pets permettra à chacun d'exprimer sa fougue rythmique de façon personnelle. Les dents grincent quand même car contrairement à un Dance Dance Revolution qui permet de s'épuiser et de percuter son tapis de danse sans sourciller, le taiko version DS n'appréciera peut-être pas ces contacts dynamiques. Parce que dans le métro, il peut être problématique de ne pas pouvoir agripper sa console, il reste toujours la possibilité de jouer avec les boutons, ou avec un stylet / bachipen d'une main couplé avec la pression des boutons effectuée de l'autre main. Pas d'illusion à avoir, l'intérêt de Taiko no Tatsujin DS se trame bien dans l'utilisation des bâtons qui permet de se prendre pour un virtuose du tempo. Cette solution sera plutôt adoptée par les âmes sensibles qui cocoonent leur console, ou les étourdis ayant perdu leurs stylets au bidet.

 

Et tu tapes, tapes, tapes...

 

Les trois traditionnels modes de jeu "Solo", "Dojo" et "Multi" sont bien présents. Le libre solo donne accès à un répertoire de près de trente titres. Le panel est assez varié, comprenant des morceaux classiques à remanier, de la J-Pop (on ne peut pas y couper !), un peu de chansons traditionnelles, des chansons d'animes et autres tubes du jeu vidéo. Ce n'est pas sans nostalgie qu'on pourra tâter de la couche plastique sur le fameux air de Mario Bros. Il sera même possible de débloquer des morceaux dont quelques créations maison. Un bémol quant à la grande différence qu’opposent les niveaux de difficulté du jeu. Les niveaux "facile", "normal" et "difficile" qui peuvent être sélectionnés en cliquant sur l’'icône des fleurs, des bambous ou des arbres ne permettent pas de transition douce. En effet les deux premiers niveaux semblent vraiment faciles, tandis que certains morceaux provoqueront des crises taticardiques en mode "difficile". Une fois débloqué, le niveau "Oni" représenté par un démon est plus que très difficile. Il ne manquera pas de surmener l'iris quand il s'agira de suivre le défilement des notes. Les "pros" du genre pourront s'exhorter à la DDR en mémorisant la partition de leurs morceaux favoris. Pour les férus de bruitages japonais, apprendre le kushi shoga permettra d’accompagner vocalement les percussions en lisant les sous-titres (du genre "don", "do", "ka", "do") qui filent au rythme de la partition. Pour varier il est possible de  corser le tout en jouant un morceau en version accélérée, ou de se faire aider par un robot au son métallique. Pas de plébiscite pour le mode "Dojo" un peu bateau qui aurait peut-être mérité plus de soin. Pas de réel challenge mais de la rigueur à revendre pour faire un sans-faute et passer au niveau suivant. De temps à autre une missive lancera un défi permettant de gagner des points supplémentaires mais cela reste dérisoire. Le mode multijoueur rattrape cette tare, en proposant comme pour la PSP, une interactivité sympathique à la manière d'un puzzle game qui permet de balancer des malus à ses adversaires. 

On retrouve les graphismes très mignons de la série et les coloris francs qui rappellent le folklore japonais. Au fur et à mesure de votre progression et des couronnes d’argent et d’or gagnées à chaque morceau, le courrier annoncera la disponibilité de nouveaux items pour customiser le taiko. Parce que l'humour est souvent basé sur la moquerie, il sera possible selon l'humeur d'affubler votre taiko d'un costume de chien, d'une bouée, ou d'autres accessoires plus ou moins ridicules, en plus d’une personnalisation à l’aide des couleurs criardes proposées. Pas de doute, Taiko no Tatsujin DS est un jeu fantaisiste doté d’une touche particulière de fun et de rythmes addictifs. Namco n’a pas son pareil pour nous surprendre sur tous les terrains, et cette version DS est tout de même une bonne réussite.






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Suzanne La

le mercredi 31 octobre 2007, 18:42




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