Test également disponible sur : X360

Test Supreme Commander

Test Supreme Commander
La Note
note Supreme Commander 6 20

Avec ses milliers d’unités, son échelle de jeu ahurissante, ses combats homériques, le RTS qui avait mis à genoux l’ensemble du parc PC pouvait difficilement être adapté tel quel sur Xbox 360. Débarrassé de tout attrait graphique et doté d’une interface plutôt bien adaptée à la manette, ce Supreme Commander sur console blesse les pupilles sans parvenir pour autant à proposer une expérience de jeu intéressante. Mal optimisée à l’extrême, particulièrement pénible à jouer, la conversion de la bombe de Chris Taylor explose en plein vol.


Les plus
  • Terrain de jeu gigantesque
  • Armées titanesques
  • Vastes arbres technologiques
Les moins
  • Graphismes ignobles
  • Ralentissements insupportables
  • Expérience de jeu désastreuse


Le Test

Chris Taylor ne fait pas dans la demi-mesure. Après avoir taquiné le mythe Diablo avec son Dungeon Siege, un hack'n'slash médiéval-fantastique, le créateur de Gas Powered Games s'est mis en tête de conduire la stratégie temps réel vers de nouveaux sommets. Débarqué début 2007, évidemment sur PC, Supreme Commander a accompli, sans complaisance aucune, sa mission. Armadas délirantes, échelle de jeu inégalée, l’œuvre américaine a creusé à l’arme lourde le sillon d’une nouvelle génération de RTS, plus grands, plus explosifs, et beaucoup, beaucoup plus gourmands.


Encore aujourd’hui, la plupart des boîtiers peinent à faire tourner correctement ce monstre technique. Ne dévoilant tous ses artifices graphiques qu’à quelques gamers fortunés, Supreme Commander est un jeu élitiste, dans ses exigences techniques donc, mais également par la richesse de sa prise en main. Avec de telles caractéristiques, on était bien curieux de voir comment les Canadiens d’Hellbent Games allaient adapter cette création majeure sur Xbox 360. Et c’est sans réelle surprise que nous avons découvert le résultat, forcément raté.

 

Guerre sidérale

 

Imaginez des guerres qui opposent des puissances stellaires. Chacune se bat pour le contrôle non pas de pays, mais de planètes entières. Le moindre affrontement nécessite l’envoi sur le terrain de plusieurs centaines d’unités très lourdes, tanks mastodontiques, battlemechs gigantesques, voire vaisseaux spatiaux grands comme des villes. La moindre escarmouche menace directement la vie de plusieurs centaines de colons, et les crises les plus graves provoquent la destruction pure et simple de mondes entiers. En tant que Commander, votre travail consiste à mener ces assauts ou à tenir vos positions, à établir des avant-postes de combat, à y produire des armes de guerre en quantités délirantes, à les mener sur le champ de bataille et à triompher, brutalement. Au service de l’un des trois camps – tous issus de l’immigration terrienne – qui se disputent l’univers connu, vous partez en conquête. Mais les conflits massifs ne plaisent que modérément à la Xbox 360. Malgré toute sa puissance, la console de Microsoft se révèle totalement incapable de restituer ces affrontements dantesques entre plusieurs dizaines, voire même centaines, d’unités. Bien que débarrassé de tous les oripeaux esthétiques du jeu PC, ce Supreme Commander mal optimisé rame de partout, au point qu’il devient parfois simplement impossible de jouer.

 

Défaite consternante

 

Malgré une approche relativement rationnelle de l’interface, la catastrophe technique affecte en effet grandement la prise en main de cette conversion. Se déplacer sur la carte, sélectionner une unité, donner des ordres, accomplir l’action la plus simple tient du chemin de croix. Tout cela manque cruellement de réactivité, à l’image des troupes engagées sur le terrain, dont le comportement surréaliste en agacera plus d’un. Aussi décérébrées que bien équipées, vos armées ne réagissent pas systématiquement aux tirs ennemis. Omettant de riposter ou de se replier, elles sont décimées jusqu’à ce que vous vous rendiez compte de la situation. Heureusement, l’ennemi n’est pas mieux loti, et s’il dispose souvent de davantage de ressources que vous, son entêtement à attaquer les même cibles vous permet de mettre en place une approche défensive efficace et de prendre ses troupes à revers. Et si nous nous sommes privés du plaisir d’essayer la bête en multi, les parties entre une poignée de joueurs rendus fous par une réalisation en tout point désastreuse ne doivent pas manquer d’un certain attrait comique. Dépourvu d’attrait stratégique, techniquement misérable, Supreme Commander démontre une nouvelle fois que les RTS les plus ambitieux ne peuvent s’épanouir que sur PC.




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