Test également disponible sur : PC

Test Stronghold Legends

Test Stronghold Legends
La Note
note Stronghold Legends 9 20

Stronghold Legends est-il l’épisode de trop ? Sans aucun doute. Cette franchise peut-elle encore faire rêver ? Il y a des chance oui. Mais pour y parvenir, il va falloir un check-up solide et complet, tant au niveau des mécanismes du jeu que des graphismes à mettre à jour.


Les plus
  • Les sorts spectaculaires
  • La faction de Dracula
Les moins
  • Rythme en dent de scie
  • I.A. peu inspirée
  • Graphismes surannés


Le Test

Noël le 25 décembre, après l’hiver vient le printemps, la violence dans les cités, les jeux vidéo et les prochaines élections… Tout ceci est sans grande surprise. Mais il y a désormais encore plus ordinaire : le nouveau Stronghold et son absence d’innovations.


Le premier Stronghold était charmant. Dans un univers médiéval, il fallait gérer habilement une cité pour lever des armées puissantes. Avec une gestion à l’allemande, bien carrée, le joueur devait la jouer fine sur trois paramètres importants : nourriture, impôts et travail. C’était en 2D. Le disque additionnel, un stand-alone, était charmant lui aussi. Dans un univers médiéval, il fallait gérer habilement une cité pour lever des armées puissantes. Avec une gestion à l’allemande, bien carrée, le joueur devait la jouer fine sur trois paramètres importants : nourriture, impôts et travail. C’était en 2D. Le deuxième Stronghold était charmant. Dans un univers médiéval, il fallait gérer habilement une cité pour lever des armées puissantes. Avec une gestion à l’allemande, bien carrée, le joueur devait la jouer fine sur trois paramètres importants : nourriture, impôts et travail. Tiens, c’était en 3D.

Le troisième Stronghold est charm… Je vous saoule ? Il y a fort à parier que les fans de la première heure peuvent légitimement l’être en ayant pratiqué tous les Stronghold. C’était une caricature ; il y a bien eu quelques aménagements lors du passage à la 3D, avec de nombreuses structures supplémentaires. Mais commencer une partie de Strongold, c’est surtout répéter 1 000 fois la même tâche : commencer à construire les carrières, les scieries, les entrepôts etc. Depuis des années, et malgré le passage à la 3D, les bâtiments ont le même design, la gestion de base n’a pas été modifiée d’un iota. Même si de très nombreux joueurs ont adoré le premier volet, il est difficile d’imaginer qu’ils ne souhaitent pas plus de variété. Bien sur, si ce jeu était tellement similaire au premier, il suffirait de reprendre Stronghold et d’oublier Legends. Or, il existe tout de même quelques différences notables.

 

Trois factions mais une façon de jouer

 

Tout d’abord, trois campagnes seront à votre disposition. Dans la première, vous pourrez diriger Arthur et quelques potes à lui, comme Merlin ou certains chevaliers de la table ronde. Les amateurs de Kaameloot auront la surprise de découvrir un Perceval très efficace. La deuxième campagne vous permet de jouer Siegfried. Les unités uniques de ce camp sont également très intéressantes, des animaux (ours et loups) en passant par de jolis brins de filles (valkyries, reine de glace…), tout ce beau monde vit en harmonie avec le froid. Dans ces deux premiers camps, si l’on retire tout ce qui est magique (une bonne partie des nouveautés), les mécanismes restent à peu près similaires aux précédents volets. En revanche, en ce qui concerne la troisième faction, dirigée par Vlad, tout devient très différent. Vlad, ça sonne un peu comme un pote de bistrot, il doit venir des pays de l’est, c’est sans doute une sorte de plombier polonais qui s’aperçoit qu’ici, ce n’est pas tout à fait l’Eldorado, alors il pleure un peu dans sa vodka. Et bien vous vous faites des idées. Vlad, il se trouve plutôt dans le commerce d’à côté, la boucherie. Vlad, c’est le petit nom que lui portaient ses maîtresses avant qu’il ne les dévore. Son pseudo MSN, c’est Transylv_Empal, mais son réel patronyme, c’est Dracula. Avec lui, le feu de l’enfer se déversera sur les autres factions et le jeu devient réellement amusant, enfin, le temps de découvrir ses unités spéciales : loups-garous, catapultes à loups-garous, ce qui fait toujours un effet bœuf parmi les paysans, démons en tout genre. Chaque camp possède également un dragon spécifique. Lorsque l’on a fait le tour de toutes ces unités, en mode escarmouche car la campagne manque singulièrement de rythme, on commence à s’ennuyer ferme. L’IA est tellement mauvaise qu’il n’y a aucune tactique ultime à trouver ; il suffit de bien placer ses hommes pour parer à toute attaque. C’est consternant, on le constate dès la première mission. Un peu comme dans Heroes of Annihilated Empires, il suffit de bien comprendre deux ou trois mécanismes pour repousser toutes les attaques. Vlad l’empaleur devient Vlad l’empalé en se frottant contre vos défenses. De simples archers correctement défendus pourront repousser des dizaines d’assauts. Ah oui, l’ennemi n’a qu’une stratégie : le rush.

 

Circulez, I.A. rien à voir

 

Mais si un type d’attaque ne fonctionne pas, il ne cherche pas à créer des formations plus élaborées ou variées. L’hétérogénéité de ses troupes est rare. Lorsque vous commencez à produire de hautes tours, il envoie catapultes et échelles. Forcément, au bout d’un moment, ça lasse : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire disait Thierry Roland, ou un autre stratège. C’est véritablement le cas ici. Et ce n’est pas l’aspect graphique qui vous donnera envie d’aller au bout de Legends. En effet, c’est assez laid. Les mers par exemple ressemblent à une immense étendue de mercure liquide. Des années que nous n’avions pu voir une modélisation de l’eau aussi affreuse. Les unités traditionnelles ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles du précédent volet qui était lui-même déjà bien had-been par rapport à Castle Strike ou Praetorians… Les sorts relèvent un peu le niveau car ils agissent sur de grandes zones, parfois la totalité de l’écran. Seule la nostalgie d’un jeu formidablement équilibré et bien réglé nous pousse à continuer de jouer un petit peu, au cas où les choses s’amélioreraient… Peine perdue.




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Léo de Urlevan

le jeudi 2 novembre 2006, 16:45




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