Test Street Fighter X Tekken PS Vita

Rappelez-vous, quand Capcom avait annoncé l’arrivée de 12 nouveaux personnages en DLC (payant bien sûr) pour les versions Xbox 360 et PlayStation 3, l’éditeur japonais était loin de se douter que la communauté allait aussi mal réagir. Pas étonnant qu’après ce tollé, Capcom ait décidé de rendre accessible l’ensemble des personnages du roster de Street Fighter X Tekken, et ce sans avoir besoin de verser un seul euro à l’éditeur japonais. Ils sont 55 au total et parmi ceux-là, on peut dès le départ s’amuser avec les protagonistes exclusifs à la version PS3 que sont Cole McGrath, Pac-Man, Mega Man, Toro et Kuro. Même si ces deux derniers font davantage office de clowns de service que de véritables combattants sérieux, il y a de quoi se faire plaisir, surtout que du côté de Tekken, c’est un apprentissage complet qui attend ceux qui ne connaissent pas bien les héros de la dynastie créée par Namco. Mieux encore, avec le système de tag qui permet de changer de personnage en pleine partie à tout moment, c’est la garantie de multiples possibilités de combos, notamment aériens, qui font écho, une fois encore, au jeu de baston cher à Katsuhiro Harada. L’entraînement ne sera pas trop difficile, puisque la prise en main se révèle être agréable, même si le stick de la PS Vita ne remplacera jamais un véritable stick arcade. De toutes les façons, Street Fighter X Tekken est suffisamment tolérant dans les manips pour ne pas frustrer les novices qui souhaiteraient se jeter dans le bain. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Cross Arts s’exécute aussi facilement et que les attaques qui bouffent le plus de la barre de vie soient faciles d’accès. Pour les curieux, sachez que des options tactiles ont été mises en place dans le jeu, histoire de prouver que les développeurs de Capcom ne se sont pas contentés d’adapter bêtement le jeu consoles sur PS Vita. En fouinant dans les options du jeu, il est possible d’activer ce qu’ils appellent le mode casuel. Concrètement, lors d’un match, le personnage se déplace tout seul et le joueur doit tapoter sur l’écran tactile pour exécuter les attaques ou bien encore placer le curser vers l’arrière pour maintenir la garde. A moins d’être un attardé fini, cette option n’a aucune utilité, d’autant que les coups et autres attaques qui sortent se font aléatoirement.

Mon nom, c'est Gem !

Non, la véritable nouveauté de cette mouture PS Vita de Street Fighter X Tekken, c’est l’utilisation que l’on peut faire de sa PS Vita face à une PlayStation 3. Il y a dans un premier temps le Cross Link, qui consiste à transformer sa PS Vita en manette de seconde zone, pour peu que votre voisin n’ait qu’une seule manette de disponible. La PS Vita devient alors un pad à part entière, d’autant qu’il n’y a aucune latence et que la connexion entre les deux machines se règlent à merveille en bidouillant les options du jeu. L’autre façon de faire usage de sa PS Vita, c’est de se connecter sur les serveurs de Street Fighter X Tekken afin d’affronter des joueurs PS3. Une petite icône apparaît alors dans un coin de l’écran pour distinguer les deux joueurs, mais on ne vous cachera pas que le joueur sur PS Vita part immédiatement face à un candidat qui masterise sur stick arcade. Un déséquilibre assez net qui aura vite fait de dégoûter le joueur qui préfèrera trouver des adversaires de même rang, c’est-à-dire jouant sur PS Vita. Quant au reste, c’est la même tambouille puisque côté réalisation, la console portable de Sony prouve une fois encore qu’elle a les épaules suffisamment carrée pour afficher des graphismes aussi beaux que sur PS3. Certes, on note moins d’animations dans les décors et les personnages semblent avoir perdu quelques polygones au passage, histoire d’économiser de la mémoire, mais le résultat reste ultra bluffant. Rien à dire non plus sur la fluidité du jeu qui ne bronche pas d’un cil, tout comme le punch qui se dégage de chaque match et qui participe au fait que ce Street Fighter X Tekken est un titre indispensable sur PS Vita, surtout quand on est un adepte de la baston virtuelle.