Test Splinter Cell Blacklist sur PS3 sur PC

Pour le retour aux affaires de la série Splinter Cell en 2013, Ubisoft avait une sacrée pression sur les épaules. Pour ce faire, c'est le studio basé à Toronto qui s'est chargé de ramener Sam Fisher sur le devant de la scène, avec une certaine Jade Raymond comme chef de projet. Les attentes étaient donc importantes, et côté nouveautés, on s'en sort plutôt pas mal ! Tout commence par la présentation du nouveau job de Fisher, à savoir taulier de l'échelon 4, une unité aux ordres directs de la présidence des USA et composée de 4 membres principaux : Sam Fisher, Briggs (un autre Splinter Cell), Grimm (une rousse qui gère la liaison avec la Maison Blanche) et enfin le technicien / hacker / bricoleur Charlie ! Tout ce petit monde dispose de gros moyens financiers puisque votre base n'est autre qu'un avion qui vous permettra de vous rendre n'importe où sur le globe. Très inspiré du Normandy de Mass Effect, ce système de menu est assez sympathique, et a surtout l'avantage d'être très clair. On retrouvera à bord les mêmes équipements que dans le vaisseau du commandant Sheperd, en moins luxueux, votre avion cargo étant nettement moins spacieux. Baptisé le Paladin, cet engin volant regroupe un command center avec une interface dite IMS, qui permet d'avoir accès à l'intégralité des missions disponibles sous la forme d'une carte interactive : solo, coop ou multi online. En sus, on retouve le poste de pilotage, une zone de détention, un hangar pour hélicoptère, une infirmerie et un centre technique où officie Charlie. Comme dans Mass Effect, vous pourrez améliorer votre coucou afin d'obtenir non pas des avantages contre les Geth, mais de grosses aides sur le terrain (radar, récupération de vie accélérée, etc). Le seul reproche à ce type d'interface étant le temps de chargement, pas très rapide il faut bien l'avouer.

Jeu de dupes

L'autre grande nouveauté de Splinter Cell Blacklist réside dans l'intégration de nouveaux éléments RPG qui viennent agréablement pimenter vos parties. En effet, à chaque mission, vous obtiendrez du cash en fonction de vos performances. Si vous êtes peu détecté, que vous récupérez clefs USB, disques durs d'ordinateurs et PNJ à capturer, votre compte en banque gonflera à vue d'oeil. Une fois les poches bien remplies, direction les modifications du Paladin, où chaque upgrade sera payante. Plus intéréssant, on peut se rende à l'atelier de Charlie pour trafiquer l'équipement de Sam. Et là autant vous prévenir, il y a du choix et de quoi se ruiner rapidement ! Absolument tout est modifiable moyennant finance : armes, gadgets, combinaison, pentalon, bottes, gants, NVG, etc. Le contenu est clairement là et vous pourrez donc optimiser Fisher à votre style de jeu avec une minutie sans égal tant les équipements sont nombreux. D'ailleurs, le système IMS vient renforcer cet aspect puisque vous obtiendrez de l'argent quelle que soit votre mission. De la même manière que vous boostez Sam et le Paladin en solo, votr compte en banque souffrira également des assauts répétés de vos avatars multi qui eux aussi sont customisables avec la même liste d'équipements. Vous pouvez donc commencer par le mode solo et enchaîner le coop' dès que la difficulté augmente, histoire de renflouer vos finances pour vous surarmer avant de revenir au solo.

Pour Splinter Cell Blacklist, les scénaristes se sont lachés en nous offrant une intrigue qui nous a tenu en haleine pendant toute la compagne solo."

Pour ce qui est de l'aspect technique, Splinter Celle Blacklist ne déçoit pas et graphiquement, le rendu est d'une qualité assez réjouissante et inattendue. En effet, les jeux de lumière sont très convaincants (un must pour ce genre de jeu ou la lumière revêt une importance primordiale) et les textures sont plutôt bien léchées. L'alisasing n'étant pas le fort des consoles, il reste quelques zones d'ombre mais pour ceux qui opteront pour la version PC du titre, ils devraient retrouver le moteur graphique Unreal Engine 3 toujours aussi efficace. Pour Splinter Cell Blacklist, les scénaristes se sont lachés en nous offrant une intrigue qui nous a tenu en haleine pendant toute la compagne solo. L'Amérique est face à une menace terroriste sans précédent et les ingénieurs de la Blacklist  exigent via leur chef Sadik (on ne rigole pas) que les Etats-Unis retirent leurs troupes des théâtres d'opérations extérieurs. Si les demandes ne sont pas honorées, une série d'attaques sera effectuée, la première étant la scène d'ouverture du jeu, à savoir l'attaque de votre base. A partir de là se déclenche une course contre la montre pour identifier, trouver et arrêter la Blacklist. L'histoire vous emmènera aux quatre coins du monde via votre fidèle Antonov : le Paladin. Au niveau du gameplay, les puristes vont sauter de joie puisqu'on revient aux racines ! L'infiltration pur et dure est de rigueur avec trois perks principaux à développer chez Charlie. Stealth (discretion absolue), Phantom (Diversions) et enfin un dernier style un peu plus agressif pour lequel il vous faudra investir massivement dans le Kevlar et les armes de gros calibre. Comme d'habitude, il faudra progresser dans l'ombre le plus souvent, les missions étant par nature très libre. C'est d'ailleurs l'un des gros points forts du jeu, cette possibilité de remplir l'objectif de la manière que l'on souhaite, soit en éliminant tout le monde ou alors en esquivant les ennemis via les conduits d'aération, les tuyaux suspendus ou les corniches. Et en cas d'indiscrétion de votre part, les ennemis seront prompts à ouvrir le feu, ce qui signifiera votre arrêt de mort immédiat, pour peu que vous ayez choisi une combinaison stealth. A part dans les modes de difficultés faibles, l'option bourrinage sera donc fortement déconseillée au joueur.

Tenue correcte exigée

Autre nouveauté plaisante, la présence d'un mode coop dans le jeu. Il vous suffit de brancher une manette et vous pourrez jouer a Splinter Cell Blacklist en écran splitté avec un ami. Outre les avantages évidents d'être aidé par un pote assis à vos cotés, le mode coop permet d'explorer de nouvelles routes et autres passages dans les niveaux. En effet, certains accès ne pourront être empruntés que si un collègue vous ouvre depuis un emplacement distant, ce qui augmente la rejouabilité puisqu'on découvrira pluisieurs choses de cette manière. Egalement au menu, un mode multijoueur assez léché qui fait la fierté des développeurs. Ce mode multi se découpera en deux volets : un premier qui reprend le mode classique en 2 Vs 2 déjà existant dans les précédents opus, tandis que le mode Spies VS Mercs est quant à lui totalement inédit. Basé sur un gameplay asymétrique (feature très à la mode en ce moment par ailleurs) ce mode opposera une équipe de 4 espions qui se contrôlent en vue à la troisième personne tandis que les Mercenaires disposeront d'une vue subjective, façon FPS donc, équipés de gros flinguespour éliminer les espions. L'objectif du jeu est simple : trois terminaux doivent être piratés par les Spies. Quand un des espions a piraté un terminal, il doit se cacher à proximité le temps du hack, tandis que ses amis le protègent. A l'inverse, les Mercenaires doivent défendre les terminaux à grands renforts d'armes lourdes. Une bonne façon de se prendre pour Aiden Pierce et de goûter au piratage façon Ubisoft avant la sortie de Watch Dogs.

Malgré tous ces points positifs, il demeure néanmoins quelques problèmes dans le jeu, à commencer par l'intelligence artificielle qui n'est pas à la hauteur."

Malgré tous ces points positifs, il demeure néanmoins quelques problèmes dans le jeu, à commencer par l'intelligence artificielle qui n'est pas à la hauteur. Si les ennemis ont une capacité à vous repérer qui varie très largement en fonction de votre équipement, une fois qu'ils vous auront pris pour cible, ils fonceront tous vers votre dernière position connue, et ce sans aucune variation. Pas un seul ne tentera de vous prendre à revers ou de vous surprendre. Du coup, cela vous laisse le choix de prendre soit la fuite, soit prendre la meute à revers. Il reste quand même quelques bugs qu'on peut observer dans le comportement des PNJ ou dans certaines animations. Enfin sur une note plus scénaristique, alors que l'intrigue était fort bien nouée, la fin s'est avérée plus que décevante, n'expliquant rien sur les motivations de la Blacklist ni même la manière dont se sont déroulées les attaques. Enfin un dernier mot pour avertir que certaines armes disponibles chez Charlie étaient verrouillées avec la mention DLC en-dessous. On sait bien qu'il faut faire fonctionner le petit commerce mais cela fait quand même mesquin. Dernière chose, le multi a beau être bien pensé, on doute qu'il fasse des émules, le peu de variété des cartes et l'unique mode de jeu disponible handicapant sérieusement ses chances de succès.