Test Spartan : Total Warrior sur PlayStation 2
15 20
- Nombre d’unités à l’écran impressionnant
- Action non stop
- Univers gréco-romain réussi
- Prise en main intuitive
- Bonne durée de vie
- Vite confus
- Difficulté rapidement élevée
- VF peu convaincante
- I.A. ratée
Bien timide, même lors de sa sortie, Spartan : Total Warrior pourrait bien être la surprise que les fans de beat’em all massifs attendaient. Dans la même lignée qu’un Dynasty Warriors, c’est cette fois dans un contexte plus occidentalisé que vous allez jouer de vos lames. Attention, le sang va gicler et les têtes tomber.
Mélange habile d’histoire et de mythologie greco-romaine, Spartan : Total Warrior prolonge l’œuvre d’Homère et continue l’Iliade dans un bain de sang permanent. Jeune guerrier de Sparte sous le commandement du chef de guerre Léonidas, vous avez été choisi par les dieux pour libérer votre peuple de l’invasion romaine et ne connaître la paix qu’une fois vos morts vengés. Vous l’aurez vite compris, le jeu ne fait pas dans la finesse et c’est tant mieux.
I see dead people
Ne perdant pas la moindre minute en futilités, Spartan zappe la mission tutorial et vous plonge directement dans le feu de l’action. Dès le début du jeu, ce sont des centaines d’unités romaines qu’il faudra repousser et faire tomber à vos pieds sous le poids des armes. Pour vous épauler dans cette périlleuse mission, Castor et Pollux, les fils de Tyndare, roi de Sparte, ne seront pas de trop et viendront se joindre à l’heureuse bataille. Mais si le sang coulera par hectolitres, il ne faudra pas que trancher dans le vif du sujet et bientôt vous devrez également apprendre à protéger vos arrières. Escortant des artificiers pour détruire les structures romaines, protégeant un mécanisme pour repousser les vagues ennemies ou usant des balistes pour exploser un géant de pierre menaçant la cité, notre drôle de guerrier aux dreadlocks reste un expert en armes blanches et vaut à lui seul une armée entière. Guidé par la voix des dieux et par l’adage indiquant que parfois la meilleure défense reste l’attaque, vous quitterez rapidement Sparte pour vous diriger là où tous les chemins mènent, Rome, et assouvir ceux qui voulaient vous assouvir dans un combat épique passant par le Colysée même. Mais remonter vers la capitale romaine ne sera pas de tout repos et nombreuses rencontres viendront ralentir votre progression, qu’il s’agisse de créatures mythiques comme Médusa transformant les hommes en pierre ou simplement de barbares surarmés pouvant dévaster une armée d’un simple coup de masse.
Pas si spartiate que ça
Avec une prise en main instantanée, Spartan : Total Warrior procure rapidement son lot de sensations et les poussées d’adrénaline et de sadisme qu’il provoque sont rapidement mises au service d’une action non stop. Boosté par la bénédiction des dieux, votre personnage dispose d’une force totalement disproportionnée et on ne s’étonne plus de décapiter les romains par dizaines en une seule fois ou encore de les embrocher sur son épée aussi facilement qu’on ferait une brochette de mashmallows. Toutefois, marteler le paddle ne suffira pas à survivre dans cette jungle d’hommes en jupettes et les combats, sans tomber dans la stratégie, nécessiteront rapidement leur lot de techniques. Repousser les rangs ennemis à l’aide de son bouclier pour mieux atteindre une cible prioritaire s’avérera bien souvent plus sûr que de chercher à les décimer de suite, et certains éléments du décor pourront vous épauler dans un carnage perpétuel. On s’amuse alors à renverser les braseros pour mieux pousser les romains dedans, à jouer des coudes pour les faire tomber dans le vide ou encore à les détrôner de leurs armes fixes pour mieux les retourner contre eux. Pour les plus manuels, un arc permet également de gagner du temps en maintenant les unités à distance mais on retournera vite au combat rapproché pour faire monter sa barre de rage et sa jauge de bénédiction avant de lâcher le coup dévastateur propre à chaque arme. Pour vous aider face à des armées toujours plus puissante, vous récupérerez les lames de chaque boss vaincu et changer d’arme en cours de partie pourra se révéler indispensable pour s’adapter aux différentes situations. On privilégiera alors la rapidité des doubles lames d’Athéna pour des combats contre des romains sans protection, tandis qu’on préférera un bouclier puissant pour diviser les rangs ennemis. Point noir au tableau, on regrettera toutefois le peu d’initiatives dont font preuves nos frères d’armes et on apprendra rapidement à se passer de leur aide tant les romains s’évertuent de toute façon à ne s’occuper que de nous. Malgré ses quelques défauts, le titre de The Creative Assembly réussit à nous immerger efficacement dans les guerres massives et mythologiques de l’avant JC et parvient parfaitement à assumer son rôle de défouloir pur et dur. Brut et efficace.
Parfaite alternative à Dynasty Warriors pour les allergiques des nipponiaiseries, Spartan : Total Warrior est même techniquement supérieure au titre d’Omega Force avec des armées plus importantes et surtout des corps qui resteront sur le champ de bataille comme autant de témoins de la violence de la rencontre qu’il vient d’accueillir. Toutefois, sa difficulté vite présente pourra en rebuter plus d’un et le titre édité par Sega se prédestine exclusivement à un public d’habitués ou aux adeptes de challenges bien ardus. Avis aux intéressés.