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test sos fantomes sur PS3

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La Note
note SOS Fantômes : Le Jeu Vidéo 16 20

C'est peut-être le cœur du fan qui parle, mais comme le disait Musset, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. SOS Fantômes : Le Jeu Vidéo est indéniablement l’une des plus belles adaptations de films en jeu vidéo qui a été faite jusqu’à présent. Avec son histoire inédite (mais parfaitement dans l'esprit de la saga), sa réalisation soignée, sa prise en main agréable, ses monstres bien barrés et ses clins d'œil récurrents aux deux films, le titre d'Atari peut se targuer d'offrir un divertissement fun et bien enrobé, qui ravira autant les aficionados du professeur Venkman et sa bande de zigotos que les néophytes qui ne savent pas (encore) qu'il ne faut jamais croiser les effluves. Passer à côté, comme le dirait Egon Spengler : "ça serait mal".


Les plus
  • Ultra fidèle aux films
  • Scénario inédit
  • Humour omniprésent
  • Les comédiens d'origine sont tous là
  • La musique d'origine aussi
  • Prise en main immédiate
  • Gameplay plus fouillé qu'il n'y parait
  • Réalisation soignée
  • Le design des monstres
  • La possibilité d'upgrader son matériel
  • La chasse aux artefacts
Les moins
  • Un peu court (8 heures)
  • Il est où le doubleur de Bill Murray ?
  • Les sous-titres pas toujours très clairs en VO
  • Pour les non-initiés, c'est tout de suite moins drôle


Le Test

C'était il y a vingt-cinq ans. Peter, Ray, Egon et Winston, les casseurs de fantômes les plus connus du Septième Art, renvoyaient Gozer le Gozerien (connu aussi sous le nom de Gozer le destructeur, aka Rulgurus ou bien encore Hulgouar le voyageur) dans son sinistre monde parallèle, accompagné de Zuul, du maître des clés et du cerbère de la porte. C'était il y a vingt-cinq ans mais on s'en souvient comme si c'était hier. Preuve comme quoi les personnages imaginés par Dan Ackroyd et Harold Ramis ont profondément marqué l'inconscience collective, dépassant sans nul doute les espérances de leurs géniteurs. C'était il y a vingt-cinq ans, mais grâce à Atari et Terminal Reality, le fan las d'attendre un troisième opus – qui tarde tant à montrer le bout de son ectoplasme – va enfin pouvoir retrouver ces quatre icones, comme s'il ne les avait jamais quittés, grâce au jeu vidéo. "Ca a fait chboum là d'dans…" C'est ce qu'on appelle un coup de cœur.


En s'attaquant frontalement au mythe Ghostbusters, Atari s'exposait à ce que même les créateurs des films originaux craignaient : l'attente des fans. Une attente considérable générée par 20 ans de patience (Ghostbusters 2 étant sorti en 1989), que quelques produits dérivés n'avaient su combler et qui laisser planer une épée de Damoclès au dessus de la tête de quiconque oserait dénaturer les aventures des quatre chasseurs de fantômes. En gros, en déterrant la franchise, l'éditeur avait intérêt à réussir son coup s'il ne voulait pas soulever la colère de quelques hordes de fans, prêt à sortir les positionneurs désintégrants pour défendre la mémoire de leurs héros. Mais fort heureusement, Atari a bien fait les choses, puisqu'en plus de ne pas trahir les films d'Ivan Reitman, Ghostbusters le jeu s'impose comme l’un des Third Person Shooter les plus réussis sortis depuis le début de l’année.

C'est quoi le p'tit cake ?

Le principe du jeu est on ne peut plus simple puisqu’il s’agit de traverser sept niveaux aux univers variés, inspirés des films (l'hôtel Sedgewick, Time Square, le Muséum d'Histoire Naturelle, la Bibliothèque de New York) ou inventés de toute pièce (l'Ile de Shandor, le cimetière de Central Park). On doit également casser du revenant, eux aussi issus des films (le Bibendum Chamalow, Bouffe-Tout, la Bibliothécaire) ou sortis tout droit de l’imagination des développeurs, à savoir tout le reste. En l'état, difficile de faire plus commun, surtout lorsqu'on se rend compte que les niveaux proposés, même s'ils disposent d'une architecture complexe et soignée, sont en fait de grandes lignes droites sur lesquelles se succèdent les zones de combat. Un manque d'originalité certain qui est heureusement vite balayé par quelques atouts de force, comme une certaine efficacité et un fun omniprésent. Efficacité d'abord, car en plus de son concept qui a largement fait ses preuves (détruire des ennemis à la troisième personne), le jeu fourmille de quelques bonnes trouvailles qui le rendent immédiatement plaisant, attachant même, que ce soit pour les yeux, les mains, ou la cervelle. Fun ensuite, car le titre dispose de la patte SOS Fantômes, à savoir un humour tout en décalage et en dialogues, qui a fait la renommée des personnages des longs-métrages. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'on retrouve ces noms prestigieux en haut des crédits du jeu, les deux compères ayant écrit le script du jeu (une histoire inédite, ce n'est pas un simple copier-coller des films) et supervisé par les équipes de Terminal Reality pour offrir un titre aussi proche possible de leur univers. Cet univers, pour notre plus grand plaisir, on le retrouve dans toutes les séquences et dans toutes les lignes de dialogues du jeu. Du QG foutraque à l'Ecto-1 qui tombe en pièce, des sourires en coin séducteurs de Peter Venckman aux explications foireuses et imagées de Ray Stantz, en passant par quelques personnages secondaires (Walter Peck, Janine Melnitz...) et une énorme bande-son (reprenant plusieurs thèmes des films, en plus du célèbre tube de Ray Parker Jr.), on est clairement dans SOS Fantômes, et non pas dans quelque chose qui tente de s'en approcher. Une précision de tous les instants, renforcée par la présence derrière le micro des comédiens d'origine pour prêter leur voix aux personnages (Bill Murray et Ernie Hudson y compris), qui fait que de tous les jeux tirés des films (et il y en a eu un paquet) celui-ci est certainement le plus fidèle. Et même si l'on aurait pu s'offusquer de découvrir que le personnage jouable n'est autre qu'un clampin faisant office de cinquième roue du carrosse, on remarquera vite que cette option est peut-être la plus judicieuse d'entre toutes. En effet, dépourvu de nom et totalement muet, ce personnage a pour force de faciliter l'identification du joueur à son avatar et d'offrir à ce premier la chance, le privilège même, de devenir chasseur de fantômes aux côtés de ses quatre idoles. Et pour n’importe quel fan de l’œuvre originale, c'est un point important, si ce n'est le plus important…

Slime fast

Mais pour le joueur lambda (celui qui ne sait pas ce que c'est que le p'tit cake – et qui d'ailleurs s'en moque parfaitement – et qui veut juste en avoir pour ses sous), que propose vraiment ce titre ? Pour celui qui n'a pas eu le bonheur de grandir dans les années 80, on ne saurait trop lui conseiller de jeter un coup d'œil aux films. Ca prend à peine trois heures et c'est une excellente mise en bouche pour le jeu. Ensuite, on peut ajouter qu'il n'a aucune crainte à avoir, car en plus de cette qualité toute relative qu'est la fidélité à l’œuvre d’origine, SOS Fantômes : Le Jeu Vidéo se révèle particulièrement réussi à de nombreux points de vue. A commencer par son enrobage technique (graphismes, animation, jouabilité, caméra) qui ne nous a jamais paru défaillant. Le moteur du jeu tient bien le coup (nous n'avons noté qu'une ou deux chutes de frame-rate en tout et pour tout), affichant un grand nombre d'informations à l'écran sans que cela ne vienne jamais gâcher le plaisir de jeu. De plus, lorsqu’on sait que plus de la moitié des environnements est entièrement destructible, on se dit que les petits gars de chez Terminal Reality ont vraiment fait du beau boulot. La modélisation des visages, bien qu’elle ne soit pas à tomber par terre, est tout de même suffisamment précise pour que l'on reconnaisse quelques mimiques des comédiens (Murray et Ackroyd en tête), tandis que l'animation des personnages se montre plutôt réaliste (ils sont lourds, mais en même temps c'est normal, ils se trimballent 40 kg de matériel sur les épaules). Et on ne parle pas des effets de particule (les rayons en jettent un max, mais sans jamais rendre l'action illisible) et des design des monstres (marrants et soignés) qui renforcent l'idée que ce Ghostbusters n'a pas été réalisé à la va-vite, même si l'on sait que sa sortie coïncide avec celle du premier film en Blu-Ray (édition 25ème anniversaire). Petit bémol en revanche au niveau des voix. S’il y a peu de chose à reprocher sur leur qualité intrinsèque, on ne peut que regretter que les sous-titres arrivent sur l'image à des moments où l'on ne pourra pas trop les lire. En effet, les vannes lancées par vos acolytes étant nombreuses, incessantes et en anglais, des sous-titres apparaissent sur l'écran pour offrir une traduction. Hors, lorsqu'on est en train de se défaire d'une demi-douzaine de fantômes à grand coup de rayons électriques, on n'a pas franchement la tête à lire des sous-titres. Et c'est ainsi que l'on passe à côté de bon nombre de jeux de mots qui pourraient éventuellement nous faire rire. Alors, on peut toujours jouer en VF, d'autant que l'éditeur a eu le bon gout d'aller rechercher presque tous les doubleurs d'origine des films. Ne manque que celui de Bill Murray. Dommage…

Du QG foutraque à l'Ecto-1 qui tombe en pièce, des sourires en coin séducteurs de Peter Venckman aux explications foireuses et imagées de Ray Stantz, en passant par quelques personnages secondaires, on est clairement dans SOS Fantômes, et non pas dans quelque chose qui tente de s'en approcher."

Au-delà de ses qualités scénaristiques et techniques, c'est du côté du gameplay que Ghostbusters nous a offert le plus de satisfaction. En arrivant à reprendre stricto sensu le modus operandi des Ghostbusters lorsqu'ils s'attaquent à une émanation ectoplasmique (un fantôme donc), le titre offre une belle gamme de possibilités qui, une fois encore, rappellera de bons souvenirs aux fans des films. Tout se passe comme dans ces derniers. On commence par dénicher les revenants avec le psychotensiomètre dans des phases en vue subjective ; ensuite, il faut les affaiblir avec, au choix, quatre sortes de rayon (traditionnel, shotgun, slime, ou tête chercheuse) plus ou moins efficaces selon le type de fantôme. Et enfin, il ne reste plus qu’à les capturer avec le piège à faisceaux. Et si tout cela parait simpliste sur le papier, la vérité est toute autre manette en mains, puisque tous les boutons de la manette sont mis à contribution, demandant doigté et vitesse d'exécution. De plus, ce qui pourrait paraître répétitif aux premiers coups de blasters se révèle en fait particulièrement jouissif et pas forcément simple. En effet, les ennemis, en plus d'être diablement mobiles et plutôt futés, ne manqueront pas de riposter en envoyant toutes sortes d'attaques. Rester sur place étant souvent synonyme de mise au tapis, le maître-mot pour se défendre sera "mouvement", en piquant quelques sprints ou esquivant les assauts des ennemis. A ce propos, il est à noter qu'on ne meurt que très rarement dans ce jeu, puisque lorsque vous serez à terre, vos collègues viendront vous soigner (et en échange, vous ferez la même chose pour eux). Une très bonne idée, qui renforce l'esprit de camaraderie et l'identification dont on parlait plus haut, mais qui prouve aussi que les développeurs ont succombé à la facilité. A l’instar de beaucoup d’autres jeux de sa catégorie, SOS Fantômes ne s’encombre pas d'indicateurs superflus qui viennent encombrer l'écran. En effet, toutes les informations dont vous aurez besoin se trouvent sur votre pack à protons, en particulier celui qui indique la surchauffe de ce dernier, que vous devrez refroidir fréquemment sous peine de panne. SOS Fantômes : Le Jeu Vidéo permet aussi d’upgrader son matériel, en achetant des améliorations avec de l'argent récupéré en capturant les poltergeists et en dénichant différents artefacts disséminés dans les niveaux. Dans le même esprit, les ghostbusters étant des chercheurs et des scientifiques avant tout, il est possible aussi de tenir un répertoire des monstres, en les photographiant avant qu'ils ne vous attaquent. Un petit plus qui apporte une variété de gameplay supplémentaire et une replay-value au titre qui souffre il est vrai d'une faible durée de vie (environ 8 heures de jeu). C'est sans nul doute le plus gros défaut du jeu, avec peut-être l’impossibilié de conduire l’Ecto-1 sous prétexte d'être une bleusaille…





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Pierre Delorme

le mercredi 24 juin 2009, 21:24




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