Test Sonic Boom L'Ascension de Lyric sur Wii U sur GameCube
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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Sonic Boom : L'Ascension de Lyric
- Inspire de la pitié pour Sonic
- Fait passer le temps au stagiaire
- Quasiment injouable
- La laideur des graphismes
- Un manque de respect total à la série
- Les phases en 2D qui ne ressemblent à rien
- La caméra qui donne la nausée
- Le système de combat mal fichu
- Des bugs partout
- Des dialogues qui font mal à la tête
- Le doublage français à la rue
- Une perte de temps
Ceux qui ont du mal à comprendre pourquoi nous sommes toujours en extase devant le level design made in Nintendo, devraient passer ne serait-ce qu'un quart d'heure en compagnie de Sonic Boom : L'Ascension de Lyric. En fait, on sent clairement que les développeurs avaient le cul entre deux chaises : satisfaire le public avec des niveaux "ouverts", tout en offrant aux fans de la première heure des passages en 2D à parcourir à grande vitesse. Au final, le résultat est mal branlé et la progression dans l'aventure hachée. Pire, on a même grillé quelques zones copiées-collées qui ne font pas illusion face à un regard averti. Cette absence d'inspiration, on la retrouve également dans les phases façon Temple Run qui tombent comme un cheveu sur la soupe, ce qui est aussi le cas des passages en zip-line où le challenge n'a pas son mot à dire. Après, on peut difficilement ignorer les efforts faits pour renforcer la singularité des protagonistes ; Knuckles est capable de grimper aux murs tandis que Tails peut se maintenir pendant quelques secondes dans les airs. Amy, quant à elle, se démarque grâce à son triple saut et à son goût pour la gymnastique. Le truc, c'est que le joueur est rarement incité à switcher de personnage, même quand il s'agit d'évoluer en binôme. Et puis, les contrôles sont tellement à l'ouest que l'exploration des environs devient rapidement pénible. On a encore en mémoire le bateau que l'on doit diriger pour descendre les rapides : pour tirer sur les ennemis, il faut presser le stick droit dans la direction où ils se trouvent. Tout simplement injouable. Jamais la caméra ne se positionne de manière judicieuse, et on ne compte même plus le nombre de fois où nous sommes tombés bêtement dans le vide - malgré les murs invisibles - en raison d'un angle de vue moisi.
EXPLICIT LYRICS
C'est aussi une véritable torture pendant les combats, les ennemis prenant alors un malin plaisir à nous prendre en traître. Puisque l'on parle des affrontements, Sonic Boom L'Ascension de Lyric se montre encore plus rouillé que Cranky dans ce domaine. Les pseudo-combos manquent cruellement de fluidité, et les personnages mettent une plombe avant d'envoyer les adversaires dans les airs grâce au lasso. Une attaque que l'on n'ose même plus exécuter à force, même si c'est la seule qui fasse à peu près preuve de précision. Qu'il s'agisse des crochets, des uppercuts, des balayettes ou bien des coups de poing au sol, les bugs de collision sont toujours là pour faire péter une durite quand il ne nous reste plus le moindre anneau en poche. Dans Sonic Boom L'Ascension de Lyric, les fameux rings font office de jauge de vie avec une limite fixée à 100. Chaque dégât subi en fait perdre une poignée, sachant que des checkpoints sont disséminés un peu partout pour éviter de devoir reprendre la partie depuis le début. Les puristes seront sans doute choqués d'apprendre que les anneaux ne servent à rien d'autre, signe incontestable du déclin de la licence Sonic qui, désormais, doit lever le doigt avant de s'adresser à Mario. Pour trouver la trace d'un petit brin de folie, il faudra se tourner vers les reliques qui améliorent les compétences des héros, sans pour autant atteindre la finesse d'un vrai beat'em all. Pour mettre la main dessus, il suffit de rendre service aux PNJ avec lesquels tenir une conversation est d'un ennui total. De toute façon, dans l'ensemble, les dialogues de Sonic Boom : L'Ascension de Lyric oscillent entre le mauvais et le très mauvais. C'est vrai que ce n'est pas l'essentiel dans ce type de jeu, mais quand on sait que Sonic Boom est également décliné sur petit écran, on ne s'attendait pas à des répliques aussi niaises et à cet humour pété. A côté, les blagues Carambar c'est du haut niveau.
Les puristes seront sans doute choqués d'apprendre que les anneaux ne servent à rien d'autre, signe incontestable du déclin de la licence Sonic qui, désormais, doit lever le doigt avant de s'adresser à Mario.
Si à ce stade du test le pire semble derrière nous, c'est oublier la laideur extrême des graphismes alors qu'on nous prévient que le jeu tourne sur le CryENGINE. Ce qui s'apparente à de la publicité mensongère tant les textures - quand elles existent - bavent comme des limaces, sans parler des couleurs ternes, de l'omniprésence de l'aliasing, du clipping ou encore des nombreuses chutes de framerate dès que l'action s'accélère. Croyez-nous, après avoir assisté à ce triste spectacle, on relativise énormément les bugs d'Assassin's Creed Unity et les illusions du sacro-saint 1080p 60fps. Qu'y a-t-il de bon dans Sonic Boom : L'Ascension de Lyric au final ? On se pose toujours la question pour être honnête, l'ambiance sonore étant elle aussi totalement ratée. A ce sujet, mention spéciale au bruitage de la noyade qui mérite une place au Panthéon des sound effects. Plus sérieusement, le mode coopération risque d'intéresser le grand public dont l'indulgence est sans limite. Un joueur pourra alors se saisir du GamePad tandis que son partenaire devra suivre les événements sur l'écran plat. Le multijoueur, c'est aussi la base des défis annexes qui entourent la campagne principale. Rien de bien extraordinaire à se mettre sous la dent, si ce n'est un concentré des lacunes de Sonic Boom : L'Ascension de Lyric qui finit par être assassiné comme un malpropre.