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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Sniper Elite : Nazi Zombie Army 2
- Son prix accessible
- Graphismes hideux
- Gameplay lénifiant
- Level design à la ramasse
- Bande-son catastrophique
- Lag latent en multi
- Bugs en tous genres
Premier constat : on remarque que les différences avec le précédent épisode ne sont guères nombreuses et l'on sent assez rapidement que les développeurs ne se sont pas vraiment cassés la tête pour cette soi-disante suite. Pour commencer, on retrouve la fine équipe de quatre soldats de la Seconde Guerre Mondiale, à savoir un Allemand, un Américain, un Anglais et un Russe, réunis par le destin dans une quête de reliques magiques capables d'arrêter une invasion inopinée de morts-vivants. Sniper Elite : Nazi Zombie Army 2 se manie toujours à la troisième personne même si l’on ne sait pas trop pourquoi, la vue FPS semblant plus naturelle pour ce type de jeu. Pour repousser la vermine, votre personnage sera toujours équipé de trois armes : le fameux fusil de précision, une arme de défense (genre fusil à pompe ou SMG) et un pistolet classique. En plus de cela, vous pourrez embarquer un large choix de mines, explosifs et autres grenades variées, toujours dans l’optique de pouvoir sniper tranquillement. Pour ce qui est du pitch, Rebellion se complaît assidument dans le nanard et nous sort une histoire d'invasion zombie issue de manipulations des Nazis pendant la guerre. Imaginez le film Iron Sky sans les gags et vous y êtes ! Le jeu étant la copie conforme de son prédécesseur, on retrouve donc quasiment les même niveaux, toujours aussi linéaires et ponctués de safehouses (empruntés à Left 4 Dead) où l'on dispose de toutes les armes et munitions du jeu afin de varier les plaisirs au cours de la partie. Ici, pas besoin de grinder ou de chercher de nouvelles armes, tout est disponible d'entrée de jeu ! De toutes les façons, il en aurait fallu bien plus pour réussir à rallonger artificiellement la durée de vie tant le jeu frôle le vide sidéral. La compagne solo est extrêmement courte, 2h30 montre en main et elle ne présente aucun intérêt. Cela dit, pour être totalement honnête, ce n'est jamais le point fort de la série, axée avant tout sur la coopération.
Apocalypse Down
Si la campagne solo est inexistante à nos yeux, le multijoueur n'est guère plus passionnant il faut le dire. Tout d'abord parce que le nombre de zombies est proportionnel au nombre de joueurs, et que lorsqu'on est seul, honnêtement, il n'y a pas grand-chose à faire. Et ensuite, parce que cela permet enfin d'apporter plus d'options de jeu, là ou le solo oblige souvent à se terrer dans une pièce. Notons qu'en plus du faible nombre de créatures à buter, le mode de difficulté "Sniper Elite" qui donnait bien du fil à retordre dans l'épisode précédent à été considérablement édulcoré, ce qui contribue à rendre le jeu beaucoup plus facile. Au niveau du gameplay, aucun changement n'a été opéré : on tue du zombie dans des niveaux simplistes, sans aucune autre variation de programme. Et ce ne sont pas les graphismes bas de gamme qui risquent de changer la donne, si ce n'est ce filtre orangé qui donne une teinte potiron à tout l'ensemble. Le côté Halloween sans doute ! Les fans de la série retrouveront bien évidemment la kill-cam en version rayons X qui, comme d'habitude, montrera votre balle au ralenti impacter le monstre, avec une illustration des dégâts que provoque votre bulletsur les tissus de l'ennemi. Rebellion a dû prendre conscience qu’il s’agit-là d’un des points forts du jeu car une option vous permet désormais de faire apparaître ce ralenti plus souvent.
Au niveau du gameplay, aucun changement n'a été opéré : on tue du zombie dans des niveaux simplistes, sans aucune autre variation de programme."
On retrouve aussi les fameux bidons d'explosifs et d'essence qui feront place nette une fois touchés par un tir savamment placé. Il s'agit d'ailleurs des seuls objets intéressants qu'on peut trouver dans le décor, en plus d'une mitrailleuse fixe de temps en temps, histoire de pouvoir arrêter de compter les balles ou d'en récupérer sur les morts. Des séquences bien définies d'ailleurs, puisqu'il suffira de garder le viseur dans la bonne direction, le doigt sur la détente pour faire le boulot, aucune surchauffe ne viendra interrompre le nuage de balles infligé aux ennemis. Ce qui a pour conséquence d'être rapidement lassant. Du coup, il faudra attendre qu'un de vos coéquipiers soit en difficulté pour voir de l'animation dans le jeu. D'ailleurs, le niveau de difficulté qui a été rabaissé depuis le premier opus nuit également à la coopération, puisqu'il n'y a aucun objectif qui nécessite de l'aide, et ranimer un coéquipier peu prudent sera donc votre seule et unique distraction au carnage. Parachevons notre texte par une liste de reproches techniques conséquente : bugs à foison, lag récurrent lors des parties multi en ligne et système de matchmaking déplorable finiront d'enterrer les espoirs des plus optimistes de tous ceux qui pensaient y trouver un bon jeu. Raté !