Test Skylanders Imaginators sur PS4 sur X360
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D’une efficacité redoutable auprès des enfants, Skylanders Imaginators s’inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs avec une réalisation riche en couleurs, un humour débordant, une VF ciselée, et un contenu quasi inépuisable. Si l'on attend toujours de pouvoir déplacer la caméra, la feuille de route a été respectée, même quand il s’agit de torpiller les portefeuilles des parents. En effet, tout est mis en place pour inciter à la collection des figurines et des crystaux de création à un niveau encore jamais atteint. C’est d’autant plus dommage que cette ombre au tableau finit par occulter les qualités de Skylanders Imaginators. Heureusement que l’on a de la mémoire.
- La VF au top
- Agréable à regarder
- Rempli d’humour
- La richesse du contenu
- Crash Bandicoot
- Des mécaniques de gameplay bien huilées
- Créer ses propres Skylanders…
- La blinde de micro-transactions
- La caméra fixe
- Les Doomlanders, bof
- Histoire sans intérêt
Véritable rouleau compresseur dans le royaume du jouet interactif, la série Skylanders n’en finit plus d’affoler les compteurs. Plus de trois milliards de dollars de recettes, quelque 250 millions de figurines vendues ; même Nintendo doit se demander comment il a fait pour ne pas flairer la bonne affaire. De son côté, Activision continue logiquement d’exploiter le filon avec Skylanders Imaginators qui, cette fois-ci, permet au Maître du Portail de créer ses propres personnages. La trouvaille du siècle ? C’est ce que nous allons voir tout de suite dans notre test.
Comme souvent dans Skylanders, l’increvable Kaos a mis sur pied un énième plan pour s’emparer des Skylands. Dans Imaginators, le Maître du Portail va avoir affaire aux Doomlanders, des boss dont les capacités pourront être boostées en plein combat par l'antagoniste principal. Si l’idée est séduisante sur le papier, les développeurs de Toys For Bob – qui sont pourtant loin d’être des bras cassés – l’exécutent assez mal. En fait, le niveau de difficulté est tellement mal dosé que l’on va peut-être lutter durant le premier tiers de l’affrontement, avant de maltraiter le golgoth lors des deux suivants. La logique aurait voulu que ce soit le contraire ; et ce déséquilibre, on l’observe du début à la fin. Du coup, ça tue le charisme des Doomlanders alors qu’il y avait sans doute moyen d’en faire des boss plus redoutables. C’est dommage, car la réalisation de Skylanders Imaginators est top encore une fois. Après, il faudrait quand même que les développeurs se penchent sérieusement sur les animations des personnages un poil rigides par moments, mais on peut comprendre que les couleurs vives et certains détails visuels masquent ces imperfections. Et puis, comme toujours, la campagne principale est blindée de cut scenes bien fichues, ce qui renforce cette impression de faire face à un dessin animé interactif. Bref, sans forcer, le jeu se met tous les petits dans la poche. Les plus grands, eux, n’oublieront pas que le principal argument de vente d’Imaginators est la possibilité de créer ses propres Skylanders ; un peu comme Kaos et ses Doomlanders, finalement. Dans un premier temps, il s’agit de choisir le profil de son personnage parmi une dizaine de classes : Tireur, Sorcier, Sentinelle, Cogneur, Epéiste, Archer, Bazookeur, Chevalier, Ninja et Marteleur. Ensuite, on peut bien évidemment modeler l’apparence physique de notre Skylander selon plusieurs critères tels que les yeux, les oreilles, les bras, la tête, etc.
D’une efficacité redoutable auprès des enfants, Skylanders Imaginators s’inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs avec une réalisation riche en couleurs, un humour débordant, une VF ciselée, et un contenu quasi inépuisable.
Les petites têtes blondes étant le cœur de cible de Skylanders, on retiendra aussi la sympathique phrase fétiche que l’on peut assigner au personnage ; le genre de détail auquel les bambinos sont très sensibles. Là où les choses deviennent un peu plus sérieuses, c’est lorsque l’on s’attaque à l’équipement du personnage. En effet, à la manière des RPG, chaque objet va avoir un impact sur l’attaque, la défense et la vitesse du Skylander. Si certains d’entre eux permettent de gagner dans chaque domaine, d’autres en revanche avantagent des critères au détriment d’autres. Tout est une question de style de jeu – même si c’est un bien grand mot pour Skylanders Imaginators – et on peut très bien contrebalancer une défense moisie avec des coups puissants, par exemple. On notera qu’une quatrième caractéristique vient s’ajouter aux trois autres : la chance. Dit comme ça, cet élément n’a pas l’air hyper crucial dans l’évolution du personnage, mais c’est pourtant ce facteur qui va déterminer la valeur des Imaginite que l’on va ramasser. Derrière ce terme se cache, en réalité, les objets avec lesquels on va pouvoir customiser le Skylander. Naturellement, tous ne sont pas logés à la même enseigne, et il existe donc quatre types d’Imaginite : commun, rare, épique et ultime. La progression du personnage passera donc par une longue chasse aux coffres Imaginite qui, parfois, tourne à l’obsession, surtout quand on a la chance de disposer de plusieurs cristaux de création sans lesquels les Skylanders personnalisés ne peuvent prendre vie. A ce sujet, il est important de souligner que chaque cristal de création dépend d’un élément bien défini (Feu, Eau, Air, Magie, Terre, Tech, etc.), ce qui représente déjà une première contrainte.
JUST AN ILLUSION
La seconde, c’est qu’une fois que l’on a décidé de la classe de notre personnage, il ne sera plus possible d’en changer, quoi qu’il arrive. Par exemple, pour posséder toutes les classes de l’élément Mort-Vivant, il faudra se procurer une dizaine de cristaux de création dont le prix unitaire est fixé à 8€. Dans l’hypothèse où le (la) petit(e) aimerait avoir la panoplie complète des Skylanders customisés, vous pouvez préparer un joli chèque de 800€. Puisque l’on parle des ravages que peut faire Skylanders Imaginators dans le porte-monnaie, précisons que le jeu inclut des microtransactions pour mettre la main sur des Imaginite. Le coffre cuivre (3 éléments de création) coûtera 1,99€, alors qu’il faudra claquer 4,99€ pour un coffre mystère (9 éléments de création). Enfin, le tarif pour un coffre platine (20 éléments de création) est de 9,99€. Le coup de grâce ? En passant par l’application mobile Skylanders Creator – dans lequel on peut transférer notre création, et inversement - des options permettent d’acheter des goodies (un t-shirt à 23€, une carte à collectionner à 14€ entre autres) à l’effigie de notre Skylander, mais aussi et surtout une figurine réel capable de fonctionner avec le Portail Magique. Comme dirait l’autre, ils sont très très forts chez Activision. Avec toutes ces considérations pécuniaires, on en oublierait presque que notre personnage dispose de plusieurs attaques déblocables au fur et à mesure que l’on accumule les points d’expérience. Ce qui est pratique, c’est que l’on peut changer les mouvements à la volée une fois qu’ils ne sont plus grisés ; de quoi apporter une certaine souplesse au gameplay. Au-delà des Skylanders que l’on peut créer soi-même, on retrouve bien sûr les modèles dits classiques avec les Senseï qui font partie des nouveautés dans Imaginators. Références pour nos personnages conçus de la tête aux pieds, ils ont besoin de dépenser des pièces chez Perséphone afin d'améliorer leurs attaques, et sont également capables de lâcher une furie pour se débarrasser de leurs adversaires en un minimum de temps.
Le coup de grâce ? En passant par l’application mobile Skylanders Creator – dans lequel on peut transférer notre création, et inversement - des options permettent d’acheter des goodies (un t-shirt à 23€, une carte à collectionner à 14€ entre autres) à l’effigie de notre Skylander, mais aussi et surtout une figurine réel capable de fonctionner avec le Portail Magique.
Skylanders oblige, il existe plusieurs types de Senseï, et certaines zones ne seront pas accessibles sans les modèles adéquats. Rassurez-vous, il est tout à fait possible de boucler Skylanders Imaginators uniquement avec le pack de démarrage, mais c’est vrai que ça revient à se couper d’une partie du contenu du jeu qui ne résiste pas très longtemps en ligne droite. Si vous devez vraiment craquer pour une figurine en plus, on vous conseille le pack regroupant Crash Bandicoot et le Docteur Neo Cortex et qui offre l’occasion d’explorer les Îles Wumpa. Un véritable hommage au jeu de 1996. Enfin, Skylanders Imaginators, c’est aussi tous les à-côtés qui jalonnent l’aventure. On a passé énormément de temps sur le très addictif Choc de la création, remplir les objectifs secondaires permet de ramasser un maximum d’Imaginite, et les courses introduites dans l’épisode SuperChargers sont de retour. Sur ce dernier point, on remarquera qu’il n’est pas nécessaire de placer un véhicule sur le Portail Magique, puisqu’ils sont contenus d’office dans le jeu. Enfin une marque de générosité de la part d’Activision.