11 20
- Toujours aussi fun et convivial
- Play-list soignée
- Développé à la va-vite
- Aucune innovation
Les développeurs londoniens de Sony tâchent de nous faire oublier le très controversé SingStar Pop en clamant comme un seul homme qu’ils ne s’y laisseront plus reprendre. Proposant ainsi un quatrième épisode en moins de deux ans, on peut tenter d'espérer qu’il s’agit-là d’une manière de s’approcher un peu plus près des étoiles…
Avec une introduction aussi aguicheuse, on pourrait presque croire que le principe de SingStar soit revu et corrigé. Excusez du peu, mais à vrai dire, la play-list de SingStar 80's contient des chansons francophones ! Etonnant, non ?
T’es OK ?!
Le serpent s’est mordu tout seul la queue. Après le fiasco de SingStar Pop qui a grandement entaché sa crédibilité, Sony Computer Entertainment semble avoir enfin compris qu’il est plus aisé d’écouler ses productions en France si elles sont localisées dans notre langue. Et pour l’occasion, l’éditeur part à la conquête d’une nouvelle cible du marché : les "darons" ! Ceux qui ont grandi pendant les années 80, période durant laquelle les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître puisque la track-list de SingStar 80's lorgne du côté de ces années folle. Tchernobyl, l’avènement d'Apple Macintosh, l’apparition du SIDA, François Mitterrand Président ou encore la série Dallas, autant d'événements en tous genres durant cette période qui reste encore dans toutes les mémoires… Et pour se consoler, les jeunes d’autrefois n’avaient d’autres choix que profiter de l’essor de la pop anglaise et enflammer les dancefloors. Et de ce côté, Singstar 80’s marque un bon point en réunissant le gratin des chansons de l’époque et il me semble bien impossible que vous n’ayez jamais fredonné ces dernières au moins une fois : le fédérateur "Live is Life" d'Opus, l’énergique "Final Coutdown" de Europe, l’entraînant "Just In Illusion" de Imagination, le enjoué "Uptown Girl" de Billy Joel, "Words", le slow langoureux de F.R.Davis, le convivial "Our House" de Madness et on citera pêle-mêle (je commence à être un peu à court de qualificatif) les groupes Soft Cell (Tainted Love), Blondie (Atomic), Simple Minds (Don’t you forget about me), Nema (99 Red Balloons), Madonna (Material Girl), INXS (Need You Tonight) et bien d’autres encore. Dans un autre registre, on pourra également s’adonner à la célèbre chanson italienne Sara Perché Ti Amo, repris maintes et maintes fois depuis mais qui n’a toujours pas pris une ride.
Saturday Night Fever !
Plus sujet à polémique, la chanson francophone est plutôt bien représentée avec souvent les meilleures ventes de l’époque à l’affiche même si avouons le clairement, on est largement en dessous des britanniques. Si Sony a eu la décence de nous épargner "La danse des Canards" – qui reste tout de même le single français le plus vendu sur notre territoire à l’heure actuelle, sic ! – on a quand même droit à des titres des plus douteux comme "T’as le look, coco" ou encore "
Just an illusion ?
Plus festif et encore plus convivial, SingStar 80's propose une track-list particulièrement soignée et éclectique et joue habilement sur la fibre nostalgique. Faut-il pour autant s'extasier comme un geek ? La question est délicate car à peine deux mois après la sortie de SingStar Pop, peut-on s’attendre à de réels changements ? Pas besoin de vous répondre, cela coule de source. C’est tout juste si l’on peut accorder crédit au léger ravalement de façade de l’interface du jeu. Développé pour être joué à plusieurs, le fameux mode multijoueur pourra égayer les soirées trop mornes en se passant le micro à tour de rôle ou en chantant en duo. Cependant, on pourra toujours pester contre l’absence du mode solo qui avait pourtant fait ses preuves dans le premier opus. Bref, SingStar ne se renouvelle pas et bien que l’intérêt grimpe un peu, notamment grâce au travail de localisation et à sa play-list 80's assez festive, il faut le reconnaître, c’est tout de même loin d’être suffisant.