SimCity : le reboot qui réinvente la série ?
Le SimCity nouveau est d'ailleurs le premier de la série à proposer des graphismes en 3D. Et on peut d'ores et déjà s'en féliciter car le résultat est franchement convaincant. On peut observer les villes sous tous les angles, zoomer et dézoomer de manière fluide, suivre les habitants qui possèdent chacun leur vie propre et même appliquer différents filtres à l'image pour profiter de couleurs plus ou moins chaudes, froides, réalistes ou stylisées. Mais la réussite graphique tient également à l'interface, claire et rafraîchissante. Malgré un nombre important de paramètres à gérer, et donc de boutons différents, on ne sent jamais vraiment perdu. On peut certes tâtonner au début, mais l'aspect épuré, voire zen, reste toujours rassurant. Même les joueurs débutants ne se sentiront pas submergés, car tout est fait pour les prendre en main. Non seulement on dispose d'un didacticiel qui nous apprend les bases de la simulation mais, en plus, certains Sims nous mettent sur la voie dans les parties standards. Régulièrement, on peut voir des petits bulles de "dialogues" apparaître sur certains bâtiments. En cliquant dessus, un habitant nous informe de ses désirs et des difficultés qu'il rencontre. Il est alors possible d'accepter ou non cette mission optionnelle, qui sert en réalité de guide sans trop en avoir l'air. De manière analogue, les pensées des Sims aident à cerner certains problèmes et donc à les résoudre. Et cliquer sur un bâtiment permet d'en savoir plus sur les points forts et point faibles du quartier. Les joueurs plus aguerris disposent quant à eux d'une multitude d'outils cartographiques et statistiques, grâce auxquels on peut voir en un clin d’œil les nappes de pétrole présentes sous la ville, la distribution de l'électricité, les zones les plus polluées, celles où le crime est le plus répandu, et bien d'autres choses utiles encore. Bon point également pour le tracé des routes, qui autorise la construction de courbes et même de ronds-points. Plus importantes que jamais, les routes déterminent dans cet épisode la densité maximum des bâtiments qui les bordent. Il faut donc prendre soin de ne pas placer les petites rues et les grandes avenues n'importe comment. D'autant plus que, dorénavant, le réseau électrique, la distribution de l''eau et les égouts suivent automatiquement et forcément les routes. Au bout d'un certain temps de jeu, les embouteillages sont également de la partie, et on n'hésitera donc pas à développer des service de bus, de tramways, de trains et de ferrys. Pas en créant et en gérant précisément leurs lignes comme dans les simulations les plus pointues, mais en plaçant tout simplement des arrêts où on le souhaite.
SimCity XL ou XS ?
Si le nouveau SimCity s'articule toujours autour de trois grands types de zones (résidences, commerces et industries), il chamboule tout de même quelques habitudes puisqu'il n'est pas forcément nécessaire d'intégrer les trois types dans une même ville. Le jeu introduit en effet le concept de région, qui regroupe plusieurs villes. Dès lors, on peut tout à fait dédier une des agglomérations à l'industrie et regrouper les habitants dans une région moins polluée. Mieux encore, Maxis s'inspire de ce qu'avaient fait les français de Monte Cristo avec Cities XL en proposant de jouer à plusieurs sur une même région. Ainsi, il devient possible de s'échanger, vendre ou donner des ressources (pétrole, argent...) comme des services (police, ambulances, pompiers...). Des classements en ligne, des défis régulièrement renouvelés ou encore la possibilité de mettre des ressources en commun pour construire des projets massifs dans les régions (aéroport international, centre spatial...) seront également là pour inciter les joueurs à la collaboration et la compétition. Electronic Arts se sert d'ailleurs de ce prétexte pour imposer une connexion permanente à Internet, même lorsqu'on désire jouer seul. Autre problème peut-être encore plus gênant : la taille des maps sur lesquelles on peut construire nos villes est vraiment faible. On en voit les limites d'autant plus rapidement que la possibilité de construire des routes courbes fait perdre en optimisation et que certains bâtiments prennent une place folle. Seul espoir en la matière : certaines régions pourront accueillir jusqu'à 16 villes. Le fait de construire plusieurs agglomérations, de les spécialiser et d'établir des échanges entre elles compensera-t-il efficacement le caractère exigu de chaque ville ? Réponse début mars, lors du test !