Test Severed : c'est le dernier jeu exclu de la PS Vita et c'est une petite pépite !
16 20
- Vraiment original par bien des aspects
- Une atmosphère très réussie
- Excellente bande-son (musique et bruitages compris)
- Le système de combat bien plus profond qu’il n’en a l’air et qui s’étoffe avec le temps
- Utilise intelligemment la Vita
- Le prix !
- On aurait aimé plus de donjons, plus de monstres, bref plus !
- Les combats de boss qui ne se démarquent pas vraiment du reste
- Le côté un peu monotone des décors...
- La reconnaissance tactile parfois légèrement capricieuse, mais on pinaille...
Nous voilà donc dans la peau de Sasha, une jeune fille à qui il est visiblement arrivé quelques tuiles et c’est un doux euphémisme. Elle se réveille dans un univers parallèle, un monde étrange à tendance désagréable, peuplé de créatures malsaines et de démons. Une certaine vision de l’Enfer. Son bras droit lui a été arraché, tout comme les corps de son frère, sa mère et son père, tous massacrés. Elle ne va cependant pas les abandonner à leur sort. Sur les conseils d’un type complètement creepy avec un arbre en lieu et place de la tête, Sasha va se lancer à la recherche des dépouilles de sa famille avec pour seule arme une épée, offerte par son « bienfaiteur ».
RAMPEUR DE DONJON
Voilà donc les bases posées pour un dungeon crawler old-school à la première personne. Les différentes zones du jeu sont sillonnées de longs corridors labyrinthiques divisés en tableaux, en cases. On bouge donc la caméra en temps réel, mais la progression s’effectue comme sur un échiquier, d’un tableau à l’autre. En plus d’une direction artistique toujours aussi incisive et d’une ambiance glauque comme pas deux soulignée par une bande-son morbide à souhait, le jeu se démarque donc d’entrée par sa gestion des déplacements. Mais on réalise vite qu’il y a bien plus à découvrir sous la surface. Comme tout dungeon-crawler qui se respecte, Severed impose ses dédales truffés de mécanismes, de petits casse-têtes (toujours savamment dosés), d’interrupteurs, de leviers et… de monstres. Les combats de Severed ne sont pas aléatoires. Ils sont au contraire placés sur certains passages, comme des pièges, inévitables. Une bizarrerie de plus, qui n’est toutefois pas grand-chose à côté du système d’affrontement. Si on devait être expéditifs, on résumerait cela à du Fruit Ninja sophistiqué mâtiné de tour par tour et d’éléments de RPG. Et ce ne serait pas complètement faux.
TACTILE ET SUBTILITÉ
Chaque combat vous oppose à un ou plusieurs ennemis qui vous encerclent. Chacun est représenté en bas de l’écran par une icône comprenant à la fois une jauge de vie et d’attaque : une fois celle-ci remplie et teintée de rouge, l’ennemi passe à l’offensive. Le joueur doit donc attaquer, repérer les patterns des monstres et parer les coups, le tout à l’aide de l’écran tactile, sachant qu’il ne peut faire face qu’à un ennemi à la fois. Le timing est donc essentiel, la stratégie aussi (on peut recommencer un combat juste après l’avoir perdu et ainsi tenter autre chose). Il faut toujours avoir un œil sur les jauges d’attaque ennemies et passer de l’un à l’autre dès qu’une fenêtre s’ouvre. Mais avant de frapper, il faudra avoir repéré un point faible dans la morphologie ou la garde de la mocheté concernée afin de l’exploiter en enchaînant les taillades à la première occasion, comme dans Fruit Ninja donc. Le joueur doit orienter son coup d’épée au mieux, puisque les ennemis sont souvent en mouvement et qu’un grand slash causera plus de dégâts qu’un petit. Très vite sur cette base, Severed ajoute des subtilités qui rendent l’exercice de jonglerie plus compliqué encore : des coups chargés, des monstres qui feintent ou qui protègent leurs points faibles sous des carapaces, d’autres qui se transforment quand ils encaissent des dégâts, ou encore des altérations d’état.
En enchaînant les coups durant les combats, elle remplit une jauge de découpe qui lui offre un précieux bullet-time au moment de terrasser le monstre : c’est là qu’à la manière d’Isaac Clarke dans Dead Space elle peut les amputer de leurs membres.
De quoi vous contraindre à utiliser les pouvoirs qui seront mis à disposition de Sasha au fur et à mesure de l’aventure et de ses victoires face aux boss (qui ne sont hélas pas assez différents des combats classiques). Car l’héroïne voit son profil évoluer au fil du jeu. En effet, en enchaînant les coups durant les combats, elle remplit une jauge de découpe qui lui offre un précieux bullet-time au moment de terrasser le monstre : c’est là qu’à la manière d’Isaac Clarke dans Dead Space elle peut les amputer de leurs membres. Ces différents appendices, que vous trouverez également en explorant les donjons, seront ensuite utilisables pour améliorer les capacités de la jeune fille façon RPG. Dans le même ton, découvrir les secrets des charmants endroits que vous allez découvrir vous amènera à augmenter votre santé ou votre mana, en ramassant des morceaux de cœur et de cerveaux. Glauque jusqu’au bout des ongles.