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Au final, Samurai Warriors : State of War satisfait heureusement davantage que Dynasty Warriors, mais sacrifie douloureusement sa célèbre bestialité contre une volonté stratégique bien trop timide. Fatalement, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser et malgré l’ajout d’un mode multijoueur en ad-hoc, la série rencontre toujours des difficultés à trouver ses marques sur portable.
- Durée de vie (pour ceux qui n’en ont pas marre)
- Les 19 Samurai Warriors présents
- Tous les à-côtés à débloquer (officiers, compétences, armes)
- Aussi laid que Dynasty Warriors
- Digression stratégique pas au point
- Des sessions de combats qui se comptent en secondes
Après les Chinois rageux, c’est au tour des Japonais furieux d’entreprendre une partie mortelle de jeu de l’oie dans votre PSP. Toujours pas lassé de refaire l’histoire ?
Vite-vu
Contrairement à Dynasty Warriors dont la sortie a eu lieu en simultané avec la console, et qui s’avéra bien trop moyen - la faute à un planning précipité - le développement de Samurai Warriors : State of War n’a pas été dicté par un quelconque impératif commercial et ne peut donc en aucun cas se faire excuser de la même façon. Non pas que ce dernier opus de la saga de Koei soit particulièrement médiocre, on est même quelques cieux au-dessus de l’atroce épisode GBA, mais bien que l’équipe de développement ait secoué ses ingrédients de façon plus judicieuse que l’année dernière, Samurai Warriors : State of War ne parvient toujours pas à renouer avec le souffle épique et soutenu qui caractérise les versions de salon. Samurai Warriors : State of War refait donc appel au principe du déplacement case après case, pour des sessions de jeux encore plus courtes que dans l’épisode précédent ! Désormais, votre unité avance par deux ou trois cases afin de conquérir le territoire ennemi. Dès lors que vous rencontrez une case rouge, un défi prend place. Il peut s’agir d’éliminer les capitaines de la troupe ou tout simplement de broyer un certain nombre d’adversaires en temps voulu. Des objectifs malheureusement peu variés qui se répètent inlassablement, mais dont le nombre important ne souffre heureusement pas de temps de chargements qui auraient tôt fait de rendre le jeu infréquentable. Pour mettre un peu de piment dans ce gameplay fragmenté, on aurait bien aimé pouvoir donner des ordres aux alliés, dont la témérité pourra vous coûter cher lorsque la moindre prise de fortifications par le camp adverse se solde par un échec de la mission. Malgré l’ajout de parchemins magiques pour soigner ou lancer une attaque à distance n’importe où sur la carte, le côté stratégique développé en contrepartie de la liberté d’assaut reste donc bien trop timide pour convaincre outre-mesure du bien fondé de la présence de cette série sur PSP. Et c’est bien dommage, car en marge de cela, Omega Force n’a pas été complètement fainéant en imaginant des trames nouvelles pour nos amis de l’ère Sengoku, comme cette alliance entre les clans de l’Est (Takeda, Uesugi, Date, Imagawa, et Honda) contre le despotique Nobunaga. On notera également la présence de tous les personnages de Samurai Warriors y compris les quatre figures devenues jouables dans Samurai Warriors : Xtreme Legends. Enfin, Koei s’est lâché sur les officiers avec plus de 200 partenaires historiques à débloquer en guise de renfort personnel. D’un point de vue strictement bestial, tous ces personnages conservent leur férocité, et en marge de leur habituelle panoplie de combo viennent se greffer des tas de compétences à développer à force d’expérience. En variant ses attaques un minimum, le jeu vous récompensera avec un nombre d’objets bonus plus élevé qu’à l’ordinaire. Seules les voix digitalisées ont été sacrifiées, un détail un peu triste compte tenu du surprenant effort concédé au récit.