Test Samurai Warriors 3DS sur 3DS

Faisons fi du scénario qui tient sur un ticket de métro et qui n’est que prétexte pour enchaîner les combats sur des champs de bataille aussi vides que les steppes de Mongolie pour nous focaliser sur le gameplay de ce Samurai Warriors Chronicles. Ceux qui apprécient la série et qui détestent par-dessus tout les changements devraient être ravis, puisque le titre de KOEI reprend à la virgule près la formule qui a fait le "succès" de la licence. Après une cinématique – pour le moins appréciable – et quelques tableaux de blabla (qu’il ne sera malheureusement pas possible de zapper), nous voilà plongés directement au cœur de l’action, avec pour commencer un premier objectif assez classique : tuer un général précis. Une fois la mission remplie, une autre demande est formulée et à l’instar de la première, il est toujours question d’aller buter un haut-représentant local. Contrairement aux soldats lambda qui déambulent tels des zombies attentistes sur la carte, ces généraux possèdent une jauge de vie plus conséquente et prennent la peine tout de même de se protéger. Mais c’était sans compter sur les compétences de nos guerriers assoiffés de sang, capable de dézinguer une nuée de 10 soldats d’un simple coup de katana. Car quand bien même il sera possible de faire évoluer ses personnages au fil de l’aventure (augmentation d’expérience, nouvelles attaques et talents spéciaux décuplés), la faible palette de coups aura vite raison de la motivation des novices en la matière. En effet, à moins d’être un fan inconditionnel de la série ou n’avoir que peu de ses samedis ensoleillés, Samurai Warriors Chronicles sombre dans la répétitivité et la monotonie chroniques. La faute à des cartes beaucoup trop grandes pour un jeu portable, son bestiaire peu varié, son manque de challenge certain et ses objectifs qui se ressemblent les uns les autres. Seul lot de consolation, la possibilité de switcher entre plusieurs samouraïs en pleine partie pour laisser les autres se débrouiller seul tout, ou mieux encore, leur assigner quelques tâches précises. Quoiqu’il en soit, les combats s’éternisent beaucoup trop et ce n’est pas la réalisation sommaire qui viendra rehausser le niveau. Comme dit quelques lignes plus haut, Samurai Warriors Chronicles affiche des environnements bien pauvres. Hormis quelques barricades en bois et quelques arbres ici et là, on ne fait qu’avancer sur des tapisseries immondes aux couleurs fadasses. Les capacités techniques de la 3DS étant toujours limitées, le clipping fera partie des sujets qui fâchent dans le jeu. Il ne sera donc pas rare de voir des poignées de 5 soldats apparaître sur le champ de bataille comme de vulgaire pop-up, quand il est difficile de distinguer leur visage, la modélisation des protagonistes étant cruellement sommaire. On peut toujours vous certifier que la 3D relief n’est pas la plus catastrophiques de jeux de ce line-up du 25 mars 2011, mais une fois encore, il n’est que gadget et illusion pour tenter de faire passer une pilule désormais bien indigeste.