Test également disponible sur : Wii

Test Samurai Warriors 3

Test Samurai Warriors 3 Wii
La Note
note Samurai Warriors 3 10 20

Pour sa première itération sur Wii, Samurai Warriors 3 a essayé de mettre toutes les chances de son côté avec des combats défoulants, un contenu qui occupera des dizaines d'heures et du coopératif en local ou en ligne. A côté de cela, le jeu pêche par de nombreux écueils, à commencer par une réalisation tout simplement honteuse. Une prise en main fragile et un manque d'originalité dans les objectifs à accomplir achèvent ce beat’em all bancal. Malgré cela, les fans de la saga les moins regardants devraient apprécier le titre en attendant la future itération annoncée sur 3DS.


Les plus
  • Défoulant et parfois amusant
  • Un contenu gargantuesque
  • Petit aspect RPG
  • Les voix japonaises disponibles
  • Jouer à deux en local ou en ligne
  • Plusieurs manettes compatibles
Les moins
  • Une réalisation obsolète
  • Des animations grotesques
  • Principe de jeu répétitif à la longue
  • Le jeu en ligne uniquement pour un mode de jeu
  • Bruitages ridicules


Le Test

Après de nombreux combats se déroulant en Chine, la saga Dynasty Warriors a accouché de Samurai Warriors en 2004, un spin-off qui déplaçait cette fois-ci l'action au Japon. Jusqu'à maintenant cantonnée à d'autres supports, la série débarque enfin sur Wii, si l'on excepte l'épisode Samurai Warriors : Katana qui est définitivement à omettre. Au programme de ce Samurai Warriors 3, des combats à foison, des fonctions online mais aussi quelques aspects qui risquent de rebuter certains joueurs...


Avec Samurai Warriors 3, c'est un vrai voyage dans le temps et l'espace qui est opéré. Se basant sur des faits réels, le titre de Koei nous transporte une nouvelle fois au Japon féodal et plus exactement à l'époque Sengoku. Cette période, qui s'étale du XVème jusqu'au début du XVIIème siècle, étaient nappée de très nombreux conflits qui faisaient s'affronter différents clans pour des raisons sociales, militaires et politiques. Cet aspect historique et même pédagogique apporte une certaine consistance au jeu mais il faudra cependant s'arrêter là pour la fidélité historique. En effet, la direction artistique des personnages, façon SoulCalibur, est loin d'être conforme à la réalité. On retrouve donc d'anciens combattants, à l'image de Yukimura Sanada, mais aussi des guerriers inédits comme la sexy Kay, pour un total de 35 personnages à débloquer. Une fois son soldat surpuissant sélectionné, le gros du titre peut débuter avec un système de jeu qui n'est malheureusement pas très audacieux. En effet, chaque mission se déroule sur une espèce de carte impressionnante et met le joueur seul face à quelques objectifs qui ne varient guère, à savoir éliminer des généraux ennemis dans un ordre précis, et de temps en temps aider un de vos boulets d'alliés à l'autre bout de la map.

Bite them all !

Comme à l'accoutumée, un nombre incroyable d'ennemis (plusieurs dizaines) vous barrent le chemin jusqu'à vos objectifs. Enfin, si on peut parler d'une résistance, étant donné qu'ils ne réagissent pratiquement pas et que leur comportement fait plus penser à celui d'un épouvantail qu'à autre chose. La plupart du temps, on se contente de marteler la touche d'attaque, à pied ou à canasson, et de dégager tout ce monde vite fait, bien fait. C'est simple, très arcade, assez défoulant mais peut-être un peu lassant à la longue. Au final, on a plus l'impression de faire dans le charcutage basique que dans la grande bataille historique. Heureusement que les généraux font preuve d'un meilleur comportement et obligent à varier les attaques, pour utiliser la frappe dévastatrice Musou par exemple, sans pour autant faire dans l'exceptionnel non plus. La prise en main, qui supporte aussi les manettes Classique et GameCube, se révèle être assez élémentaire avec aucune reconnaissance de mouvements et des touches d'attaques à puissance variée. Les sensations de contrôles sont également basiques avec une rigidité de tous les instants, une caméra capricieuse et des animations assez consternantes pour un titre daté de 2010. Voir le cheval glisser telle une savonnette et avoir un comportement aussi buggué fait définitivement tâche lorsque l'on a galopé des heures durant dans Shadow of The Colossus (2005) ou encore Red Dead Redemption plus récemment. Et que dire de la réalisation visuelle qui est littéralement catastrophique ? Les textures sont dépouillées au possible, la modélisation des personnages taillée à la serpe, l'aliasing omniprésent et la fluidité absente. Même si on pourrait penser que le nombre incroyable d'ennemis à l'écran a tiré la qualité graphique vers le bas, on a déjà vu mieux sur Wii. Malgré ses lourdes carences techniques, Samurai Warriors 3 arrive néanmoins à redresser la tête. Tout d'abord le petit côté RPG, qui permet de gagner en niveaux et d'améliorer son équipement, est plutôt bienvenu. Mais c'est spécialement le contenu et la durée de vie du soft qui retiendront l'attention. Ainsi, chacun des 35 personnages possède une histoire, jouable en solo ou en coopération en local, d'une durée d'environ deux à trois heures selon le mode de difficulté avec ses missions et ses cinématiques. A côté de cela, il est possible de rejouer les missions bouclées avec le personnage de son choix mais aussi de compléter, en ligne ou non, un ensemble de mission dans le sympathique mode Château de Murasame. Pour l'anecdote, il faut savoir que ce mode s'inspire du jeu Nazo no Murasamejo de Nintendo sorti exclusivement au Japon sur Famicom Disk System. Enfin, le mode "Historique" permet de créer un combattant et de sélectionner une bataille listée dans une chronologie assez fidèle de l'ère Sengoku.




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Stéphane Sautonie

le jeudi 8 juillet 2010, 16:04




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